Le risque de submersion marine à Noirmoutier

Freddy Vinet, originaire de la Vendée, est agrégé de géographie, professeur à l’Université de Montpellier, et chercheur au laboratoire gestion des territoires et des risques (Gester).

Ouest France, 24 août 2010

Dans un entretien publié dans Ouest France du 24 août dernier (cliquez sur la miniature), voici ce qu’il répond à la question : « Ne s’est-on pas trop concentré sur les digues, en croyant qu’elles étaient incassables? »

« Je ne dis pas qu’il ne faut pas s’occuper des digues. Mais en France on a trop vu la protection des personnes sous ce seul angle. En oubliant que le destin d’une digue – je le dis de manière provocante à dessein – est de casser. Ce faisant on a oublié d’agir sur les vulnérabilités humaines : le manque de conscience du risque, ou un bâti exposé, surtout lorsqu’il est occupé par des personnes âgées. »

En réponse à la question : « Xynthia a-t-elle fait progresser la conscience du risque de submersion marine ? Et met-elle la France à l’abri de drames semblables? », il répond:

« Les scientifiques connaissent ce risque. Mais il y a un gouffre entre les connaissances scientifiques et la représentation mentale de cette réalité qui peut occasionner d’immenses dégâts. Ne nous méprenons pas, il y aura d’autres Xynthia, c’est probable. Car en France, bien des secteurs sont menacés : l’estuaire de la Gironde, l’île de Noirmoutier, plusieurs endroits du littoral méditerranéen… »

Ouest France, 2 septembre 2010

Dans l’édition de Ouest France du 2 septembre (cliquez sur la miniature), Jacques Oudin, conseiller général de l’île de Noirmoutier, se dit « choqué » par certains propos de Monsieur Vinet. D’après lui, « une digue est construite pour résister, protéger et rassurer. » Si les digues cèdent parfois, c’est la faute à l’État: « Il est possible de fixer des normes de sécurité » dit Monsieur Oudin, « permettant aux populations d’être parfaitement protégées. »

Puisqu’il le dit….

Le mot de la fin revient encore à Monsieur Oudin, qui conclut: « Si la Loi littoral du 3 janvier 1986 avait été respectée, il est évident qu’un grand nombre de risques auraient pu être réduits ou supprimés. »

Le port de Noirmoutier après Xynthia

Au petit matin du 28 février 2010, à marée haute, une forte dépression, un vent de 120 km/h, un coefficient de marée de 108, provoquèrent une surcote de 1,30m sur l’ensemble des côtes de Noirmoutier, le niveau de la mer atteignant 4,00m IGN (un record historique) dans le port de Noirmoutier en l’Ile.

Le niveau des quais du port patrimonial compris entre 3,7m et 4,2m IGN a montré ses limites.

De nombreux débordements ont été observés sur la presque totalité du linéaire des quais au nord comme au sud; des dégâts marquants ont été constatés dans de nombreuses propriétés situées en contrebas des quais.

François Gendron a filmé le port cette nuit-là : pour voir le document, cliquez ici.

Jean-Louis Eugène, administrateur de l’association Vivre l’île 12 sur 12, a réalisé un dossier sur les perspectives pour le port de Noirmoutier après Xynthia, que l’on peut télécharger en cliquant ici.

Fermeture de l’accès au Gois

Du 11 au 15 août, de nouvelles mesures de sécurité ont été prises en raison de la densité de fréquentation que connaît le Gois lors des grandes marées.

Étant donné les coefficients très élevés des marées de la mi-août (jusqu’à 112 le 12), l’accès au Gois était fermé à la fin de la basse mer.

Fermeture de l’accès au Gois

Les gendarmes ont veillé à l’applicaton de l’interdiction d’accès à Beauvoir et à Barbâtre. Quelques heures après, ils ont pu plier bagage, et rendre à la mer la RD 948.

Le Gois

Le Gois à marée haute

Le plan “digues”

Mardi 13 juillet, le Ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo, a présenté en Conseil des Ministres un projet de plan de prévention des submersions marines et des crues rapides, dit plan « digues », qui sera soumis à une large consultation jusqu’en octobre.

Les détails sont publiés sur le site internet du Ministère de l’Écologie, du Développement Durable, de l’Énergie et de la Mer.

Ce plan sera soumis à une large consultation jusqu’en octobre visant à l’enrichir et à le préciser.

Entre autres, il prévoit de formuler des propositions, si besoin législatives, d’ici fin 2010, sur la base des conclusions d’un groupe de travail piloté par le Sénateur Doligé, et regroupant les associations de collectivités, les gestionnaires et l’État.

La Secrétaire d’État chargée de l’écologie, Chantal Jouanno, citée dans plusieurs périodiques, dont l’Express et l’Humanité, aurait déclaré que : « … la meilleure protection, c’est la prévention. Pour commencer, on arrête les bêtises, on ne construit plus en zone inondable et on ne fait plus de digues pour construire derrière. »

Pour identifier les zones inondables de l’île de Noirmoutier, on peut consulter les cartes établies en 2002 (téléchargeables ci-dessous), qui montrent l’aléa de submersion marine dans toute l’île de Noirmoutier.

Sur ces cartes, on distingue :

  • la zone des 100m derrière les côtes susceptibles de céder où l’aléa est qualifié de « fort »; c’est la zone quadrillée en rouge ;
  • en arrière, les zones où l’aléa est défini en fonction de la hauteur d’eau qui résulterait d’une brèche : si cette hauteur d’eau est supérieure à 1m, l’aléa est qualifié de “moyen à fort “ (c’est la zone hachurée en rouge) ; si la hauteur est inférieure à 1m, l’aléa est alors “faible à moyen“ (c’est la zone hachurée en jaune) ;
  • la zone « hors d’eau », guillochée en ocre.

Cet atlas constitue donc une base de connaissances sur les phénomènes en présence.

Ces cartes sont très détaillées (échelle de 1/25000), et les fichiers sont lourds. Le téléchargement risque d’être long! Mais si vous voulez savoir dans quelle zone se situe un endroit précis de l’île, vous pourrez le voir ici.

Cliquez ici pour la carte d’aléas sur la commune de Noirmoutier et le nord de la commune de l’Épine.

Cliquez ici pour la carte d’aléas sur le sud de la commune de l’Épine, et sur la commune de la Guérinière.

Cliquez ici pour la carte d’aléas sur la commune de Barbâtre.

Noël Faucher et le plan national des digues

Nous apprenons par le journal Ouest France en ligne du lundi 5 juillet que Noël Faucher, Président de la Communauté de communes de l’île de Noirmoutier et Maire de Noirmoutier-en-l’île, a participé récemment à une réunion extraordinaire du conseil d’orientation pour la prévention des risques naturels majeurs organisée à l’initiative du ministère de l’Écologie. Noël Faucher y représentait l’Association nationale des élus du littoral. L’un des points à l’ordre du jour était l’examen du plan digues. Selon Ouest France, Noël Faucher a pu présenter la situation de l’île de Noirmoutier au regard de la protection face à la mer et plaider pour une gestion territoriale du risque de submersion, qui prenne en compte les mécanismes d’information et de prévention. Selon lui, « laléa de submersion marine doit être analysé en fonction de la situation réelle du terrain, des ouvrages de défense existants et des casiers hydrauliques susceptibles de se former ».

Au début du mois de mars 2010, nous lui avions envoyé notre document sur les dysfonctionnements de la lutte contre l’érosion des côtes. Ce document a été repris sous forme d’article dans le dernier Bulletin d’Infos (« Le Processus de la défense contre la mer, exemple de la côte ouest de l’île de Noirmoutier » en page 6 du Bulletin d’Infos N° 57), et peut être téléchargé en format pdf en cliquant ici.

Nous espérons que ce document lui sera utile pour la suite des travaux, puisque Ouest France nous apprend que la réflection sur le plan national des digues sera poursuivie au cours du mois de juillet lors d’une rencontre du Centre européen de prévention des risques d’inondations, à laquelle participera Noël Faucher.

Laisse de mer et plantes colonisatrices

haut de la plage

Le haut de la plage avant le passage de la cribleuse (juin 2010).

À gauche, la dune érodée par le passage de la tempête du 28 février.

atriplex 1 atriplex 2

Ci-dessus, l’atriplex,  l’une des premières plantes à fleurs capables de s’aventurer sur le sable, où elle indique le niveau supérieur des marées.

boursoufflures

Les boursouflures correspondent aux algues recouvertes de sable.

cakillier

Le cakillier maritime, l’un des premiers colonisateurs.

couverture végétale

Le couvert végétal s’organise : chiendent des sables, panicaud champêtre et giroflée des dunes.

euphorbe

Euphorbe marine

dune mobile

Dune mobile fixée par des oyats, liseron des sables, chiendent, gaillet des sables.

haut de la dune

Mélange de Cakillier et d’Atriplex en haut de plage : le sable piégé reforme la dune peu à peu, des nouvelles espèces s’installent et limitent l’érosion (début juin 2010).

La fixation du sable en haut de la plage est en bonne voie; mais bientôt les engins (dits « cribleuses ») vont intervenir et réduire à néant en quelques heures les quelques mois nécessaires à la reconstruction naturelle des pièges à sable par les plantes colonisatrices remarquablement efficaces dans leur action.

L’érosion éolienne participe à l’amaigrissement des plages dans l’ordre de 30%, les « cribleuses » dans l’ordre de 80%.

Lorsque le nettoyage est indispensable, on ne peut que préconiser un nettoyage manuel; car le nettoyage mécanique aujourd’hui à l’œuvre sur certaines plages est une totale aberration.

La tempête Victor sépare l’île en deux!

Vendée Info du 27/4/2030

La tempête Victor a durement frappé sur l’île de Noirmoutier, séparée en deux pendant quelques heures quand l’océan a franchi la dune de la Tresson. Cliquez sur la miniature ci-dessus (extrait de Vendée Infos du 27 avril 2030) pour lire le récit des premières impressions sur place.

Un atelier composé de représentants d’association, d’habitants des lotissements de la Tresson et des Sables d’Or, de représentants du Conseil général, de l’ONF, des élus, … a été réuni dans le cadre du projet VULSACO à l’Herbaudière afin de réfléchir aux décisions qu’il faudrait prendre si le scénario ci-dessus se réalisait.
VULSACO (VULnerability of SAndy COast Systems to climatic and anthropic changes) est un projet de recherches qui, à partir de quatre sites constitués de plages sableuses linéaires et basses, avec des environnements hydrodynamiques et des contextes socio-économiques variés, se propose d’évaluer différentes stratégies qui pourraient être proposées par les gestionnaires du littoral.
Les quatre sites sont la plage du Lido à Sète, un cordon de dunes à l’Est de Dunkerque, le site du Truc Vert en Gironde et la plage de la Tresson à Noirmoutier.

Le projet de parc éolien en difficulté

A la page 2 de son journal N° 138, d’avril/mai 2010, le Conseil général publie un article intitulé L’éolien en mer ou l’océan défiguré, dans lequel il dénonce le projet de parc éolien au large des îles de Noirmoutier et Yeu, porté par la société WPD.

Le mois dernier, Vivre l’île 12 sur 12 a été l’un des destinataires d’une lettre  et d’un communiqué envoyés par WPD à l’ensemble des élus littoraux, aux représentants de la pêche et aux associations locales. Dans sa lettre, la société qualifie le contenu de cet article de « graves et fausses informations relatives au projet d’implantation d’éoliennes offshore au large des îles d’Yeu et Noirmoutier. »

Selon un article publié hier par Énergie2007, le site des autorités organisatrices de la distribution d’électricité et de gaz et de leur fédération, « le département de la Vendée, pour la zone située au large de Noirmoutier et de l’Ile-d’Yeu, ne serait pas une zone prioritaire du développement de l’éolien offshore, contrairement à la Loire-Atlantique. » En citant le journal Ouest France, l’article indique que « les premiers arbitrages » conduiraient à un « rejet du projet, porté par WPD offshore France, de parc de 96 éoliennes (600 MW) à 13 km au large de l’Ile d’Yeu. »

Le projet Cairnstrath

Nous avons envoyé la lettre suivante aux commissaires enquêteurs responsables des enquêtes publiques relatives à l’extraction de granulats marins sur le site du Cairnstrath:

Messieurs les Commissaires enquêteurs
Membres des Commissions d’enquêtes
relatives à l’extraction de granulats marins
sur le site de Cairnstrath
Mairie de 85330 Noirmoutier-en-l’île

Messieurs les Commissaires enquêteurs,

J’ai l’honneur de vous faire parvenir les observations de l’association agréée de défense de l’environnement “Vivre l’île 12 sur 12“ relatives à l’enquête que vous diligentez.

Sur les côtes noirmoutrines le volume de sédiments transportés par la dérive littorale détermine le recul ou le maintien du trait de côte. Toute modification de ce volume et de ce mécanisme est capital pour la survie de l’île.

L’extraction de granulats marins est certainement une activité indispensable à l’économie de notre pays. C’est une industrie hautement concurrentielle et rentable.

Vous allez avoir à émettre, en votre âme et conscience, un avis concernant une nouvelle concession d’extraction de granulats marins dans l’estuaire de la Loire. Je me permets d’attirer votre attention sur le fait que, dans les dossiers qui vous sont soumis, les études d’impact environnemental ont été rédigées par des bureaux d’études salariés des maîtres d’ouvrage depuis plus de quinze ans.

Nous estimons que pour un sujet d’une telle importance pour notre île, la rigueur des dossiers doit être absolue et pour cela l’étude d’impact doit être menée par un organisme qui n’a aucun lien économique avec les demandeurs. Nous vous demandons donc d’user de votre droit de demander une expertise faite par un organisme dont la neutralité ne pourra être mise en doute.

Croyez, messieurs les Commissaires enquêteurs, en l’assurance de mes sentiments distingués.

La Présidente,

Marie-Thérèse Beauchêne

Vous pourrez télécharger le texte de nos observations en format pdf en cliquant ici.

En cliquant sur la vignette ci-dessous, vous pourrez voir une pièce que nous avons jointe à nos observations : le bilan sédimentaire montrant la variation de la bathymétrie autour de la concession du Pilier sur les cinq ans entre l’état d’origine de l’exploitation et 2004.

Bilan sédimentaire quinquennal : concession du Pilier

Jointoiement de la Jetée Jacobsen

La semaine dernière a commencé le jointoiement de la Jetée Jacobsen sur 300m à partir de la Voilerie Burgaud

La technique consiste à nettoyer la pierre en surface, puis les anciens joints, à assécher la pierre de surface et à pulvériser sous 22bars un ciment très fin, sec, qui va s’infiltrer dans les joints humides et rendre étanche le parement.
D’après nos informations, ce procédé serait à appliquer sur 300m dans un premier temps, le restant étant en discussion à la Communauté de communes; le coût du jointoiement serait de 85€/m² contre 65€/m² pour l’application du béton.

Jointoiement de la Jetée Jacobsen 1

Jointoiement de la Jetée Jacobsen 2

Jointoiement de la Jetée Jacobsen 3

Jointoiement de la Jetée Jacobsen 4

L’aménagement du littoral

Selon un article à lire en troisième page du dernier numéro du Journal de la Vendée (le bi-mensuel du Conseil général), un sondage IFOP auprès des Vendéens le 14 et 15 avril dernier aurait révélé que ceux-ci approuvent à une large majorité (66%) la décision de l’État d’interdire toutes nouvelles constructions dans les zones inondables. À la question de savoir s’il faut construire des digues afin de pouvoir construire dans des zones actuellement à risque, 64% répondent non. Et 87% seraient favorables à l’acquisition par le Conseil général de 3000 hectares d’espace naturel sur le littoral afin de le protéger de l’urbanisation galopante.

Sondage IFOP - JdV 138

Extraction de granulats marins

Comme nous vous l’avions annoncé dans un article daté du 22 avril, une enquête publique relative à l’extraction de granulats marins (sable) se déroule du 26 avril au 4 juin 2010. Le siège de l’enquête est situé à la mairie de Noirmoutier-en-l’île.

En réalité ce sont trois enquêtes qui sont proposées simultanément :

  1. la première relative à une demande de concession de la société DTM (Dragage, Transports et Travaux Maritimes);
  2. une seconde relative à la demande de concession faite par une autre société, le Groupement de Cairnstrath dont le mandataire est la société Les Sablières de l’Atlantique; cette fois-ci il s’agit d’une concession d’une superficie supérieure à celle de DTM;
  3. DTM fait alors une nouvelle demande de concession (superficie supérieure à la première) qui entraîne la troisième enquête.

Les demandes finales concernent l’extraction de 38.000.000m³ de sable sur une période de 30 ans. Le volume annuel maximum prévu est de 1.400.000m³.

Le dragage se ferait à une profondeur supérieure à 30m.

Dans un premier temps, nous avons relevé l’extrême  difficulté d’accès pour le public à ces trois dossiers. Nous avons demandé aux commissaires enquêteurs que soit établi un document comparant les conditions d’exploitation des sociétés requérantes.

Comme d’habitude le bureau d’étude chargé d’établir l’étude d’impact est rémunéré par les maîtres d’œuvre.

Il est prévu des mesures de suivi; mais notre d’expérience de la concession du Pilier nous a appris qu’elles étaient de pure forme.

Nous avons relevé des lacunes importantes dans les dossiers.

Dans les prochains jours nous allons rencontrer la commission d’enquête.

Carte de localisation de la concession Cairnstrath B

Pour la carte de localisation de la concession Cairnstrath B, cliquez sur la miniature.

Bétonnage de la Jetée Jacobsen?

Nous avons été prévenus dans l’urgence par l’association « La Chaloupe » que les élus noirmoutrins doivent bientôt choisir le revêtement bétonné qui sera posé sur la face maritime de la Jetée Jacobsen.

Les trois options ont été réalisées sous forme d’échantillon (voir photo ci-dessous, prise ce matin) à soumettre aux conseillers.

Bétonnage de la Jetée Jacobsen

Vivre l’île 12 sur 12 n’était pas au courant de ce projet; nous avions demandé le dossier concernant les travaux de la Jetée Jacobsen par lettre du 15 février, restée sans réponse à ce jour.

Nous ne comprenons pas pourquoi, sur un ouvrage qui fait partie du patrimoine maritime et qui se trouve dans une Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbanistique et Paysager, on n’ait pas choisi une solution plus esthétique et plus conforme à la tradition.

Extraction de granulats : enquête publique

« Par arrêté préfectoral N° 10-DRCTAJ/1-204 du 12 mars 2010, une enquête publique relative aux demandes de concession de granulats marins, au large de l’Estuaire de la Loire et de l’île de Noirmoutier, dite « concession Cairnstrath », et d’autorisation d’ouverture de travaux formulées par la société Dragages-Transports et Travaux Maritime (DTM) est ouverte pendant 40 jours consécutifs du 26 avril au 4 juin 2010 inclus… »

enquete-publique-extraction.jpg

(cliquez sur la miniature pour lire l’avis de l’enquête publique)

Les pièces du dossier, comprenant notamment une étude d’impact, et un registre d’enquête, seront déposés à la mairie de Noirmoutier-en-l’île afin que chacun puisse en prendre connaissance.

Il existe déjà un site d’extraction de granulats au large de Noirmoutier : la très importante concession du Pilier, dans l’estuaire de la Loire. La zone d’extraction de 70 millions de m³ de sable se trouve à 5km de la côte noirmoutrine.

On se rappelera que le conseil municipal de Noirmoutier-en-l’ile avait adopté, en octobre 2009, une motion contre les extractions de granulat sous-marin au large de l’île de Noirmoutier (voir article du  blog ici, assorti d’un commentaire intéressant).

Nous allons évidemment prendre connaissance du dossier, et en discuter en Conseil d’Administration.

Vivre l’île 12 sur 12 et le PPRI

L’association Vivre l’île 12 sur 12, en date du 4 juin 2008, a été invitée par Monsieur le Préfet à participer au Comité de pilotage du Plan de Prévention des Risques Naturels (PPRN).

Un travail important de recherches et de réflexion réalisé par l’association (que vous pourrez télécharger en cliquant ici) a été repris par la Direction Départementale des Territoires et de la Mer. Il nous permet d’être associés à l’élaboration du document servant de base à la prise de décision pour la mise en place du PPRN.

La première réunion eut lieu le 18 juin 2009. Le compte-rendu, reprenant les paroles de Monsieur le Préfet, rappelle :

 » que les PPR sont élaborés à l’initiative de l’État et que ces plans s’imposent aux documents d’urbanisme que sont les Plans Locaux d’Urbanisme. Les objectifs des PPR sont de limiter la population exposée dans les zones à risque et de mettre en oeuvre les mesures et les interdictions de construire, des recommandations et des dispositions constructives destinées à réduire la vulnérabilité des  biens et des personnes. »

Une « équipe pluridisciplinaire d’experts » est constituée pour mener l’enquête et pour apporter au Comité de pilotage les éléments indispensables à la prise de décisions.

Des réunions devaient être tenues chaque mois jusqu’en janvier 2010, afin que le projet de PPR puisse être présenté au public en mars 2010.

Le compte-rendu de cette première réunion du Comité de pilotage reprend l’intervention de Monsieur le Président de la Communauté de communes de l’île de Noirmoutier, qui :

« annonce que cette démarche inquiète les élus du secteur. Il soulève le problème d’empirisme dans le calcul du recul du trait de côte, et l’impact des extractions de granulats marins. Il s’inquiète que les ouvrages de défense contre la mer ne semblent pas être pris en compte. Il précise par ailleurs que la Communauté de communes a mandaté un bureau d’études en vue de conduire une étude similaire.

(Non content, probablement, de cette deuxième enquête, le Conseiller Général a par la suite demandé à la Communauté de communes de saisir le Conseil Général de Vendée pour une troisième enquête. Tout ceci est payé par le contribuable.)

En réponse à Monsieur Faucher, Monsieur le Préfet

« rappelle les processus de concertation et d’association des acteurs proposés dans cette démarche, et précise les étapes qui conduiront à l’approbation de ce PPR. Il indique par ailleurs que l’étude conduite par la Communauté de communes de l’île de Noirmoutier pourrait être l’occasion de compléter les résultats de celle menée par l’État. Toutefois, Monsieur le Préfet exprime clairement que cette synergie ne peut s’opérer que si les résultats de l’étude portée par la CCIN sont rendus selon le calendrier du PPR présenté. »

Les réunions n’ont pas été reprises, le Préfet ayant dû faire remonter aux Ministères les inquiétudes et décisions des élus ; finalement, aucune information n’est redescendue permettant la continuation des travaux du Comité de pilotage.

Xynthia et les limites des zones noires

France Nature Environnement a réagi hier dans un communiqué de presse à l’annonce jeudi par le Gouvernement du tracé des « zones noires », zones déclarées inhabitables où les habitations seront détruites.

Près de 1 400 maisons inondées – 798 en Vendée et 595 en Charente-Maritime – devront être purement et simplement rasées, car situées en zone « d’extrême danger ». Les maires des vingt communes concernées ont été avertis de cette nouvelle cartographie mercredi.

FNE souligne les failles de ce zonage et avance des solutions pour que le drame ne se reproduise plus.

La fédération rappelle que ce mécanisme des « zones noires » est un mécanisme nouveau. Or il existe déjà des mécanismes pour délimiter les zones non constructibles : les zones « rouges » et « bleues » incluses dans les plans de préventions des risques naturels prévisibles (PPRNP). L’Etat est tenu de créer ces plans, qui contiennent notamment des plans de préventions des risques d’inondation et de submersion (inondation par la mer).

Et à la différence des « zones noires », décidées par le Préfet, donc l’Etat, seul, les plans de prévention des risques naturels prévisibles sont élaborés à partir d’une concertation avec les communes et la population, notamment via des enquêtes publiques.

Certes, un zonage est urgent. Mais il existe des procédures accélérées pour créer des plans de prévention des risques naturels prévisibles. Pour des décisions aussi sensibles, FNE s’étonne que l’Etat ait préféré créer un nouvel outil, plutôt que d’utiliser ceux existants dans un esprit d’urgence bien sûr, mais aussi de concertation.

Et le reste des côtes ?
Benoit Hartmann, coordinateur du pôle Aménagement Durable du Territoire de FNE, pointe une autre faille : « La tempête Xynthia aurait pu frapper 10 kilomètres plus haut ou plus bas. Protéger les seules zones sinistrées n’est pas suffisant, il faut anticiper les dégâts humains et matériels tout le long du littoral, et également dans les zones de submersion moins évidentes, plus à l’intérieur des terres ! »

Etendre la loi Littoral
Si la loi Littoral est essentielle pour protéger la nature et préserver la diversité des activités liées à l’agriculture et aux activités marines, elle a aussi pour objectif moins connu la protection de la population contre les risques naturels.

« Le 1er mars, Xynthia est venue cruellement rappeler l’extrême vulnérabilité des communes de bord de mer. Aujourd’hui, la loi Littoral doit être transformée pour lui donner de nouveaux moyens pour protéger la population, explique Raymond Léost, administrateur et responsable du réseau juridique de FNE. Il est notamment urgent d’étendre la loi Littoral aux berges des rus, des étiers et des chenaux. En cas de tempête et de remontée du niveau marin, les inondations s’étendent via ces ruisseaux et canaux. L’eau de mer ravage des terres loin à l’intérieur du littoral. »

Les demandes de FNE :
– Il faut supprimer tout droit à construire sur les rives des chenaux et étiers, voies de pénétration des eaux marines à l’intérieur des terres.
– La bande littorale de 100 mètres inconstructible à partir du bord de mer doit être étendue pour prévenir les risques de submersion marine.
– Les documents d’urbanisme doivent délimiter les espaces non urbanisés soumis à des risques de submersion marine et y interdire toute urbanisation

Saisir l’opportunité du Grenelle II
FNE demande donc aux députés et au Gouvernement de tirer toutes les conséquences du drame et de profiter du vote du Grenelle II en mai pour prendre deux mesures :
1. Intégrer dans la loi Littoral un troisième pilier, la prévention des risques naturels
2. Généraliser les plans de préventions des risques sur l’ensemble du territoire, DOM-COM compris, dans un délai de deux ans, faute de quoi des sanctions financières devront être prises.

Côté Barbâtre après Xynthia

Les photos ci-dessous ont été prises juste après le passage de la tempête de fin février.

Pointe ouest de la Fosse

Ci-dessus 28/2/2010 : La Pointe ouest de la Fosse – recul de la dune falaise d’environ 2 mètres.

Pointe ouest de la Fosse

Ci-dessus 28/2/2010 : La pointe ouest de la Fosse – recul très important de la dune, qui avait gagné environ 80 mètres.

La Fosse : parking

Ci-dessus 28/2/2010 : La Fosse, parking face à Fromentine à coté de l’estacade – enrochements déstablisés; trou sous le béton de surface

Le Bouclard

Ci-dessus 28/2/2010 : Le Bouclard à La Guérinière – construction à quelques mètres de la digue nouvellement refaite ?

Route menant au Gois

Ci-dessus 1/3/2010 : sur la route menant au Gois, la digue de terre, jamais entretenue, emportée par la mer, terre, tamaris dans le marais du Polder Sébastopol

digue

digue

digue

digue

Quatre photos ci-dessus 1/3/2010: en plusieurs et multiples endroits, même attaque de la digue en arrière par la mer qui a traversé la chaussée

digue en pierres

11.jpg

Deux photos ci-dessus 3/3/2010 : arrière de la digue en pierres

Croix du Gois

Ci-dessus 3/3/2010 : dans l’angle du belvédère de la Croix, la digue arrière est emportée

ouverture digue

Ci-dessus 3/3/2010 : à l’endroit où la digue s’est ouverte en 1979, même processus

Pour une stratégie efficace de défense contre la mer

Le 10 mars, Vivre l’île 12 sur 12 a écrit au Président de la Communauté de communes la lettre suivante :

Monsieur le Président,

Par courrier en date du 23 septembre 2009, nous avions sollicité une rencontre afin de vous présenter un certain nombre de réflexions autour de la défense contre la mer, particulièrement en ce qui concerne la côte ouest de notre île. Ce fut fait le 19 février 2010 et vous nous avez ainsi donné l’occasion de présenter nos remarques en la matière ; nous avons, d’un commun accord, conclu à l’absurdité de certains processus (voir annexe).

En conclusion, nous vous avons proposé de médiatiser une réunion qui mettrait en face de leurs responsabilités les principaux acteurs de la défense contre la mer, citoyens de Noirmoutier compris. L’association Vivre l’île 12 sur 12 serait prête à vous accompagner de toutes ses forces dans cette démarche d’intérêt public.

Vous nous avez promis de réfléchir à cette action.

Les dramatiques événements qui viennent de se dérouler réaffirment l’urgence d’une remise en cause des procédures en vigueur. Nous soumettons donc, parallèlement aux autres acteurs de la défense contre la mer, ces réflexions et nous leur demandons de réagir aux incohérences qu’ensemble nous avons soulignées.

Recevez, Monsieur le Président, mes salutations distinguées.

La Présidente

Marie-Thérèse Beauchêne

Le document annexe de quatre pages que nous avons envoyé à Noël Faucher, au Préfet et à différents autorités et services peut être téléchargé en cliquant ici. Il illustre, en se basant sur l’exemple de l’île de Noirmoutier, les mécanismes physiques, budgétaires et politiques qui entravent l’efficacité d’une stratégie raisonnée de lutte contre l’érosion de nos côtes.

Par exemple, les mécanismes de financement des budgets de nos collectivités locales font que, s’il est possible d’obtenir des subventions de l’État, de la Région, du Département pour des investissements, le budget de fonctionnement ne peut pas être subventionné et reste entièrement à la charge des communes. Ainsi, en matière de défense contre la mer, la construction des ouvrages est largement subventionnée, l’entretien de ces ouvrages ne l’est pas du tout. Il est économiquement plus facile aux collectivités de construire un nouvel ouvrage que d’entretenir l’ancien.

Les mécanismes politiques et les luttes électorales ont aussi leur conséquences : les équipes municipales font des choix en matière de défense contre la mer (épis, enrochements, pieux hydrauliques, …). Il est de bon ton pour les « oppositions » de critiquer ces choix. Si ces « oppositions » prennent les commandes, leurs choix différeront par principe de ceux de leurs prédécesseurs.

Nous proposons que les différents acteurs de la défense contre la mer : l’État, la Région, les députés, le Conseil général, le Préfet, les associations, les citoyens soient rassemblés afin de mettre à plat des problèmes de défense contre la mer qui dépendent souvent des modes de financements. Que le contenu et les résultats de cette réunion fassent l’objet d’une opération médiatique afin que les responsabilités des différents acteurs soient clairement affichées.
Nous nous associerions sans réserve à une telle opération de communication.

Vivre l’île 12 sur 12 témoigne sa solidarité

Réuni hier soir pour sa réunion du mois de mars 2010, le conseil d’administration de Vivre l’île 12 sur 12 a adopté la déclaration suivante:

Lors d’une réunion extraordinaire le mardi 2 mars 2010, le Conseil communautaire de l’île de  Noirmoutier a adopté une délibération sollicitant un Plan de Prévention des Risques Naturels pour le territoire de l’île.
Vivre l’île 12 sur 12 ne peut qu’être satisfait de la prise de conscience par les élus de l’importance de ce PPRN; mais notre satisfaction a un goût très amer. Nous ne souhaitons pas récupérer la situation, ni profiter de l’émotion légitime qui a été suscitée par le drame du weekend du 27/28 février 2010. C’est pourquoi nous nous réservons de donner notre analyse des choix d’urbanisme et de défense contre la mer à une date ultérieure, après plus mure réflexion.
Pour l’instant, nous nous bornerons à exprimer notre profonde tristesse face aux deuils qui ont frappé nos concitoyens, et face aux pertes catastrophiques subies par les professionnels de l’île.

Le conseil d’administration s’est penché sur l’organisation de la conférence-débat qui aura lieu le vendredi 26 mars à 20h à la salle de la Prée au Duc sur les impacts du tourisme côtier et la capacité d’accueil.

Nous avons entendu le compte-rendu de la rencontre entre des membres de la commission « défense contre la mer » et le Président de la Communauté de communes; nous avons parlé des enquêtes publiques à venir (à la Guérinière en mars, et pour la défense contre la mer aux Éloux avant l’été), de notre procédure contre le PLU de Noirmoutier-en-l’île, d’un projet de développement à Barbâtre, de la voirie (pistes cyclables et ronds-points), et des conseils municipaux et communautaires du mois écoulé.

Nous avons décidé de continuer à publier sur le blog des photos des inondations du 28 février, afin de permettre de compléter la carte de « débordements observés » produite par la Communauté de communes.

C’est pourquoi dans les jours à venir, il y aura des articles en ce sens.

Entre le Bouclard et les Ileaux – suite

La semaine dernière, nous avons publié une série de photos prises le 21 février le long des digues orientales entre le Bouclard et les Ileaux.
Nous devions vous donner la suite de ce reportage-photo au début de cette semaine, mais nos calendriers ont été bousculés par la survenu de la tempête Xynthia.

Les photos et le texte ci-dessous sont antérieurs aux inondations.

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Ci-dessus, l’exutoire en mer du coëf de prise et d’évacuation de cette exploitation conchylicole. Situé à environ 20 mètres, pour aller au delà de la sédimentation naturelle de cette zone en forte accrétion. L’exploitant a même du creuser un canal d’évacuation de plusieurs dizaines de mètres dans la vasière pour pouvoir évacuer.

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Cette zone de la digue de Bremaud est dans un secteur à forte sédimentation présentant l’existence d’un « schorre ». Le « Schorre » est la partie supérieure des étendues intertidales (comprises dans la zone de balancement des marées ) faites de sédiments fins accumulés par les pleines mers et couvertes d’un tapis végétal halophile (plantes spécifiquement adaptées aux milieux salés). On voit ici le rôle potentiel des algues dans la sédimentation.

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Les travaux ont creusé dans la couche sédimentaire de » bri » pour poser les fondations de l’enrochement.
Le bri est une terre argileuse constituée par les alluvions fluviomarines issues de la remontée du niveau marin lors de la transgression flandrienne après la fusion des calottes glaciaires du Würm, achevée il y a 8000 ans. Cette transgression a conduit à l’inondation des golfes, puis à leur colmatage progressif par une vase composite très fine, le bri. La proportion d’argile dans le « bri » dépasse 50%, avec 10 à 35% de calcaire et de fines particules sableuses
A la fin des travaux, des blocs de ce « bri » ont été replacés en vrac au pied de l’enrochement. Après érosion par la mer, on voit très bien ici, basculée à 90 degrés, la stratigraphie des différentes couches de plages et vasières fossiles avec leurs coquillages, et des couches brunâtres.

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Ces couches brunâtres correspondent-elles à des phases de dépôts d’algues ? Certains travaux de creusements à travers la couche de bri effectués en zone de marais (Marais Cholleau) ont révélé des couches sédimentaires semblables sur fond sableux.

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Ci-dessus, la digue de Bremaud. Au premier plan on voit bien l’accrétion sédimentaire et les dépôts d’algues. A l’arrière-plan des bâtiments d’exploitation ostreïcole.

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Ci-dessus, la partie Sud de la digue (en forme de pointe triangulaire) du Clouet des Ileaux. L’épaisseur et la hauteur de cette digue sont très impressionnantes, du fait du volume de terre apporté dans le partie interne.

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Ci-dessus, extremité de la digue du Clouet des Ileaux

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Ci-dessus, la partie Nord de la digue du Clouet des Ileaux. On aperçoit, à l’arrière-plan les bâtiment de France Turbot.

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Jusqu’à la digue des Ileaux qu’on aperçoit au loin, ce secteur forme une baie sujette à la sédimentation. On en voit la preuve par l’existence d’un schorre.

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Au droit de cette portion de digue, à une trentaine de mètres dans la vasière, une forme originale de schorre constituée autour d’un banc de galets calcaires.

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Derrière la jetée des Ileaux, vue (ci-dessus) de la salorge récemment construite du marais salant des Ileaux. Ce très beau marais salant de 32 oeillets réhabilité dans les années 1990, et situé entre la digue et France Turbot, est l’unique vestige en activité du très important passé salicole de cette zone presque totalement aménagée à partir des années 1981 pour l’aquaculture et la conchyliculture.

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Les travaux ne sont pas terminés. Comme on peut le voir ci-dessus, la partie intérieure de la digue est encore sous la forme d’un chemin de terre pour le roulage des camions.

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Ci-dessus: dans la partie intérieure de la concavité du trait de côte de la digue des Ileaux, la sédimentation est très forte.

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Une véritable plage s’est formée, se terminant par un schorre.

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Un petit bateau de pêche y a trouvé son port d’échouage.

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Ci-dessus, vue de la digue des Ileaux, de France Turbot jusqu’à l’ancienne jetée maçonnée des Ileaux fermant l’avant-port au Sud. L’épaisseur de bri est très faible à cet endroit. On peut s’interroger sur l’impact d’un tel poids d’ouvrage sur la stabilité du sol aux alentours. C’est dans cette zone que s’étaient produits des effondrements du fait des surpompages aquacoles dans les années 1990. En 2008 nous avions photographié un effondrement récent proche de la digue du Boucaud, récemment rehaussée.

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Cliquez sur les miniatures pour voir les photos du trou, prises en 2008

La surcote : explications techniques

Les commentaires et explications sur les inondations du weekend dernier se réfèrent régulièrement à « l’importante surcote » qui aurait été partiellement responsable de l’inondation.

Mais qu’est-ce qu’une « surcote », et comment pouvons-nous l’évaluer?

Les surcotes et les décotes sont les différences entre les prédictions de marées et les hauteurs d’eau observées en réalité. Une surcote est un écart positif, c’est à dire qu’il y a plus d’eau que prévu. Les décotes, à l’inverse, sont des différences négatives, l’eau étant montée moins haut que prévu.

Le principal facteur déclencheur dans ces phénomènes est la météorologie. Il est ainsi courant de voir une dépression entraîner un effet de surcote et un anticyclone provoquer un effet de décote. La pression atmosphérique peut en effet contrarier ou amplifier les effets de marées, et aller ainsi à l’encontre des prévisions faites.

Dans la nuit du 27/28 février 2010, la marée de coefficient 102 (c’est-à-dire, légèrement au-dessus de la moyenne pour une marée de vive-eau voisine de l’équinoxe) a coïncidé avec une forte tempête et une surcote importante, dépassant un mètre sur le port de Noirmoutier.

Le port de Noirmoutier n’est pas un port référencé; mais le 28 février à l’Herbaudière (marée haute à 4h10), la hauteur d’eau prévue (cote marine) était de 5,82m; à Fromentine (marée haute à 4h08), la hauteur prévue était de 5,6m (Chiffres officiels du SHOM).

On peut supposer une hauteur d’eau prévue dans le port de Noirmoutier de 5,7m. Puisque le zéro NGF (ou IGN) correspond à 3m de la hauteur d’eau cote marine, cette hauteur correspondrait donc à 2,7m NGF.

Or, d’après la carte de la Communauté de communes, la hauteur du quai en face de la voilerie Burgaud est de un mètre de plus, soit 3,7m NGF. Si on estime la lame d’eau sur le quai à 10cm, cela nous donne une hauteur d’eau réelle d’environ 3,8m, c’est à dire une surcote dans le port de Noirmoutier le 28 février 2010 de 3,8m moins 2,7m : environ 1,1m.

Pour visualiser ce que cela donne, cliquez ici.

Xynthia soulève la question de la construction en zone inondable

Après le passage de la tempête, la question de la construction en zone inondable est devenue d’une brûlante actualité!

Quelques exemples parmi tant d’autres:

Corse Matin du 1er mars : questions sur la construction en zones inondables

20 minutes du 2 mars : Après le passage de Xynthia, débat sur les zones inondables

Le Monde du 1er mars : La tempête Xynthia soulève la question des constructions en zone inondable

L’Express du 1er mars : Le gouvernement va revoir les règles de construction en zone inondable

Les Échos du 2 mars : La tempête Xynthia rouvre le débat sur l’urbanisation des zones inondables

Émission C dans l’air sur France 5 du lundi 1er mars (visible intégralement jusqu’au 7 mars, ensuite en résumé), intitulée « Trop près des côtes »

Et, pour la petite histoire, la solution géniale à tous nos problèmes préconisée la semaine dernière : un merlon anti-inondations sur la quatre-voies! Si Xynthia enterre ce projet, elle aura au moins servi à quelque chose.

Il serait édifiant de consulter de nombreux articles de ce blog, en tapant le mot « aléas » dans la fenêtre de recherche du menu de droite.

Pour identifier les zones inondables dans l’île, on peut télécharger ci-dessous des cartes établies pour la DDE en 2002 par la société SOGREAH, qui montrent l’aléa de submersion marine dans toute l’île de Noirmoutier.

Sur ces cartes, on distingue :

  • la zone des 100m derrière les côtes susceptibles de céder où l’aléa est qualifié de “fort“ ; c’est la zone quadrillée en rouge ;
  • en arrière, les zones où l’aléa est défini en fonction de la hauteur d’eau qui résulterait d’une brèche : si cette hauteur d’eau est supérieure à 1m, l’aléa est qualifié de “moyen à fort “ (c’est la zone hachurée en rouge) ; si la hauteur est inférieure à 1m, l’aléa est alors “faible à moyen“ (c’est la zone hachurée en jaune) ;
  • la zone « hors d’eau », guillochée en ocre.

Cet atlas constitue donc une base de connaissances sur les phénomènes en présence.

Ces cartes sont très détaillées (échelle de 1/25000), et les fichiers sont lourds. Le téléchargement risque d’être long! Mais si vous voulez savoir dans quelle zone se situe un endroit précis de l’île, vous pourrez le voir ici.

Cliquez ici pour la carte d’aléas sur la commune de Noirmoutier et le nord de la commune de l’Épine.

Cliquez ici pour la carte d’aléas sur le sud de la commune de l’Épine, et sur la commune de la Guérinière.

Cliquez ici pour la carte d’aléas sur la commune de Barbâtre.

Notre dossier “Catastrophes” (mis à jour en mars 2010) présente le problème de façon très complète, en particulier l’étude du cas de la surcote en 1999 (p.11).

Inondation au secteur de la Grande Passe

Ci-dessous: Vues des prés inondés du secteur de la Grande Passe.

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Ci-dessous: L’eau a traversé la route par un busage sans contrôle hydraulique et inondé les champs cultivés de l’autre côté de la route.

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Ci-dessous: Une buse sans aucun système de contrôle passe sous la route provoquant l’inondation des champs cultivés du secteur « Les Coëfs » et « Les Marais Neufs » à partir du secteur inondé de « La Grande Passe ».

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Ci-dessous: Vue à partir de la route menant à France Turbot (Bon Port) des prés et de la ferme inondée de La Grande Passe.

Nous ne connaissons pas encore la cause précise de l’ inondation dans ce secteur. L’eau a-t-elle passé par-dessus une digue de mer dans ce secteur récemment rehaussé ? Ou le mauvais état des digues de terre de l’estuaire de l’étier des Coëfs est-il en cause ? (cotes des ouvrages  trop basses, coupes pratiquées dans les talus par certains exploitants, mauvais entretien ou gestion défectueuse des ouvrages de prise d’eau ?)

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Ci-dessous: Vues de l’eau traversant la route menant à France-Turbot (Bon Port) Est-ce par là que l’inondation est passée vers le secteur de la Grande Passe ?

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Ci-dessous: Le long de la route menant vers France-Turbot (Bon-Port) le talus de la digue de terre Sud de l’Etier des Coëfs a été coupé par un exploitant ostréïculteur pour faciliter un accès direct à l’étier. Dans le coin de la pièce d’eau à droite on voit qu’un ravinement d’inondation a eu lieu par cet endroit. Cliché pris à 12h30.

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Ci-dessous: Vue de la même coupe à 17h45 Le talus de la digue de terre a été rebouché pendant la journée!

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Ci-dessous: Aspect de la digue de terre Sud de l’Etier des Coëfs à 200m plus au Nord dans le secteur de la Matte, la digue de terre est très haute à cet endroit.

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Ci-dessous: A partir de la digue Sud de l’Etier des Coëfs, vue vers l’Est du secteur inondé.

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Ci-dessous: Alors que ce secteur est totalement inondé, le busage de contrôle hydraulique de cette zone est laissé en situation de prise d’eau par défaut de gestion par le propriétaire ou l’exploitant de cette zone. (Clichés pris à 18h le 28 février.)

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Ci-dessous: Secteur de la Matte, rive Sud de l’Etier des Coëfs.
Ecluse intérieure de gestion en position fermée.

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Inondation au secteur Les Clouets

Ci-dessous: A l’entrée de Noirmoutier en l’Ile, le secteur des Clouets a été partiellement inondé, apparemment par le pont de la RD 948 et les chaussées de terre de la rive Nord de l’Etier de l’Arceau.

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(Cliquez sur les miniatures pour voir les photos)

Ci-dessous: A la marée haute suivante le dimanche 28 février dans l’après-midi, vue sur les chaussées de terre, fragiles protégeant le secteur de prés en partie urbanisé des Clouets voisinant l’estuaire de l’Etier de l’Arceau.
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Photos des inondations aux Sableaux

La résidence des Sableaux fait partie des secteurs d’urbanisation de l’île soumis à un aléa moyen à fort du point de vue du risque de submersion marine (sources DDE 85 Atlas SOGREAH 2000) L’inondation dont ce secteur vient d’être l’objet constitue une alerte sérieuse.

Ci-dessous: L’accès pompier à la plage des Sableaux, à l’extrémité du muret de protection, par où l’eau s’est engouffrée dans les allées de la résidence des Sableaux situées en contrebas de la route longeant la plage. Les débris à droite de l’arbre proviennent d’une cabine endommagée par la tempête, il ont été ramassés sur la plage.

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Ci-dessous: Vue d’une des trois allées par lesquelles l’eau a inondé ce secteur.

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Ci-dessous: Niveau de l’eau à 13h 40 après 9h 40 de pompage.

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Le pompage de ce secteur a duré de 4h  du matin à 15 h

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Ci-dessous: Vers 15h30 seules les traces en bas des murs,et quelques flaques témoignent de l’inondation.

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La stagnation de l’eau dans le jardin de cette villa montre que cette zone résidentielle doit sans doute revoir complètement son schéma d’évacuation des eaux pluviales.

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Le niveau maximal d’inondation semble avoir été dans ce secteur d’une trentaine de centimètres (voir ci-dessous).

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Ci-dessous: dans la partie la plus basse du secteur à environ 50 mètres en contrebas de la route, le pompage a été effectué pendant environ 11h dans un puisard recueillant l’eau provenant de rigoles cimentées servant à la collecte de l’eau pluviale de la zone.

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On peut faire l’hypothèse que l’association des copropriétaires de la résidence des Sableaux mette à l’ordre du jour de sa prochaine Assemblée générale la question de la protection contre la mer (équipement de protection amovible à créer pour l’accès pompier) et celle de la révision de son schéma d’évacuation des eaux pluviales (recreusement d’un réseau de fossés avec évacuation gravitaire).

Inondation au Fort Larron – photos

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La position de ce catamaran au Fort Larron témoigne de la très forte élévation du niveau de la mer à l’occasion d’une conjonction de plusieurs évènements exceptionnels: Chute exceptionnelle de la pression atmosphérique, très forte tempête, marée haute de fort coefficient. On comprend ici le rôle du muret de tête d’ouvrage, qui si il a été construit, témoigne qu’à l’époque de sa construction, on connaissait parfaitement la possibilité de ce risque de surcôte exceptionnelle.

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Un camping-car s’était garé la mauvaise nuit au mauvais endroit, il a été surpris par l’inondation.

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Ci-dessus: Au matin l’eau de la cuvette de Fort Larron s’écoule à travers la route vers le polder de Grand Müllembourg par deux tranchées pratiquées avec une pelleteuse.

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Ci-dessus: Vue sous un autre angle de l’eau traversant la route de Fort Larron et se déversant dans le polder de Grand Müllembourg.

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Tranchée pratiquée à la pelleteuse dans le chemin d’accès à la plage de Fort Larron permettant l’écoulement de l’eau vers le polder de Grand Müllembourg.

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Ci-dessus: reprofilage de la pente intérieure de la digue jacobsen, pour permettre l’évacuation du trop plein d’eau par le clapet d’évacuation du Grand Müllembourg.

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L’un des points par où la mer a envahi la cuvette dunaire de Fort Larron au niveau du chantier de stockage des pierres, face au bâtiment du Conservatoire du Littoral.

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Ci-dessus: Vue de la cuvette de Fort larron inondée à partir d’un des points d’inondation.

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Ci-dessus: Vues du deuxième point d’inondation, à l’angle terminal de la digue ancienne, au niveau de la plage du Fort Larron, à l’entrée de l’avant-port.

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Ci-dessus: Le muret a été emporté par la pression de l’eau.

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Ci-dessus : L’affouillement dû à l’érosion de l’inondation a mis à jour la pente intérieure pavée de l’ancienne digue de haut de plage.

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Ci-dessus: La cuvette inondée de Fort Larron formant un lac dans l’ancienne anse sablonneuse, l’eau s’évacue à basse mer à travers la digue, à sa base, creusant un canyon dans le sable du haut de plage.

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Ci-dessus: A basse mer écoulement de l’eau d’inondation par exfiltration à travers la digue.

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Ci-dessus: A basse mer au niveau des palplanches de la base de la digue, écoulement de l’eau d’inondation sous pression  par dessous les fondations.

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Ci-dessus : A marée basse, non loin du pied de digue dans le sable vaseux, plusieurs points de sorties de l’eau sous pression faisant sources témoignent de la fragilité du sous-sol sous la digue.

Inondations à Noirmoutier – nos photos inédites

Secteur le Pré des Bernes, Terrain Neuf, les Ileaux, les Retraites: photos prises le dimanche 28 février à 11h

Ci-dessous, vues du pont de la RD 948 vers le Pré des Bernes et le Terrain Neuf (cliquez sur les miniatures)

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Ci-dessous, une maison d’habitation inondée située dans le secteur du Pré des Bernes.

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Ci-dessous, une « caloge » traditionnelle au milieu des prés submergés.
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Ci-dessous, la totalité de ce secteur du Pré des bernes sous les eaux, les installations aquacoles du Terrain Neuf en arrière-plan.

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Ci-dessous, la route d’accès à la zone du Terrain Neuf, est entièrement submergée.

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Ci-dessous: Dans ce secteur inondé certaines parcelles émergent de peu de hauteur.

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Ci-dessous: Vue  vers le Nord du secteur ostréïcole des Retraites inondé. Dans ce secteur, un jeune exploitant déjà en difficulté du fait des mortalités d’huîtres avait réussi après beaucoup de difficultés à obtenir un prêt pour racheter du naissain. L’inondation a mis hors d’état de fonctionner l’ensemble de son matériel et de ses installations et dispersé toutes ses mannes d’huîtres. Il ne peut  maintenant compter que sur l’arrêté de catastrophe naturelle et l’indemnisation par l’assurance. Au premier plan, les matériaux de renforcement pré-positionnés pour le consolidement des digues de Retraites, travaux inachevés. On imagine que, à l’occasion de ces inondations catastrophiques, (mais malheureusement tout à fait prévisibles) les travaux de défense des digues estuariennes vont bénéficier d’un surcroît d’attention de la part des élus et des organismes financeurs.

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Ci-dessous: vue de la chaussée de terre très dégradée de l’estuaire de l’étier des Coëfs vers Bon Port.
A cet endroit comme à beaucoup d’autres endroits des estuaires des étiers de l’Arceau et des Coëfs, les digues de terre n’ont fait l’objet depuis très longtemps d’aucun travail d’entretien, de renforcement ou de rehaussement. A la prochaine surcote, à cet endroit comme dans d’autres secteurs, toute la zone en arrière-plan sera à coup sûr totalement submergée.

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Ci-dessous: Cabane ostreïcole inondée dans le secteur des Retraites

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Ci-dessous: Vue du secteur inondé des Retraites en direction de la zone commerciale. 14h après les surcôtes, l’eau arrive encore au niveau du chemin.

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Ci-dessous: Vue du secteur inondé des Retraites en direction de Noirmoutier, à l’arrière-plan, le Terrain Neuf.

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Ci-dessous: Au Sud du secteur ostréïcole des Retraites, au pied des matériaux de renforcements de la digue des Retraites. La laisse des déchets divers le long du talus témoignent que le niveau maximal de la submersion a pu être de l’ordre d’un mètre au-dessus du niveau observé en fin de journée le 28 février, 14h après l’inondation.

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Ci-dessous: Vue de la digue de terre de Terrain Neuf récemment rehaussée. A l’arrière-plan, la baie du Port.

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Ci-dessous: Vue des bassins aquacoles de Terrain Neuf lesquels n’auraient apparemment que peu ou pas souffert d’inondation.inondations19.jpg
Ci-dessous Un tuyau d’alimentation du Terrain Neuf provenant de l’étier des Coëfs. Ce tuyau a été déterré par l’inondation.

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À suivre….

Inondations

Comme nos lecteurs le savent sans doute, la tempête dans la nuit de samedi 27 à dimanche 28 février 2010 a occasionné des dégâts importants en Vendée (voir par exemple cet article de Ouest France).

Nous ne déplorons pas de décès à Noirmoutier; mais il y a eu de très importantes surcotes avec inondations à différents endroits de l’île lors de l’exceptionnelle chute de pression avec très forte tempête au moment d’une marée haute de vive-eau avec coefficient de 102.

En raison de cette surcote importante, l’eau est passée par dessus les digues dans la zone aquacole et ostréïcole, à la fois par l’estuaire de l’étier de l’Arceau et par celui des Coëfs. Certains points faibles trop bas, pont de la D 948, écluses, coupes dans les chaussées faites par ostréïculteurs, ouvrages hydrauliques traversants mal gérés, ont également laissé passer beaucoup d’eau.

Les dégâts à certaines exploitations conchylicoles et aquacoles de la zone de Terrain Neuf et des Ileaux sont susceptibles d’être importants.

Au Fort Larron deux passages d’eau très importants avec très forts affouillements des ouvrages anciens (muret, chemins empierré) ont eu lieu par dessus les ouvrages, l’un au niveau du Fort Larron, l’autre 200m plus à l’Est. Toute la partie basse entre Fort Larron et la mer a été remplie, deux tranchées ont été creusées à la pelleteuse pour permettre l’évacuation d’une partie de cette eau vers le polder de Grand Müllembourg.

Aux Sableaux, tout un quartier inondé (environ 30 cm) en contrebas du muret. L’eau est passée par l’accès pompier, au bout du mur côté Bois de la Chaize, où le mur s’arrête, et s’est engouffrée par trois allées vers les villas en contrebas. L’eau a été pompée dimanche de 4h du matin  à 15h vers l’évacuation pluviale.

Une inondation a eu également lieu par le quai du port de Noirmoutier devant chez Burgaud et sur la place d’Armes. Le premier marais salant du polder du Petit Müllembourg a été inondé par  de très grandes quantités d’eau provenant principalement du quai du port et par des surcotes par dessus la digue Jacobsen. Ces surcotes ont créé des « coulons », effondrements importants de la terre de la pente intérieure à différents endroits.

Le marais salant de Bonne Pogne, voisin de l’estuaire de l’Etier des Coëfs, a subi des pertes importantes dû aux inondations de l’ensemble de l’exploitation par des surcotes par dessus les points bas des chaussées de terre, assez fragiles et non entretenues dans cette zone située juste avant l’écluse de cet étier. Les bas des tas de sel stockés sur les bossis de ce marais ont subi des pertes du fait de la dissolution de la base des tas de sel par l’élévation très importante du niveau de l’eau.

La Communauté de communes tiendra une réunion exceptionnelle le 3 mars pour discuter de la sécurité des populations face à la mer. Vous serez informés en lisant le blog. Entretemps, on peut lire les réactions du Président de la Communauté de communes dans un article de Ouest France, en cliquant ici.

Nous mettrons des photos sur le blog dans les heures qui viennent.

Entre le Bouclard et les Ileaux

Reportage photos du 21 février le long des digues orientales entre le Bouclard et les Ileaux.

Chacun d’entre nous a pu suivre ces travaux à distance depuis plusieurs mois à travers les pancartes ou documents d’information et les innombrables camions de terres ou de rochers transitant par les routes. Il nous a semblé intéressant d’aller nous promener dans ce secteur peu connu du public jusque là réservé à de très rares promeneurs. La visite s’est effectuée le long des ouvrages de défense à partir de l’écluse du Bouclard jusqu’à la jetée des Ileaux sur un parcours d’environ 2500 mètres de digues, la majeure partie de ce parcours ayant fait l’objet de travaux récents de consolidation et de rehaussement.

Les noms des ouvrages successivement rencontrés: Digue de Bouclard (230m), Digue de l’Anglée (175m), Digue de Jubert (530m), Digue de Bremaud (400m), Digue du Clouet des Ileaux (470m), Digue des Ileaux (1200m).

bi-plan.jpg Pour voir un plan des lieux, cliquez sur la miniature.

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Ci-dessus, vue de l’écluse intérieure du coëf de l’ancienne zone salicole du Bouclard, aujourd’hui conchylicole.

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Ci-dessus, vue vers la vasière au niveau de l’exutoire du coëf du Bouclard. On voit bien que le niveau d’évacuation gravitaire est largement en dessous du niveau de la vasière. L’eau y a creusé un lit sinueux. C’est pourquoi il est essentiel, dans ce genre de situation, d’effectuer des chasses (hydrocurages par manoeuvres de « garde » lors des vives eaux, suivies de lâchers d’eau à marée basse).

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Ci-dessus, vue des digues du Bouclard et de l’Anglée avec à l’arrière-plan la digue de Jubert. Les travaux de consolidation des digues ont créé une « marche » extérieure, passage bétonné permettant l’accès du public. Nous avons rencontré plusieurs couples de promeneurs comme nous très intéressés de ce nouvel itinéraire de découverte. Ce site de promenade permettant de découvrir l’identité historique et technique d’une île conquise et défendue contre la mer, est sans doute promis à un bel avenir. Il faudra peut-être surveiller sa dangerosité en cas de tempête. Ce passage, s’il est durablement ouvert au public, va créer un « regard » nouveau du public sur les zones conchylicoles et aquacoles et donc modifier considérablement la « perception » paysagère de ces zones.

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Ci-dessus, vue d’une exploitation conchylicole riveraine des digues de Jubert-Bremaud. Il semble que, malgré les informations alarmantes sur l’environnement sanitaire de l’ostreïculture (fortes mortalités) des installations professionnelles à fort investissements ont toujours lieu. Ici, on voit des travaux d’agrandissement de bâtiments en cours sur une exploitation, les bassins ayant fait l’objet d’une importante campagne de travaux de curage et de réaménagement hydraulique. Les piquets avec fil de fer barbelé au premier plan témoignent d’une préoccupation importante et nouvelle créée par ce nouvel accès par la digue, d’éviter l’accès aux exploitations.

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Ci-dessus, l’exutoire en mer du coëf de prise et d’évacuation de cette exploitation conchylicole. Situé à environ 20 mètres, pour aller au delà de la sédimentation naturelle de cette zone en forte accrétion. L’exploitant a même dû creuser un canal d’évacuation de plusieurs dizaines de mètres dans la vasière pour pouvoir évacuer.

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Cette zone de la digue de Bremaud est dans un secteur à forte sédimentation présentant l’existence d’un « schorre ». Le « Schorre » est la partie supérieure des étendues intertidales (comprises dans la zone de balancement des marées ) faites de sédiments fins accumulés par les pleines mers et couvertes d’un tapis végétal halophile (plantes spécifiquement adaptées aux milieux salés). On voit ici le rôle potentiel des algues dans la sédimentation.

(à suivre…)

Jetée Jacobsen : suite du photo-reportage

Les photos ci-dessous ont été prises le 17 février.

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Ci-dessus, vue de la pente intérieure de la jetée, Grand Müllembourg. Environ 200 mètres d’enrochement ont été réalisés.

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Ci-dessus, Grand Müllembourg, trappe intérieure du coëf de prise d’eau après achèvement des travaux de pose du nouveau busage.

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Ci-dessus, vue de la tête de digue  et de sa pente extérieure refaite après remplacement du busage.

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Ci-dessus, la vieille porte intérieure du coëf de l’Etier de Ribandon, tristement vouée à la destruction et à l’oubli (photographiée en place dans notre précédent reportage).

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Le Coëf maçonné de l’Etier de Ribandon a perdu sa vieille porte. Nous ne savons pas si une nouvelle porte est prévue.

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Ci-dessus, la pente extérieure de la chaussée, côté mer, au niveau du clapet du coëf de l’étier de Ribandon.

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Au dessus de la voûte du coëf de Ribandon, un coffrage a été réalisé pour renforcer le coeur de la chaussée. A droite on voit le muret maçonné qui renforce le sommet de la digue côté mer. La coupe laisse apparaître les couches successives d’empierrement sous le bitume.

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Vue à partir de l’étier de Ribandon vers le Petit Müllembourg. Les travaux d’enrochement intérieur ont commencé.

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Ci-dessus, détail de la réalisation vu du haut de la digue: On distingue bien le géotextile et la couche de petites roches stabilisant la base de l’enrochement lourd.

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Vue du début du chantier d’enrochement de Petit Müllembourg à proximité de l’étier de Ribandon.

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Le froid tombe avec le soir, dans les dernières lueurs du soleil, il n’y a pas de vent. Sous cette belle étendue d’eau, sous la vase de l’avant-port, entre les membrures enfouies du cimetière des vieux bateaux, dorment des souvenirs…

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…et des secrets, que connaissent peut-être ces oies Bernaches qui s’envolent.

Travaux sur la Jetée Jacobsen (suite du reportage photo)

 Ci-dessous, des photos prises aujourd’hui sur la Jetée Jacobsen.

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Ci-dessus, le matériel utilisé pour les travaux.

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Ci-dessus, vue de la trappe intérieure du Grand Müllembourg après finition.

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Ci-dessus, les plaques métalliques constituant le plateau de travail de la pelleteuse d’enrochement.

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Ci-dessus, 80 mètres d’enrochement ont été réalisés sur la pente intérieure. Pendant le travail, de nombreuses pierres sont tombées sur la pente extérieure.

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Ci-dessus, travaux de remplacement du busage de prise d’eau du Grand Müllembourg, 40 mètres à l’Est de l’Etier de Ribandon. Coupe de la digue au trois-quart remblayée après pose d’un busage plastique renforcé de 630mm.
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Ci-dessus, vue de la pente extérieure de la digue après pose du nouveau busage.

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Ci-dessus, le clapet extérieur.

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Ci-dessus, vue du chantier côté polder. L’épaisseur de la digue est à moitié ouverte. Les éléments de busage et le tablier en béton qui portera la trappe intérieure attendent leur pose définitive.

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Après de longues années de bons et loyaux services la porte à crémaillère ci-dessus mériterait de plus honorables funérailles!
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Travaux sur la Jetée Jacobsen

Si vous aimez à vous promener le long de la Chaussée Jacobsen, vous allez être privé d’un plaisir pendant quelques semaines : la jetée est interdite à toute circulation pendant la durée des travaux.

Voici notre reportage photo, réalisé mercredi dernier, 3 février.

jacobsen-1.jpg Ci-dessus, les derniers travaux de remblaiement suite au remplacement du coef de vidange du Grand Müllembourg, tout au bout de la jetée, avant le fort Larron. Ce coef (terme noirmoutrin désignant les canalisations hydrauliques traversant les digues de mer) servait autrefois pour l’évacuation des eaux de cette zone salicole.

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Ci-dessus, détail du système de contrôle intérieur Ventelle coulissante à crémaillère.

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Ci-dessus, vue du clapet côté mer. La digue, d’une cinquantaine de mètres de largeur à ce niveau a été ouverte, un tuyau de 800mm a été posé à côté de l’ancien coef en pierre de section rectangulaire, postérieurement prolongé de busages en ciment. Le passage sous-pierre a été rebouché afin qu’il ne constitue pas un point faible caché.

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Ci-dessus, la totalité de la pente intérieure de la jetée a été débroussaillée, les troncs de tamarin tronçonnés ou arrachés.

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Sous le poids des allées et venues des engins de chantier (pelleteuses, camions), les fissures du revêtement de bitume montrent le tassement du sol et la fragilité de l’ouvrage.

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La bande enherbée côté mer a été décaissée par endroits, mettant en évidence la tête maçonnée et l’épaisseur des couches successives de bitume.

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La pelleteuse, avec son bras de quinze mètres, en train de décaisser environ un mètre d’épaisseur de terre meuble sur la pente intérieure.

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Ci-dessus, au premier plan, la planche-gabarit de bois indiquant au pelleteur le bon angle pour la pose de  l’enrochement. En haut à gauche les planchers métalliques de 10 mètres de large permettent à la pelleteuse d’avoir une assise stable et une meilleure répartition du poids. A l’arrière, l’enrochement en cours de réalisation.

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Après décaissement, pose d’un géotextile, de pierraille, puis de roches. Le 3 février, 40 mètres d’enrochements ont déjà été réalisés, 100m à l’Est de l’étier de Ribandon.

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Ci-dessus, la vieille porte intérieure du coef de Ribandon, entièrement maçonné. Les enfants y allaient jouer et pêcher autrefois.

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Ci-dessus, l’escalier fait de pierres en saillie permet de descendre manoeuvrer et entretenir le clapet de la porte extérieure.

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La ferraille à la mer, ça fatigue dur, des gonds en inox sont les bienvenus!

Plan d’action contre les algues vertes

« L’Etat consacrera 134 millions d’euros pour éliminer les algues vertes qui envahissent chaque année les plages du littoral breton. Le plan présenté, mercredi 3 février, en conseil des ministres par la secrétaire d’Etat à l’écologie, Chantal Jouanno, et le ministre de l’agriculture, Bruno Le Maire, court de 2010 à 2014 et prévoit notamment la création d’une filière de ramassage et de traitement des algues. »(Lire l’article du Monde.fr)

Ouest France parle d’un plan « qui ménage les agriculteurs ».

Le plan quinquennal est basé sur les recommandations du rapport de la mission interministérielle demandé par le Premier Ministre François Fillon, et remis le 20 janvier, rapport dont, cependant, les recommandations n’ont pas été rendues publiques.

D’après le journal Libération,  les associations écologistes (qui ont été reçues hier par les services de Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’Ecologie), se demandaient pourquoi les agriculteurs auraient eu connaissance du rapport avant elles. (Voir aussi Ouest France du 28 janvier 2010.)

“Ce rapport devait être rendu public début décembre, on est arrivé fin janvier et c’est le monde agricole qui en a eu connaissance, il y a quelque chose qui n’est pas clair, s’alarmait Gilles Huet, de l’association Eau et Rivières à la fin de janvier.

Après avoir été reçu hier, mardi, avec d’autres écologistes par des membres du cabinet de la secrétaire d’Etat, il ne s’est pas montré moins sceptique. « On est dans la com. Sur l’axe préventif, pour l’instant c’est la nébuleuse. Il est question de la mise en œuvre de projets territoriaux, de ‘renaturalisation’ de 20 % des surfaces, de protection des zones humides sur la base du volontariat, mais qu’est ce qu’on fait si ça ne marche pas ? », s’interroge t-il.

À lire également:

Libération : les écolos sceptiques après avoir été reçus au Ministère

France Info : un plan pour éradiquer les algues vertes

Le Télégramme : déception des associations

FR3 : explication du phénomène ; reportage – Mesquer (44) ; article sur le plan d’action.

Pour un dossier très complet sur la question des algues vertes, on peut consulter le site du Télégramme de Brest, et en particulier la page des vidéos et le dossier sur les algues vertes. À consulter aussi, le site internet de l’association S-eau-S.

Travaux d’enrochement

Dans un article du 10 décembre, nous avons montré des photos des travaux entrepris d’urgence pour poser des enrochements devant la dune aux Éloux.

La photo ci-dessous montre la situation hier après-midi sur la plage nord où les pieux hydrauliques se déchaussent sous l’effet d’un épi perpendiculaire. Un enrochement a été posé devant la dune qui s’effondrait.

enrochement éloux

Nous avons publié à plusieurs reprises sur ce blog des photos de cet endroit, que vous pourrez voir en lisant les articles classés dans la catégorie « défense contre la mer », accessibles en cliquant sur le lien en tête de cet article, ou celui dans la liste à droite.

En particulier, cet article du 27 août 2009 montre bien la différence d’efficacité entre les ganivelles hydrauliques au sud et celles au nord.

Nous écrivions à l’époque:

Le bureau d’études auquel on avait demandé de se pencher sur ce problème a conclu que cette érosion intempestive était due à un épi situé en extrémité Nord qui, en accroissant l’agitation provoquée par la houle, accentuait la mise en suspension du sable qui repartait ainsi vers le bas de plage. Les spécialistes recommandaient que cet épi soit supprimé.

Cette étude qui a coûté très cher au contribuable est maintenant vieille de presque deux ans ; rien n’a été fait.

Cherche-t-on des arguments tendant à prouver l’inefficacité des ganivelles afin de revenir – pour des raisons qui restent mystérieuses – aux enrochements? Quoi qu’il en soit, il semblerait urgent que les élus noirmoutrins prennent en compte les progrès de la connaissance des causes de l’érosion des plages, et des remèdes que l’on peut y apporter.

L’épi incriminé est toujours en place. L’enrochement qui vient d’être posé va sans doute provoquer une augmentation de la turbulence, les pieux vont être progressivement déchaussés et finiront par tomber. La plage disparaîtra.
Lorsque l’île de Noirmoutier ressemblera à Fort Boyard, le danger de submersion marine sera écarté, et nous n’aurons pas besoin de plan de prévention de risques naturels prévisibles!

Fort Boyard

La Grande Boucle

Le Tour de France partira, en 2011, de Barbâtre : la première étape débutera par le passage du Gois.

Le bruit courait déjà depuis quelque temps; il a été confirmé ce matin par Philippe de Villiers, Président du Conseil Général, et Christian Prudhomme, directeur de l’épreuve (cliquez ici pour voir le site du Conseil Générale).

En juillet 2005, le Tour avait commencé par une épreuve contre la montre entre Fromentine et Noirmoutier en l’île. (Lire notre article ici.)

Les coureurs étaient déjà passés par le Gois en 1993 et 1999.

Le plan de prévention de risques naturels

La Loi du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l’environnement est mieux connue sous le titre de Loi Barnier, de Michel Barnier, Ministre de l’Environnement du gouvernement Balladur à l’époque.

La  Loi Barnier institue les principes généraux du droit de l’environnement et une série de nouvelles exigences.

En particulier, le Titre II contient des dispositions relatives à la prévention des risques naturels; le Chapitre 2 de ce Titre (article 16 à 22) traite des plans de prévention des risques naturels prévisibles (PPRNP).

Le PPRN n’est pas un programme de travaux qui viserait à empêcher les inondations ou tout autre évènement naturel de se produire. Son objet est de délimiter les zones exposées directement ou indirectement à un risque et d’y réglementer l’utilisation des sols. Cette réglementation va de l’interdiction de construire à la possibilité de construire sous certaines conditions.

L’élaboration des PPRN est une compétence de l’Etat. Les collectivités concernées sont consultées. Le projet est soumis à enquête publique.

Comme le précise la fiche d’un dossier de presse gouvernemental de 2007 téléchargeable en cliquant ici, les PPRN ont pour objectif de maîtriser l’urbanisation dans les zones à risques et de réduire la vulnérabilité des populations et des biens existants.

À Vivre l’île 12 sur 12, nous sommes convaincus que notre île a besoin d’un plan de prévention de risques naturels.  Nous attirons l’attention sur le danger de submersion marine depuis de nombreuses années: nous en avons fait le thème de notre stand au Forum des Associations en 2007, et nous réclamons ce PPRN depuis 2003.

La Présidente et un autre membre du CA, Jean-Louis Eugène, participent au Comité de Pilotage du PPRN. Nous y avons été félicités pour notre travail sur les dossiers sur les catastrophes et cataclysmes, et sur le bassin versant du nord de l’île, qui sont utiles au bureau d’études retenu par le Préfet. Jean-Louis Eugène, l’auteur de ces dossiers, a préparé un mémoire sur le plan de prévention des risques qui a été très bien reçu.

Comme nous l’avons prévu dans notre article du 18 septembre 2008 : « La création de ces PPRN noirmoutrins va soulever certainement beaucoup de commentaires car, dans notre île située en grande partie sous le niveau de la mer mais où les transactions immobilières sont une importante source de revenu, les enjeux financiers vont être considérables. »

Et en effet, après avoir commandé une contre-étude – celle commencée par le Préfet ne leur ayant pas plu – les élus réclament maintenant une troisième étude au Conseil Général pour les soutenir. Ces trois études sur le même sujet sont bien entendu payées par le contribuable! Affaire à suivre, donc.

Pour lire le compte rendu du Courrier Vendéen de la réunion publique sur le PPR tenue en octobre 2008, cliquez ici.

Le parc éolien des Deux Îles

Le 14 décembre, la société WPD a organisé une concertation à la mairie de la Barre de Monts afin de recueillir les avis des pêcheurs, ostréiculteurs, commerçants, élus et associations sur les différentes possibilités d’implantation du parc.

Lors d’une réunion particulièrement conviviale, où chaque participant a pu se régaler de jus de fruits, café, thé, croissants et chocolatines et emporter en cadeau un porte-trombones chromé en forme d’éolienne (voir photo), les assistants ont, presque sans exception, exprimé leur enthousiasme pour ce parc.

porte-trombone de bureau

Seuls les Amis de Noirmoutier et Vivre l’île 12 sur 12 ont gardé leurs distances: malgré l’avis positif de leur commission « Nature et environnement », les Amis se réservent de se prononcer lorsque les détails du projet seront connus (voir aussi notre article du 15 novembre 2009); 12 sur 12, qui a répondu positivement à l’invitation de WPD dans le seul souci de rester informé, constate que, si ses statuts lui permettent de prendre position par rapport au projet, ils ne l’y obligent pas. Étant donné le manque de consensus au sein du Conseil d’administration, et l’absence de mandat clair de la part des adhérents, nous estimons que nous ne pouvons pas nous prononcer dans un sens ou dans l’autre.

L’impression de consensus positif qui se dégageait de la réunion était peut-être trompeuse, cependant, dans la mesure où les positions défavorables n’étaient pas représentées, soit qu’elles n’avaient pas été invitées, soit qu’elles n’avaient pas souhaité venir. Le Conseil Général de Vendée s’est prononcé contre ce projet, et notre conseiller général a voté contre. Une association a été fondée (par un adhérent de Vivre l’île 12 sur 12) pour s’y opposer, Non aux éoliennes entre Noirmoutier et Yeu, ou N.E.N.Y.

Les assistants ont pu voir des photomontages qui permettaient d’apprécier l’impact visuel depuis Noirmoutier et Yeu des différentes variantes envisagées. Chacun a pu exprimer ses préférences pour l’une ou l’autre implantation. La variante finalement choisie était celle préconisée par les comités de pêche de Noirmoutier et Yeu. Le représentant de l’association Yeu Demain s’est déclaré prêt à accepter la proposition.

Quant à nous, nous constatons que, quelle que soit l’implantation choisie, la présence du parc altérera l’horizon: il sera visible par beau temps, comme on peut le constater en visitant le site internet du projet créé par WPD. En cliquant sur l’onglet « La concertation » et en sélectionnant l’option « L’insertion paysagère », on peut visualiser les photomontages du projet.

Nous avons fourni, en avril dernier, un lien vers le dossier (53 pages) « Faits et réflexions sur le projet de parc éolien des deux îles« , établi par N.E.N.Y.; WPD y répond dans un document de 106 pages intitulé « Faits et corrections« . N.E.N.Y. a également présenté un diaporama lors de la réunion organisée par l’association l’Avenir de Noirmoutier en octobre dernier (mentionnée dans notre article du 15 novembre). Les planches de ce diaporama sont visibles en format pdf en cliquant ici.

Pour les adhérents à Vivre l’île 12 sur 12 qui, après s’être informés, souhaiteraient se mobiliser pour ou contre le projet du parc éolien des Deux Îles,  nous vous suggérons, dans le premier cas, de rejoindre le groupe « Pour le projet éolien offshore des 2 îles » sur Facebook, ou dans le deuxième, d’adhérer à l’association N.E.N.Y. (« Non aux éoliennes entre Noirmoutier et Yeu »), qui peut être contactée au courriel suivant: mail.neny [arobase] orange.fr ou en cliquant ici.

Il y a dix ans : Erika (bis)

Le dixième anniversaire du naufrage de l’Erika était marqué dans les colonnes du Journal du Dimanche, qui publie un article dans son numéro du 12 décembre, lisible sur le site internet du journal en cliquant ici. La page contient aussi des liens vers d’autres articles pertinents, sur le procès de Total.

Outre la pollution, cette catastrophe a eu d’autres effets néfastes, dont l’érosion importante de la plage due au nettoyage.

« Dans l’urgence, la dépollution a privé les plages de plus de 200.000 tonnes de sable et de galets. Cela a favorisé l’érosion du littoral. » explique le géomorphologue Paul Fattal, directeur de l’Institut de géographie et d’aménagement régional de Nantes.

Comme le dit notre présidente, Marie-Thérèse Beauchêne, citée dans l’article du Journal du Dimanche : « Une plage n’est pas faite pour être balayée tous les jours! »

À Noirmoutier, on a parfois l’impression d’être passé de l’autre côté du miroir avec Alice!

 

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Or, le Morse et le Charpentier
S’en allaient tous deux côte à côte.
Ils pleuraient à faire pitié
De voir le sable de la côte,
En disant : « Si on l’enlevait,

Quel beau spectacle ce serait ! »


« Sept bonnes ayant sept balais
Balayant pendant une année
Suffiraient-elles au déblai ? »
Dit le Morse, l’âme troublée.
Le Charpentier dit: « Certes non »,
Et poussa un soupir profond.

L’occupation de l’estuaire de la Loire

l’occupation de l’estuaire de la Loire

En cliquant sur la vignette ci-dessus, on pourra voir une carte de l’estuaire de la Loire où on distingue:

  • en bleu, les sites d’extraction de granulats, dont le Pilier et le Charpentier sont en cours d’exploitation, l’Astrolabe et le Cairnstrath en projet;
  • les parcs éoliens en projet : WPD (parc des deux îles, 120 éoliennes à 15km de Noirmoutier), Nass&Wind (parc de Guérande, 60 à 80 éoliennes à 15km de la Côte Sauvage) et EDF (parc de la Banche, 12 éoliennes à 7km de la Baie de La Baule);
  • SEM-REV, site de recherches sur les énergies marines à 10km au large du Croisic sur la partie sud-ouest du plateau du Four; en projet, une base d’expérimentation pour machines utilisant les vagues pour produire de l’énergie, qui devrait être opérationnelle en été 2010;
  • le chenal d’accès à Nantes/St Nazaire (zone noire et blanche)
  • en vert, des zones de protection environnementale.

Les dunes du Morin aux Éloux

Visite de terrain le 6 et le 8 décembre 2009.

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Le dimanche 6 décembre 2009. Ci-dessus, vue vers le port de Morin à partir de la cale du moulin de la Bosse; dune fortement attaquée.

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Comme toujours, une très forte érosion à proximité de l’enrochement.

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Vue vers le sud à partir de la cale du moulin de la Bosse. La hauteur de l’enrochement par rapport à la plage est d’environ 6 mètres. Le trait de côte est complètement artificialisé, la plage est horizontale, on ne peut s’y promener qu’à marée basse. L’accès y est limité et il faut aimer l’escalade.

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En avançant vers la cale St Jean, cette partie est plutôt en accrétion.

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Vue de la plage de la Martinière (au droit de la rue du même nom): forte érosion. La passerelle d’accès pend dans le vide. La dune est haute mais étroite. Le village est à une trentaine de mètres derrière.

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La première maison sur la dune n’est pas loin. Plusieurs mètres de sable ont été attaqués.
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Deux jours plus tard, le mardi 8 décembre, le sable devant la capitainerie du port de Morin part en voyage…

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… Cap au sud, plage de la Martinière.

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L’enrochement est prolongé vers le sud de la plage après réensablement du pied de dune, pose d’un géotextile et lit de cailloutis.

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Retour à la visite de terrain le dimanche 6 décembre.

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Cale de l’Océan. La différence de hauteur de plage de part et d’autre est impressionnante (plus de 6 mètres). C’est à dire qu’il n’y a pas de transfert d’un « casier » vers l’autre.

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Vue de la plage des Eloux du Nord vers le Sud. Enrochements, pieux hydrauliques et à l’arrière-plan, la dune fortement attaquée.

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À l’extrémité Nord de la plage, contre l’enrochement. La hauteur de la falaise de sable attaquée est d’environ 7 mètres.

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Dans ce cul de sac où l’énergie de la mer est renvoyée par l’extrémité de l’enrochement, les pieux hydrauliques ne peuvent jouer leur rôle et commencent à se déchausser.
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Vue vers le Sud. Des arbres entiers sont tombés.

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Un bosquet de chênes est prêt à tomber. Sur la plage, l’ombre des pieux hydrauliques déchaussés.

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Vue de la falaise érodée vers le Nord. Au premier plan, le restant de la dune de très faible hauteur est très étroit.

La dune
Vue de la plage des Eloux vers le Sud. L’extrémité Sud de la plage est en accrétion.

Nous avons déjà publié dans ce blog des photos de ces plages, qui permettent de constater l’évolution. Par exemple, pour un article de décembre 2007 avec des photos du nord de la plage des Éloux, cliquez ici; pour un article de mars 2008, cliquez ici; pour un article de février 2009, cliquez ici; pour un article d’août 2009, cliquez ici.

L’estran à l’Hommée

La pointe de l’Hommée se trouve au Sud Ouest de la plage de Luzéronde. Depuis quelques semaines, les conditions météorologiques se déchaînent: de forts vents d’Ouest-Sud-Ouest, une pluviométrie importante, des houles fortes. Autant de facteurs potentiels d’érosion littorale donnant l’occasion d’observer l’état de l’estran sur un point  fragile de la côte Ouest de l’île. Lorsque certains citoyens ou élus insulaires doutent de l’efficacité des défenses douces, c’est aussi l’occasion de rendre visite aux doubles rangées de pieux hydrauliques qui font  désormais partie intégrante du paysage de notre île.

L’Hommée

Ci-dessus, le profil de la plage est attaqué en arrière des pieux mais la majeure partie de la masse de sable du haut de plage est sauve.

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Ci-dessus, à quelques mètres de la jonction des deux doubles rangs de pieux créant une ouverture, une microfalaise dans la partie sud montre une érosion plus forte.

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Ci-dessus, vue générale du profil de plage vers le Sud. A l’exception de cette microfalaise, la pente est régulière et légèrement convexe.

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Ci-dessus, à travers les branchages-ganivelles installés par l’Office National des Forêts, on voit nettement la végétation qui repousse, fixant la dune.

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Ci-dessus, revégétalisation en avant des piquetages et grillages de protection.
La présence d’oyat, de chiendent des sables, et d’euphorbe maritime, espèces pionnières des sables nus, témoignent d’une phase de sédimentation du haut de plage en arrière des pieux hydrauliques.

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Ci-dessus, détail de la fonction de sédimentation éolienne de l’euphorbe maritime. Une microdune se forme sous le vent de la plante pionnière.

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Ci-dessus, les déchets d’écorces des tronc de pins arrachés par la mer aux pieux hydrauliques fixent également le sable. C’est ici qu’on comprend l’utilité d’une laisse de mer en haut de plage.

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Pointe du Devin. Ci-dessus, l’ancien éperon en pierre XIXème regarni en béton et enrochements fin XXème. Les vagues sont du XXIème siècle.

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29 novembre, 17h00 il commence à faire froid, vent Sud Ouest force 4-5, le soir vient tôt. À un moment, la lumière est magnifique, comme dans une gravure de Rembrandt, parce qu’elle traverse une trouée au milieu d’immenses formations nuageuses. La mer semble bouillonner sur les brisants des Boeufs. Pour l’instant l’océan ne cherche pas encore à nous manger.
De toute façon, si l’Antarctique fond, on ne verra plus que les antennes émerger en haut du château d’eau route de l’Herbaudière.

Algues : les responsabilités

Le journal Ouest France a publié dans son édition du 24 novembre un article qui reprend l’essentiel des conclusions de l’article de fond de notre Bulletin N° 55 concernant les responsabilités dans la prolifération des algues sur les côtes noirmoutrines depuis quelques années.

Courrier vendéen du13 août 2009

Comme on peut le lire dans l’article du Courrier Vendéen du 13 août (cliquez sur la vignette ci-dessus), Jacques Oudin estime que, dans cette affaire, l’île de Noirmoutier est « victime ». « Les études font apparaître deux zones principales d’influence de pollution : l’estuaire de la Loire, et l’estuaire de la Vilaine, » explique-t-il. La source de la pollution serait « les nitrates dûs à l’agriculture et l’élevage intensif en Bretagne, des phosphates qui proviennent du milieu urbain nantais et de l’estuaire de St Nazaire ainsi que des bocages avoisinants du fait de l’agriculture. »

Nous relevons cependant que, selon le bilan de l’Observatoire l’eau pour 1995 à 2004, « les étiers du Moulin et de Ribandon, situés sur l’Ile de Noirmoutier, présentent les plus fortes concentrations en nitrate de la baie de Bourgneuf. »

Le site de l’association S-Eau-S avait déjà commenté notre article, un peu plus en détail.

Cependant, si vous souhaitez lire l’article en entier (et par la même occasion, avoir des nouvelles sur la vie de l’île et la vie de l’association), il vous appartient d’adhérer à Vivre l’île 12 sur 12 afin de recevoir notre Bulletin quatre fois par an, dès sa sortie. Tous les renseignements utiles à l’adhésion se trouvent sous l’onglet « L’association » en haut de chaque page de ce blog.

Les ganivelles des Éloux : la réponse de la Communauté de communes

Le 23 septembre dernier, nous avons écrit au Président de la Communauté de communes afin d’attirer son attention sur les effets néfastes de l’épi qui est à l’origine du dysfonctionnement des ganivelles hydrauliques au nord de la plage des Éloux.

Nous avons reçu une réponse, datée du 20 octobre, dans laquelle le Président nous remercie vivement de nos réflections. Il admet que la présence de l’épi explique probablement l’échec des pieux hydrauliques.

La Communauté de communes prépare un dossier pour les services de l’État, afin d’obtenir les financements pour couvrir les travaux nécessaires . « Compte tenu de l’ampleur des travaux à réaliser, » nous écrit Monsieur Faucher, « il est important que nous puissions travailler en étroit partenariat avec l’ensemble des intervenants habituels en matière de défense contre la mer.

« Il me semble qu’il serait utile, » poursuit-il, « que nous puissions nous rencontrer pour évoquer ce sujet particulièrement important et que vous puissiez me faire part de vos observations et des préconisations, étayées par des observations scientifiques, pour que nous puissions ensemble porter toute l’attention requise à cet enjeu majeur pour notre territoire qu’est la défense contre la mer. »

Vivre l’île 12 sur 12 est concernée depuis plus de 20 ans par le problème de la défense de notre île contre la mer et par les choix qui ont été faits dans ce domaine. Il nous semble que certains de ces choix ont privilégié des intérêts économiques ou politiques à court terme et se sont affranchis de toutes les études scientifiques. Notre association n’a pas de contraintes de ce genre et nous pouvons apporter aux décideurs les compétences de citoyens uniquement soucieux de développement durable.

C’est pourquoi nous nous réjouissons de l’invitation du Président de la Communauté de communes à une rencontre, que nous acceptons bien volontiers; nous souhaitons même que cette rencontre ne soit pas un événement isolé, mais qu’elle devienne régulière.

En écrivant en ce sens à Monsieur Faucher, la Présidente de Vivre l’île 12 sur 12 ajoute que nous considérons aussi que nous sommes tout à fait aptes à participer, au titre d’association agréée de défense de l’environnement, au Comité de suivi et de surveillance des travaux et du milieu naturel mis en place par Monsieur le Préfet de la Vendée dans son arrêté n° 07 DDE-171 du 18 juillet 2007.

Nous espérons que la Communauté de communes prendra rapidement contact avec les membres de la commission « Défense contre la mer » afin d’organiser notre collaboration.

“Les amis de l’île de Noirmoutier” et les éoliennes

Lors d’une réunion tenue le 2 novembre par l’association « Les amis de l’île de Noirmoutier », la société WPD a présenté le projet dit « du parc éolien des deux îles ».

Selon le président, Marc Poiraudeau, la commission environnement de l’association « a émis un avis favorable à ce projet éolien offshore. »

Le 16 octobre, l’association « L’avenir de Noirmoutier », présidée par Jacques Oudin, avait invité le fondateur de l’association N.E.N.Y. (« Non aux  Éoliennes entre Noirmoutier et Yeu ») à présenter ses arguments contre ce parc lors d’une rencontre au cours de laquelle la polarisation et la passion des positions, pour ou contre, étaient manifestes.

Monsieur Oudin a commencé par expliquer que son association ne prenait pas position, et qu’il avait organisé la rencontre dans le but d’informer. Pressé par le groupe favorable aux éoliennes, il a bien dû finir par admettre, à l’issue de la présentation, qu’il était « personnellement » opposé à ce projet, et qu’il avait voté contre au Conseil Général.

Michel Adrien, chef de file des supporteurs du projet, a fait valoir qu’en s’y opposant « c’est un business énorme qui va nous passer sous le nez. » D’après Monsieur Adrien, « 10% de l’énergie mondiale sera éolienne dans 10 ans. »

L’opposition au projet, tout aussi passionnée, a fait valoir les risques de perturbation du milieu marin et l’incertitude concernant le sort des éoliennes à la fin de leur vie utile. S’il est clair que nous avons besoin de nouvelles sources d’énergie, il ne faut pas négliger le gisement important constitué par les économies d’énergie.

C’est sans doute pour faire contre-poids à cette rencontre que « Les Amis » ont invité WPD à présenter son projet, et à contredire l’étude de N.E.N.Y.

En cliquant sur la miniature ci-dessous, on pourra lire l’article que le Courrier Vendéen a consacré à la réunion des Amis de l’île de Noirmoutier dans son édition du 5 novembre.

Courrier vendéen du 5 novembre 2009

Pour envoyer un courriel à l’association Non aux Éoliennes entre Noirmoutier et Yeu: mail.neny [arobase] orange.fr, ou cliquez ici

Pour contacter les Amis de Noirmoutier :
adresse : Logis du Gouverneur, Le château – BP 201, 85330 NOIRMOUTIER EN L’ILE
Tél / fax: 02 51 39 54 54

Les extractions de sable

Le conseil municipal de Noirmoutier-en-l’île a adopté, lors de sa réunion du 20 octobre dernier, une motion contre les extractions de granulat sous-marin au large de l’île de Noirmoutier.

Noirmoutier est concerné par deux projets de concession minière pour l’extraction de sable en mer: le projet Astrolabe, un nouveau projet sur un site au-delà des eaux territoriales françaises, et  le projet Cairnstrath, en cours depuis 2008, que nous n’avons pas pu situer précisément (sans doute près de l’endroit où repose l’épave du SS Cairnstrath, torpillé le 4 août 1917 par un sous-marin allemand, à une dizaine de kilomètres à  l’ouest de l’Herbaudière).

Le Conseil Général de Vendée s’est également prononcé contre le projet Astrolabe.

Il existe déjà un site d’extraction de granulats au large de Noirmoutier : la très importante concession du Pilier, dans l’estuaire de la Loire. La zone d’extraction de 70 millions de m³ de sable se trouve à 5km de la côte noirmoutrine. Nous en parlons souvent dans ce blog, et dans notre Bulletin d’Infos –  par exemple, dans cet article du Bulletin N° 48. La suivie de cette concession par les intéressés – pêcheurs professionnels, association agréée de défense de l’environnement… – réunis dans la Commission local d’information et de surveillance est malheureusement peu efficace, en raison de l’apparente mauvaise volonté des autorités.

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Dans la motion adoptée par le conseil municipal de Noirmoutier-en-l’île le 20 octobre, on peut lire:

Les élus de l’île s’inquiètent aujourd’hui du développement de l’extraction de granulats marins, susceptible d’entraîner des conséquences néfastes, notamment sur l’environnement marin, et sur les activités qui en dépendent.
Les problèmes environnementaux peuvent être comparés à ceux qui ont conduit à limiter l’extraction des granulats alluvionnaires en rivière ; s’y ajoutent des problèmes d’acceptabilité dus aux conflits directs (lutte pour l’espace, disparition des ressources halieutiques), et indirects (appauvrissement du milieu) avec d’autres activités, en particulier la pêche.
Aussi les élus de l’île accordent-ils une vigilance toute particulière aux deux projets annoncés au large de leurs côtes, et pour lesquels ils n’ont pour l’instant pas eu officiellement connaissance.
En application du principe de précaution, le Conseil Municipal, après en avoir délibéré, à l’unanimité:

  • exige une transparence totale sur les dossiers déposés par les sociétés minières, et une association effective des collectivités locales concernées par les projets, en amont de la procédure d’instruction des demandes de concession,
  • demande systématiquement une étude de l’impact environnemental des projets d’extraction, quelle que soit leur situation géographique et leur superficie,
  • demande que ces études soient menées par des cabinets indépendants, et qu’elles comprennent des analyses sur les fonds marins et le devenir des ressources halieutiques,
  • prévoit que soient inclues en complément des redevances financières dues à l’Etat au titre des concessions qui seraient attribuées, des charges de régulation liées aux extractions, et notamment le suivi des impacts environnementaux, et la compensation de ces impacts,
  • prévoit le principe d’une indemnisation des pertes d’exploitation pour les activités touchées par les extractions, en liaison avec les professions concernées,
  • dit que les collectivités qui seraient sujettes à l’érosion de leurs côtes et de leurs fonds du fait de cette activité nouvelle puissent également obtenir compensation auprès des compagnies concédantes,
  • dit que cette motion sera transmise à l’ensemble de la chaîne administrative de délivrance des titres miniers.

Les délibérations du conseil municipal de Noirmoutier-en-l’île peuvent être téléchargées à partir de cette page.
La motion concernant les extractions de sable se trouve en pages 9 et 10 des délibérations du 20 octobre 2009.

Le Courrier vendéen commente cette motion dans son édition du 29 octobre, en donnant des détails supplémentaires sur les échanges au sein du conseil municipal à l’occasion de son adoption.

Courrier vendéen du 29 octobre 2009

Cliquez sur la miniature pour lire l’article du Courrier vendéen du 29/10/2009.

Le classement du Gois – la sous-préfète nous répond

Lettre de Madame la sous-Préfète

Dans notre article du 23 septembre, nous avons publié la lettre que nous envoyions à  Madame le Sous-Préfet.

Nous avons reçu sa réponse, que vous pourrez lire en cliquant sur la vignette ci-dessus. Madame le Sous-Préfet ne commente pas l’information concernant la commune de Barbâtre, et ne promet pas la réactivation du Comité de pilotage, se contentant de s’engager à nous « tenir informé[s] de l’évolution de ce dossier. »

Nous tiendrons nos lecteurs au courant de la suite…

Les ganivelles des Éloux

Dans le Courrier Vendéen du 27 août, un dossier sur la défense contre la mer : dans la photo illustrant l’article ci-dessous, on dirait que Monsieur Faucher montre à Madame Collier l’endroit précis où les ganivelles hydrauliques semblent inefficaces pour protéger le trait de côte.

Courrier vendéen du 27 août 2009

Le 23 septembre, nous avons écrit à Monsieur Faucher, Président de la Communauté de communes, pour lui demander quelles mesures allaient être prises pour éviter la destruction de la dune au niveau de l’épi rocheux qui, en augmentant la turbulence, empêche la déposition du sable. Notre lettre est illustrée de photos, et fait référence aux articles du blog qui évoquent ce problème.

Vous pouvez lire ci-dessous le texte de notre lettre :

Monsieur le Président,

Un article du Courrier Vendéen du 27 août 2009 rend compte de votre souci permanent de défendre l’île de Noirmoutier contre les attaques de la mer (Dossier de la rédaction « Défense contre la mer dans le Nord-Ouest Vendée »). C’est pourquoi nous nous permettons d’attirer votre attention sur les effets néfastes d’ouvrages anciens, que d’ailleurs vous semblez pointer du doigt sur la carte de l’île que vous regardez avec Madame Collier dans la photo illustrant l’article du Courrier Vendéen.
Vous vous souviendrez que la Communauté de communes a adopté le 14 septembre 2006 les conclusions d’une étude concernant la dune des Éloux, que nous résumons ci-dessous :

  1. La priorité doit être donnée au rechargement en sable : les quantités prévues au regard de la situation actuelle sont insuffisantes. Elles devront être doublées. La granulométrie appropriée existe à la Fosse, mais la grande quantité de sable prélevée récemment ne permet plus de nouveaux prélèvements avant le rechargement naturel de la plage.
  2. Le perré bas devra être enlevé : même recouvert par du sable son effet sera néfaste. (NB. : Ce perré a été enlevé entre temps.)
  3. Les épis en enrochement prévus auront un impact négatif. Il déstabiliseront le trait de côte. L’épi actuel dit des Éloux devrait être remis en question après une étude de l’effet de sa suppression sur les casiers de sable en amont. (Le conseil communautaire avait en son temps décidé de ne démonter que les planches horizontales pour des raisons mystérieuses.)
  4. Les ganivelles hydrauliques seront installées à titre expérimental : il faudra contrôler leur efficacité.

Recommandations:

  • actualiser les données bathymétriques dans les zones où elles sont insuffisantes,
  • affiner la topographie des platiers rocheux,
  • actualiser les données de houle,
  • intégrer dans le modèle le port de Morin et tous les épis ainsi que les perrés bas,
  • revoir le projet de protection de la cellule hydraulique entre le port de Morin et la pointe de la Loire.

L’installation des ganivelles hydrauliques sur la plage des Éloux a commencé en octobre 2006. Nous vous suggérons de consulter le site internet de notre association, www.12sur12.org, où vous trouverez, en choisissant la catégorie « défense contre la mer », toute une série d’articles démontrant, photos à l’appui, l’efficacité complète de ces ganivelles hydrauliques sur la partie sud de la plage. Malheureusement, ces mêmes photos montrent également une érosion aggravée au nord.
Notre article du 6 décembre 2008 commente les photos en ces termes:

« On constate aussi que la dune à cette extrémité Nord de la plage est mal protégée par les ganivelles et que de grands pans de dune s’affaissent. Une étude a donc été demandée pour essayer d’expliquer les causes de ce dysfonctionnement des ganivelles hydrauliques. Les spécialistes de l’érosion des plages d’un bureau d’études coûteux ont étudié soigneusement la configuration de la plage et le régime des houles et ont conclu que cette érosion intempestive était due à un épi (voir photo ci-dessus) situé en extrémité Nord qui, en accroissant l’agitation provoquée par la houle accentuait la mise en suspension du sable qui repartait ainsi vers le bas de plage. Le bureau d’études recommandait que cet épi soit supprimé. En même temps que cette suppression, il fallait retenir le sable des plages amont.
Cette étude qui nous a coûté cher est maintenant vieille de plus d’un an. Rien n’a été fait.
C’est de l’argent jeté par les fenêtres. »

Les photos datant de la fin du mois d’août 2009 sont affligeantes: nous vous invitons à consulter les articles de notre blog daté du 27 et du 28 août 2009, afin de vous en convaincre.
Il nous semble urgent de prendre des mesures avant l’arrivée de l’hiver afin de protéger cette plage et la dune qui s’effondre.
Comme vous le dites si justement dans l’article précité, notre rôle : « consiste [..] à entretenir les protections naturelles existantes, comme les dunes. Notre rôle est d’aider la nature à se protéger et à nous protéger. »
Nous vous serions reconnaissants de nous communiquer les mesures que la Communauté de communes compte prendre afin d’éviter la destruction de la dune des Éloux au niveau de l’épi incriminé.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma haute considération.

La Présidente :

M. T. Beauchêne

Le classement du Gois

Suite à la décision prise par le Conseil d’Administration le 4 septembre (voir notre article ici), nous avons adressé la lettre suivante à la sous-préfecture des Sables d’Olonne.

Madame le Sous-Préfet,

Vivre l’Ile 12 sur 12, association agréée de défense de l’environnement depuis 1989, travaille à la sauvegarde des espaces naturels et des sites sensibles de l’Ile de Noirmoutier.

Dès le 15 mars 1996, un courrier fut adressé à Mme le Ministre de l’Environnement pour demander le classement du Gois et de ses abords. Le 15 avril 1996, lors de sa visite sur le terrain, nous lui remettions un dossier concernant ce projet. En octobre 1997, le « Parc Littoral du Gois », à l’intérieur du Polder Sébastopol proche du Gois, nous interpelle. Une enquête d’expropriation des terrains voisins est envisagée, mais celle-ci reste sans suite et en décembre 1999, M. le Sous-Préfet constitue un Comité de pilotage chargé de mener une réflexion sur le classement du Gois. Nous travaillons sur le projet jusqu’en septembre 2003.

Le SCOT de l’Ile de Noirmoutier, approuvé le 4 mars 2008, prévoit ce classement. Le Polder Sébastopol est créé en réserve naturelle régionale ornithologique depuis septembre 2008.

Le Conseil Municipal de Barbâtre a voté des honoraires pour un bureau d’études en charge d’étudier les aménagements aux abords du Gois et le Comité de pilotage n’a été ni informé, ni réuni pour connaître l’orientation de la mission confiée à ce bureau d’études. Tout le secteur se trouve encore sous le contrôle de l’Etat, c’est pourquoi nous vous sollicitons pour être tenus informés des projets en cours. Le Gois et ses abords immédiats, dont le Polder Sébastopol, méritent une attention particulière.

Aussi nous demandons la réactivation du Comité de pilotage chargé de mener une réflexion sur le devenir du site du Gois et de ses abords.

Je vous prie d’accepter, Madame le Sous- Préfet, l’assurance de ma haute considération.

Un peu de lecture

Roland Paskoff, qui est mort en 2005,  était un universitaire français, géographe, géomorphologue, spécialiste du littoral. Parmi ses ouvrages, ce petit livre (58 pages) qui s’adresse à des non-spécialistes: Les plages vont-elles disparaître?, publié dans la collection « Les petites pommes du savoir » par les Éditions Le Pommier (ISBN-13: 978-2746502383).

Au sommaire :

  • La nature des plages
  • L’érosion des plages
  • Les remèdes à l’érosion
  • Vivre en harmonie avec les plages
  • “Les plages vont-elles disparaître?”

    Paskoff nous apprend ce qu’est une plage, et quels en sont les traits charactéristiques; il nous explique pourquoi les plages sont menacées, et mesure notre part de responsabilité. Il propose des mesures de sauvegarde qui impliquent de composer avec l’action de la mer plutôt que de s’y opposer.

    Un ouvrage un peu plus détaillé, écrit en collaboration avec Christine Clus-Auby et publié après le décès de Roland Paskoff est « L’érosion des plages : les causes, les remèdes » édité par l’Institut Océanographique de Monaco (ISBN-13: 978-2903581473). Il s’agit d’une introduction très dense et rigoureuse, mais abordable, à l’étude du phénomène de l’érosion des plages, avec d’abondantes photos, diagrammes et illustrations.

    L’érosion des plages : les causes, les remèdes

    Vous aurez l’occasion de parcourir ces ouvrages, parmi d’autres, lors du Forum des associations organisé par le Centre Social Grain de Sel dans les locaux de l’ancien Lycée des Sorbets le dimanche 20 septembre de 10h30 à 17h30, où Vivre l’île 12 sur 12 aura son stand.

    Parfois la cause de l’érosion d’une plage saute aux yeux. Par exemple, les plages au sud du Port de Morin se dégraissent de façon dramatique depuis la construction du port. Le diaporama, téléchargeable en cliquant ici, produit par l’association La Vigie, dont l’objectif est d’informer sur les dangers et problèmes que pose le projet de port à la Normandelière, à Brétignolles sur mer, montre très clairement cette évolution (voir aussi notre article du 13 février 2009).

    Nos algues ne sont pas dangereuses …

    … elles sont seulement nauséabondes !

    Cliquez ici pour voir le reportage de TV Vendée du 10 septembre sur l’invasion d’algues de cet été sur les plages de l’Épine et La Guérinière. Marie-France Léculée (maire de la Guérinière), Robert Burgaudeau (adjoint au maire de l’Épine) et Fanny Collier (Communauté de communes) expliquent le problème et rassurent le public.

    Les algues sur la plage

    Photos prises à la Plage St Jean à l’Épine dimanche 30 août.

    Plage St Jean - algues Plage St Jean - algues Plage St Jean - algues Plage St Jean - algues

    (Cliquez sur les miniatures pour agrandir les photos.)

    Si les nôtres ne sont pas vertes comme celles de la Bretagne, elles sont tout de même gênantes.

    Mercredi dernier, 26 août, la Mairie de La Guérinière a tenu une réunion de quartier pour les riverains des plages touchées par cette invasion sur sa commune, où 1800m³ d’algues avaient été déstockées en trois jours de ramassage. Avec un souci louable de transparence, et beaucoup de bon sens, Madame le Maire a exposé la situation et décrit les problèmes presque insolubles auxquels doivent faire face les autorités. La présence d’hydrogène sulfuré est confirmée, mais à des concentrations qui sont sans danger pour les riverains, sauf éventuellement sur le site de l’enlèvement, où des précautions ont été prises par les travailleurs chargés de déstocker les algues. Une veille sanitaire est posée sur l’île. Madame le Maire précise que la qualité des eaux de baignade et celle des coquillages est satisfaisante, et qu’aucun problème de santé dû aux émanations n’a été constaté.

    Madame le Maire a insisté sur le fait que, en l’absence de risque sanitaire avéré, la priorité reste la protection des plages et de leur écosystème fragile.

    La dune abîmée

    La photo ci-dessous nous a été envoyée par un correspondant qui nous écrit : « Voici l’état de la dune sur la plage de l’Épine (derrière les ganivelles) dans l’après-midi du samedi 23 août (marée d’un coefficient de 105). On voit que des arbres sont tombés. »

    La dune le 23 août 2009

    Nos photos montrent que les ganivelles hydauliques sont efficaces plus au sud; mais il faudrait d’urgence prendre des mesures pour protéger le nord de la plage avant les tempêtes de l’hiver.

    La défense douce

    Dans son numéro du 12 août, Le Monde publie un article sur la défense contre la mer sous le titre : « Des solutions douces pour un littoral fluctuant »  (article lisible jusqu’au 12 septembre en cliquant sur ce lien).

    L’article attire l’attention sur un phénomène que nous avons observé à Noirmoutier : les effets pervers des moyens lourds de défense contre la mer.

    « Aujourd’hui, la communauté scientifique porte un regard quasi unanime sur les politiques de gestion du « trait de côte » menées ces dernières décennies : « Jusqu’à une période récente, on essayait de se barricader derrière des digues, des brise-lames, des enrochements », constate Frédéric Uhl, chef du bureau du littoral et du domaine public maritime naturel au ministère français de l’écologie. « En installant des ouvrages de défense contre l’érosion, on n’a fait que déplacer celle-ci », complète Paolo Antonio Pirazzoli, directeur de recherche émérite au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Les exemples abondent dans le monde entier d’épis ou de digues construits pour protéger une plage et qui n’ont eu pour effet que d’accélérer l’érosion des zones voisines. »

    De nombreuses études scientifiques ont montré que, si les perrés et enrochements peuvent stopper le progrès de la mer vers les terres, la plage a tendance à disparaître devant ces ouvrages. C’est ce que nous observons sur la côte ouest de Noirmoutier, au niveau de la Guérinière et de l’Épine.

    Fin 2006,  des ganivelles hydrauliques ont été installées sur la plage des Éloux. Nos photos prises en novembre  et décembre 2006 peuvent être comparées à celles de jeudi dernier, 20 août, visibles ci-dessous.

    Ganivelles 20/8/2009

    Ganivelles 20/8/2009

    Ganivelles 20/8/2009 (3)

    Ganivelles 20/8/2009 (4)

    Ganivelles 20/8/2009 (5)

    Des pieux qui dépassaient d’environ 1 mètre 50 sont pratiquement enterrés.

    Mais, comme nous l’avons expliqué à plusieurs reprises, et en particulier dans ce billet du 6 décembre 2008,   la situation évolue différemment à l’éxtrémité nord de la plage, où l’on constate que le sable s’en va au pied des ganivelles et que la dune est mal protégée (voir ci-dessous).

    Ganivelles 20/8/2009 (nord de la plage)

    Ganivelles 20/8/2009 (nord de la plage - 2)

    Ganivelles 20/8/2009 (nord de la plage - 3)

    Le bureau d’études auquel on avait demandé de se pencher sur ce problème a conclu que cette érosion intempestive était due à un épi situé en extrémité Nord qui, en accroissant l’agitation provoquée par la houle, accentuait la mise en suspension du sable qui repartait ainsi vers le bas de plage. Les spécialistes recommandaient que cet épi soit supprimé.

    Cette étude qui a coûté très cher au contribuable est maintenant vieille de presque deux ans ; rien n’a été fait.

    Cherche-t-on des arguments tendant à prouver l’inefficacité des ganivelles afin de revenir – pour des raisons qui restent mystérieuses – aux enrochements? Quoi qu’il en soit, il semblerait urgent que les élus noirmoutrins prennent en compte les progrès de la connaissance des causes de l’érosion des plages, et des remèdes que l’on peut y apporter.

    L’article du Monde dont nous parlons plus haut précise que « les collectivités locales, concernées au premier chef par la gestion du littoral, manquent de compétences, de moyens et de repères. En France, où une loi datant de 1807 leur donne la responsabilité de la gestion du trait de côte, le Grenelle de la mer, qui s’est achevé début juillet, a appelé à la définition d’une véritable stratégie nationale. » (Voir à ce propos les mesures préconisées par la table ronde N° 2 du Grenelle de la mer.) Il nous semble en effet que ce serait souhaitable.

    Invasion d’algues

    Le mois dernier nous avons évoqué dans un article du blog la fermeture de la plage de la Bosse, à l’Épine, en raison de la présence d’un important amas d’algues.

    Après plusieurs semaines de fermeture, la plage est rouverte depuis le 13 août. Mais les odeurs persistent, non seulement à l’Épine, mais également à La Guérinière, où les algues continuent de s’amasser.

    Plusieurs articles de presse locale ont traité ce problème. Vous pourrez les lire en cliquant sur les miniatures.

    Courrier vendéen du 30 juillet 2009
    Article du Courrier Vendéen du 30 juillet 2009 : les explications de spécialistes d’Ifremer.

    Courrier vendéen du 6 août 2009
    Courrier des lecteurs du Courrier Vendéen du 6 août : des Épinerins réagissent à l’article du 30 juillet.

    Courrier vendéen du13 août 2009

    Courrier Vendéen du 13 août 2009 : Monsieur Oudin explique le problème.

    Plage des Éloux, 20/8/2009 Algues vertes sur la plage des Éloux Algues vertes sur la plage des Éloux

    Les photos ci-dessus étaient prises cet après-midi sur la plage des Éloux. Elles montrent une proportion non négligeable d’algues vertes dans la laisse.

    L’association « Bien vivre à l’Épine » commente l’affaire dans son blog: Debout l’Épine.

    Dune mobile, dune vivante

    L’exposition dans l’entrée de l’Intermarché de La Guérinière est moins bien fréquentée que celle tenue il y a six ans dans la salle de la rue piétonne de Noirmoutier. Peu de personnes se déplacent exprès pour l’expo, qui est visitée principalement par les clients d’Intermarché à la sortie des caisses.

    Expo dune intermarché

    Expo dune intermarché 2

    Nous distribuons des exemplaires de nos statuts, d’anciens numéros du Bulletin d’Infos, des formulaires d’adhésion et des plaquettes publiées par COORLIT85 (téléchargeable en cliquant ici pour le recto, ici pour le verso). Ces plaquettes servent de relais à l’exposition, expliquant la formation de la dune, son importance et sa fragilité, et donnant des recommandations afin d’assurer sa préservation.

    L’énergie hydrolienne ?

    « En quête de sciences » est un blog écrit à quatre mains. Les premières appartiennent à Benjamin G., enseignant, les deux autres à Jonathan Parienté, journaliste.
    L’article que publie ce blog aujourd’hui, 17 juin, concerne une nouvelle source d’énergie renouvelable: l’hydrolienne.

    « Comme une éolienne, l’hydrolienne convertit l’énergie de la vitesse – énergie cinétique – en énergie électrique. Tout bon physicien vous le dira, l’energie cinétique est proportionnelle à la masse. L’eau étant plus dense que l’air, l’énergie des courants marin est plus importante que celle des courants d’air. A diamètre constant, les hydroliennes produisent plus d’électricité que les éoliennes. »

    Une découverte peu rassurante

    Pour établir la hausse possible du niveau des mers d’ici la fin du siècle, sous l’influence du réchauffement climatique global, le GIEC (Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat) n’a pas pris en compte la possibilité de fonte accélérée des glaces. A sa décharge, en 2007, un tel phénomène n’avait jamais été constaté sur une échelle de temps aussi courte, et les 18 à 69 cm de hausse avancée ne rassuraient déjà pas. Or, une étude que vient de publier le magazine Nature, du 16 avril, suggère qu’une telle possibilité est non seulement probable mais s’est déjà produite il y a environ 121 000 ans, lors de la fin de la dernière période interglaciaire.
    C’est en étudiant des coraux fossilisés, découverts à l’occasion de travaux au Mexique, que l’équipe du professeur Blanchon, de l’institut des sciences marines de l’université de Mexico, aurait fait ce constat. En effet, selon ses travaux, à cette époque, le niveau des océans se serait élevé d’environ 3 mètres en l’espace de 50 ans.

    Aujourd’hui, la survenue d’un tel événement redessinerait immanquablement les côtes. Des régions aussi densément peuplées que Shanghai, Calcutta, la Nouvelle-Orléans ou New York se verraient quasiment rayées de la carte, près de 60 % de la population mondiale serait touchée.
    Pour l’ancien porte-parole de la fondation Hulot lors du Grenelle de l’environnement, Jean-Paul Besset, cette étude « …est un coup de tonnerre supplémentaire. Contrairement à ce qu’on pensait jusqu’à présent, en espérant un lissage de la hausse des océans dans le temps, tout indique qu’un phénomène d’une telle ampleur et d’une telle célérité pourrait se reproduire sous l’impact du réchauffement climatique actuel ».

    Pascal Farcy

    (voir l’article sur le site Univers Nature)

    Début des travaux sur les perrés de La Guérinière

    Les travaux de confortement des digues de La Guérinière viennent de débuter (voir notre billet ici):
    Il s’agit, sur 80 m à partir de la maison Boutolleau et vers l’Est,

    • de déshabiller la digue actuelle,
    • de sonder la structure de la digue en exerçant des pressions à l’aide d’une pelle mécanique afin de déceler d’éventuelles poches dans la digue et, en ce cas, les combler,
    • puis de coller sur une couche superficielle de béton des dalles de béton parées de pierres semblables au parement actuel de la digue,
    • simultanément le bas de la digue serait renforcé par une structure de béton limitée par des palplanches enfoncées de 1,50 m.

    perre1.jpg
    Ci-dessus, les dalles de béton destinées à recouvrir la digue, d’environ 2m X 3m, sont déposées sur la plage.

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    Ci-dessus, les palplanches métalliques sont enfoncées dans le sable au pied de la digue, du béton sera coulé entre les palplanches et la digue.

    Les voisins se sont inquiétés :

    • des incidences que pourrait avoir le sondage à la pelle mécanique sur les murs de leurs maisons,
    • de l’esthétique de l’ouvrage et particulièrement de la structure bétonnée du pied,
    • de la probable nécessité de supprimer les plantations proches de la digue ,
    • du contrôle des sorties de leur propriété vers la mer.

    Nous avons fait remarquer :

    • que ce nouveau “pansement“ sur 80 m risquait fort de ne pas être poursuivi : les tranches suivantes sont en effet hypothétiques,
    • que les procédures de suivi de la tenue de l’ouvrage nous paraissaient légères : rien n’était prévu pour contrôler l’état de la digue sous les plaques de béton et, plus généralement, que comme d’habitude, les crédits de fonctionnement ne sont pas prévus assez largement pour l’entretien des ouvrages de défense contre la mer,
    • que les promesses électorales de concertation préalable avant de tels travaux étaient bien lointaines.

    L’éolien en mer : le ministre engage une concertation

    Dans un communiqué publié mardi dernier, Jean Louis Borloo annonce sa décision d’engager une concertation sur l’essor de l’éolien en mer. (Voir aussi l’article ici).
    Objectif: installer une capacité de 5 000 à 6 000 MW à l’horizon 2020.
    Ainsi, pour chaque façade maritime, une instance de concertation et de planification, rassemblant l’ensemble des parties prenantes sur le modèle du Grenelle de l’environnement, devra identifier les zones propices au développement de l’éolien en mer compte tenu des différentes contraintes (usage de la mer, radars, réseau électrique….) indique le communiqué. En outre, les industriels porteurs de  projets devront privilégier ces zones.

    Pour booster ce développement, le ministère a indiqué que les procédures applicables à l’éolien en mer « seront très nettement simplifiées, avec la suppression des zones de développement éolien et des procédures d’urbanisme ».

    Jean Louis Borloo a ainsi demandé aux préfets des régions concernées – Bretagne, Pays de Loire, Haute Normandie, Aquitaine et Provence Côte d’Azur – d’organiser cette concertation. Ces derniers devront transmettre leur document de planification avant le 15 septembre, a précisé le Ministère.

    Le port de Morin fournit le contre-exemple

    L’association La Vigie, dont l’objectif est d’informer sur les dangers et problèmes que pose le projet de port à la Normandelière, à Brétignolles sur mer, a réalisé à cette fin un diaporama mettant en garde contre les dangers de la réalisation d’un port, à l’aide de l’exemple du port de Morin, à l’Épine.

    Ce diaporama peut être téléchargé en cliquant ici. On y voit très clairement les effets de la construction du port de Morin sur les plages de l’Épine et de la Guérinière en aval.

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    Pour ceux qui se souviennent des superbes plages disparues, le goût est amer.

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    Alerte orange sur l’île de Noirmoutier

    Dans la nuit de lundi à mardi, une violente tempête a secoué nos côtes. Les photos ci-dessous ont été prises aujourd’hui, mardi, vers midi.

    eloux
    On voit ci-dessus que les ganivelles hydrauliques ont rempli leur office en protégeant la dune aux Éloux.

    Sauf…. sauf  en extrémité Nord où un épi parasite accroît l’agitation des vagues en pied de dune, met le sable en suspension et facilite ainsi son départ vers le large.

    tempete fev 09
    Le rôle néfaste de cet épi avait été souligné par la dernière étude que les résidents de Noirmoutier ont payée (voir notre billet à ce sujet).

    bosse
    Le port du Morin continue à retenir le sable qui dérive du Nord vers le Sud : comme on le voit ci-dessus, la dune recule au pied du Moulin de la Bosse.

    langue

    La langue de sable à l’entrée du port de Morin se renforce : les Épinerains vont encore avoir un dragage à subventionner.

    Projet éolien en mer

    Ouest France du 27 janvier 2009 Ouest France du 27 janvier 2009

    Cliquez sur les miniatures pour lire l’article paru dans Ouest France du 27 janvier 2009.

    Si le Président de la Communauté de communes semble penser que le projet est enterré, la société qui le promeut ne désespère pas. « C’est un projet qui se fait sur le long terme », précise-t-elle. Mais, comme le disait l’économiste John Maynard Keynes: « À long terme, nous sommes tous morts. »

    Dégâts de grande marée

    Un correspondant nous envoie ces photos, prises la semaine dernière à la suite des grandes marées (coefficients 103/102 le mardi 13 janvier).

    Les images montrent les dommages causés par la grande marée aux dunes des Éloux, à l’endroit ou les ganivelles se déchaussent à cause de l’épi (voir notre article ici).

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    Il est urgent d’agir. Il ne faut pas que des considérations politiciennes empêchent les mesures indispensables de défense contre la mer, avant qu’il ne soit trop tard.

    À bon entendeur, salut!

    Immersion à la Lambarde

    Le 7 décémbre, nous avons envoyé la lettre suivante au Préfet de la Région Pays de la Loire et au Préfet de la Loire-Atlantique.

    Objet : enquête publique relative à l’autorisation d’immersion en mer sur le site de la Lambarde des matériaux extraits lors des dragages du port autonome de Nantes –  Saint-Nazaire.
    Arrêté inter préfectoral n° 2008/BE/115 du 26 juin 2008

    Monsieur le Préfet,

    Les observations de l’association agréée de défense de l’environnement de l’île de Noirmoutier “Vivre l’île 12 sur 12“ lors de l’enquête publique citée ci-dessus étaient motivées par l’importance qu’a, pour notre environnement et notre économie, la qualité des eaux littorales. En effet, l’île de Noirmoutier et les fonds qui l’entourent étant constitués en grande partie par des alluvions de la Loire nous sommes très attentifs à la qualité des apports sédimentaires.
    La Baie de Bourgneuf qui borde la côte Est de l’île  a des fonds essentiellement constitués de vases déposées par différents courants orientés sensiblement Nord Ouest –  Sud Ouest. Ces sédiments proviennent en très grande partie de la Loire mais aussi des particules mises en suspension lors des opérations de dragage des ports de la zone (l’Herbaudière, Pornic, Nantes Saint-Nazaire, …).
    Les études d’impact effectuées à l’occasion de ces opérations affichent des taux de pollution plus ou moins cohérents avec les normes en vigueur. Chacun de ces dépôts de polluants est peut être “tolérable“, mais, à aucun moment, l’effet cumulatif de ces pollutions successives n’a été mesuré ni évalué.
    Le commissaire enquêteur qui avait pour tâche de présenter le dossier au public l’a trouvé « copieux » (250 pages) et exclusivement « scientifique ». Il lui a été évidemment difficile de répondre aux questions techniques des citoyens noirmoutrins. Il aurait pu, comme le code de l’environnement l’y autorise, faire appel à un expert pour juger de la validité des observations. Il a préféré s’adresser au maître d’œuvre, celui-ci lui a prouvé sans surprise que le dossier  dont il était l’auteur était parfait.
    Ce commissaire enquêteur était cependant troublé car, s’il n’a émis aucune réserve, il a fait deux recommandations :

    • poursuivre les études déjà initiées sur le panache et la dispersion des sédiments clapés
    • que les services de l’État compétents examinent une éventuelle pollution industrielle due à l’usinage d’aciers inoxydables près de la zone portuaire ou du Brivet.

    Faute de mieux, nous attachons une très grande importance à la mise en œuvre de ces recommandations, c’est pourquoi nous vous demandons :

    1.  de bien vouloir nous inclure dans une commission locale d’information et de suivi des opérations d’immersion en mer sur le site de la Lambarde des matériaux extraits lors des dragages du port autonome de Nantes – Saint-Nazaire;
    2. de bien vouloir diligenter une étude sur l’effet cumulatif, en Baie de Bourgneuf, des rejets provenant des dragages de port.

    Croyez, Monsieur le Préfet, en l’assurance de mes sentiments les meilleurs.

    La Présidente, Marie-Thérèse Beauchêne

    Les ganivelles des Éloux

    Les ganivelles hydrauliques sont des rangées de solides poteaux d’environ 5 mètres, enfoncés à mi-hauteur dans le sable, tous les mètres et en quinconce sur deux rangées parallèles.
    Ces ganivelles ont été implantées à titre expérimental sur la plage des Éloux afin de stopper le recul du trait de côte. Les enrochements qui devaient prévenir ce recul n’avaient pas tenu. Le protocole d’expérimentation prévoyait qu’en cas de baisse du niveau de la plage, afin de poursuivre l’expérimentation, il fallait recharger la plage. (Voir nos articles ici et ici. )

    Au moment des travaux, nous avons publié des photos : voir ici et ici.

    Ci-dessous, vous trouverez des photos prises le 4 décembre 2008. Cliquez sur les miniatures pour les agrandir.

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    Ci-dessus, nous sommes à l’extrémité Nord de la plage. Depuis un an on constate que le sable au pied des ganivelles s’en va. On ne compense pas le déficit de sable comme le prévoyait le protocole et on compromet ainsi une expérimentation fort coûteuse pour le contribuable.

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    On constate aussi que la dune à cette extrémité Nord de la plage est mal protégée par les ganivelles et que de grands pans de dune s’affaissent. Une étude a donc été demandée pour essayer d’expliquer les causes de ce dysfonctionnement des ganivelles hydrauliques.

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    Les spécialistes de l’érosion des plages d’un bureau d’études coûteux ont étudié soigneusement la configuration de la plage et le régime des houles et ont conclu que cette érosion intempestive était due à un épi (voir photo ci-dessus) situé en extrémité Nord qui, en accroissant l’agitation provoquée par la houle accentuait la mise en suspension du sable qui repartait ainsi vers le bas de plage. Le bureau d’études recommandait que cet épi soit supprimé. En même temps que cette suppression, il fallait retenir le sable des plages amont.
    Cette étude qui nous a coûté cher est maintenant vieille de plus d’un an. Rien n’a été fait.
    C’est de l’argent jeté par les fenêtres.

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    Plus on descend la plage vers le Sud, plus on constate que la plage s’est engraissée, on note même une nette élévation de la plage entre les ganivelles et la dune (photo ci-dessus).

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    Les pieux sont de plus en plus enterrés.

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    À certains endroits, le sable a monté de plus de deux mètres.

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    Ci-dessus, une dune qui se couvre d’oyats s’est formée derrière les ganivelles hydrauliques.

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    Ci-dessus, un méplat s’est formé entre la dune et les ganivelles.

    Les tempêtes d’hiver vont arriver, rien n’a été fait pour protéger le Nord de la plage. Si les pieux sont déchaussés, l’occasion sera excellente pour conclure à l’inefficacité de la méthode et revenir aux enrochements.
    On en connaît  qui s’en frotteront les mains !

    Plan de prévention des risques d’inondation

    Le mois dernier la Communauté de Communes tenait une réunion publique d’information sur le Plan de prévention des risques d’inondation de l’île de Noirmoutier (voir notre article ici, et en particulier les commentaires).

    Partant du principe de la préservation de la vie humaine, et considérant que le contribuable n’a pas à dédommager les particuliers qui s’exposent à des risques prévisibles, l’État élabore des plans de prévention qui interdisent ou conditionnent la construction dans les zones vulnérables.

    Le site prim.net publie un dossier intéressant pour ceux qui souhaitent approfondir le sujet des PPR, ainsi qu’une page sur le risque littoral qui contient une foison de liens vers d’autres sites.

    À en croire ce dessin, pris sur la page PPR du site pédagogique Prévention 2000, l’île de Noirmoutier n’est pas le seul endroit en France où le PPR génère des conflits!

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    « Les PPR définissent des règles essentielles pour le développement durable des territoires.
    Leur finalisation peut être l’objet de vives oppositions entre les intérêts ou les conceptions de société des uns et des autres. »

    Le Courrier Vendéen du 30 octobre 2008 a rendu compte de la réunion de la semaine précedente. Pour lire les articles, cliquez sur les miniatures ci-dessous.

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    Les grandes marées de 2012 et 2013

    Sous un titre racoleur – 2013: l’île menacée par les eaux? – le Courrier Vendéen a publié en août un dossier sur le risque de submersion marine lors d’une forte marée d’équinoxe prévue en 2013.

    Ce dossier a le mérite d’attirer l’attention sur le risque de submersion marine de l’île de Noirmoutier. Cependant, il n’explique pas pourquoi 2013 a été choisi comme date fatidique pour ce risque. On a du mal à comprendre pourquoi la situation cette année-là serait plus dangereuse que celle de n’importe quelle autre année. En effet, il faudra attendre le 20 mars 2015 pour retrouver une marée de coefficient 119 (la dernière fois qu’une telle marée s’est produite remonte au 10 mars 1997). Évidemment, il y aura d’autres très grandes marées d’ici là: les coefficients 115 sont relativement fréquents et ne donnent pas de marnages significativement différents de ceux d’un coefficient 120.
    L’extrait de l’annuaire des marées que l’on peut consulter en cliquant ici montre des marées plus importantes en 2012 qu’en 2013. Mais le coefficient de la marée n’est qu’un facteur parmi plusieurs qui déterminent le risque de submersion. Tous les effets météorologiques peuvent influencer la marée. Ainsi, un vent local peut contrarier ou renforcer l’effet de la marée en un lieu. En outre, il est courant de voir une dépression entraîner un effet de surcote et un anticyclone provoquer un effet de décote. Il est clair que de tels effets sont imprévisibles à long terme – voire à court terme!

    Conclusion: le risque de submersion marine est constant; il s’aggrave par grande marée, mais aussi par temps de tempête et de dépression atmosphérique; il est essentiellement imprévisible, même si on peut prévoir que l’île en est menacée un jour ou l’autre.

    Pour une documentation détaillée sur le phénomène des marées, voir le site internet de la SHOM (Service Hydrographique et Océanographique de la Marine) et le site de marées.fr.

    Notre dossier « Catastrophes » présente le problème de façon très complète, en particulier l’étude du cas de la surcote en 1999 (p.11). Les cartes d’aléas de submersion marine préparée pour la DDE en 2002 (que l’on peut télécharger à partir de notre article en cliquant ici) donnent une idée assez précise des zones à risque sur le territoire de l’île.

    Éole, dieu ou démon?

    L’association Vivre l’île 12 sur 12 attend avant de prendre position par rapport au projet de parc éolien des deux îles. Notre expérience lors de l’installation des éoliennes de Bouin (qui ont modifié un paysage unique, au point de le détruire) nous montre qu’il sera difficile de définir une position consensuelle, les membres de l’association ayant des vues diverses et souvent passionnées à ce sujet.

    Cependant, nous  avons à coeur de continuer à informer le public. Nous recommandons la lecture du cahier paru récemment dans Le Monde (numéro du mercredi 1er octobre 2008) sous le titre « Éole, dieu ou démon ».

    Les articles de ce cahier sont consultables sur le site du journal, en cliquant sur les liens ci-dessous.

    Éole, dieu ou démon

    Après le règne du nucléaire, place à la « cohabitation énergétique »

    Le marché des éoliennes privées pourrait exploser, si…

    Une rentabilité qui fait débat

    Pour les maires ruraux, une manne tombée du ciel

    La Chine, premier producteur en 2009?

    La mer, nouvel horizon du vent

    Notre objectif 2020 est réalisable

    Dire qu’il faut réduire la consommation choque

    Et si les eaux montaient de deux mètres…?

    De 1 à 2 mètres et des lignes de côte complètement redessinées ? Ou juste quelques centimètres sans importance ? La question de la montée du niveau moyen des mers à l’horizon 2100 est une des plus discutées par les chercheurs. Début 2007, dans son rapport, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) plaçait entre 18 et 59 cm l’élévation la plus probable d’ici à la fin du siècle. Des travaux, dirigés par Tad Pfeffer (université du Colorado) et publiés début septembre dans la revue Science, concluent aujourd’hui que cette montée des eaux devrait être très supérieure : entre 80 cm et 2 m.

    Pourquoi un tel décalage ? « Le dernier rapport du GIEC a été publié en 2007, ce qui veut dire que la science en a été figée en 2006, explique le climatologue Edouard Bard (Collège de France). Ce qui a été découvert depuis sur la lubrification de la base de la calotte glaciaire du Groenland (qui favorise le glissement et l’effondrement des glaciers dans la mer) et l’accélération de sa fonte n’a donc pas été pris en compte. Aujourd’hui, une majorité de spécialistes estime qu’une augmentation de 1 mètre en 2100 est le scénario le plus probable. »

    (Le Monde du 24 septembre 2008)

    Plan de Prévention des Risques Naturels: PPRN

    Nous avons reçu un courrier du Préfet de la Vendée nous informant qu’il avait l’intention de prescrire dans les prochains mois sur les communes de l’île de Noirmoutier et de la Baie de Bourgneuf, un Plan de prévention des risques naturels (PPRN) :

    « Les évènements majeurs ayant affecté le territoire de ces sept communes ont permis de définir les risques qui feront l’objet de cette étude, à savoir les risques littoraux (recul des côtes, avancées dunaires, accrétion et submersion marine…), les risques d’inondation par débordement de cours d’eau, par ruissellement urbain et par remontée de nappe, les risques sismiques, les risques liés aux mouvements de terrain (glissement, coulées boueuses, tassements différentiels) et les risques liés aux incendies de forêt. »

    LE PPRN :

    Qu’est-ce donc qu’un plan de prévention des risques naturels ?

    Son objet est de délimiter les zones exposées à un ou plusieurs types de risques et d’y réglementer l’utilisation des sols (allant des prescriptions spéciales à l’interdiction de construire afin de ne pas aggraver la vulnérabilité des personnes et des biens). Ses possibilités sont très étendues, il peut intervenir dans les zones exposées au risque, mais aussi dans d’autres zones qui ne le sont pas pour éviter d’aggraver les risques ou d’en provoquer de nouveaux (préservation de bassins d’orage pour éviter l’inondation).

    Il peut également définir des mesures générales de prévention qui doivent être prises en compte par les collectivités publiques et par les particuliers.

    Enfin il peut intervenir sur l’existant. Toutefois pour les biens régulièrement autorisés, on ne peut imposer que des aménagements limités dont le coût est inférieur à 10% de la valeur vénale ou estimée de ces biens.

    Si le premier objet de la prévention des risques est de préserver des vies humaines le second est de réduire le coût des dommages liés aux risques qui est reporté in fine sur la collectivité. En effet, la collectivité nationale assure, au travers de la loi sur l’indemnisation des victimes de catastrophes naturelles, une solidarité financière vis-à-vis des occupants des zones exposés aux risques naturels. Dès lors, toute installation nouvelle en zone soumise au risque représenterait une acceptation tacite de la collectivité nationale de prendre en charge le coût des dommages.

    Le PPRN est une servitude d’utilité publique associée à des sanctions pénales et à des conséquences en terme d’indemnisation pour catastrophes naturelles.

    Il doit être annexé au plan local d’urbanisme des communes. Lorsqu’il n’y a pas cohérence entre les deux documents, il faut à l’évidence rendre le PLU compatible avec le PPRN même si cela n’est pas obligatoire car c’est la mesure la plus sévère qui sera retenue en cas de divergence.

    Le PPRN est donc une servitude d’utilité publique applicable à tous, notamment dans le cadre de la délivrance des permis de construire.

    La création de ces PPRN noirmoutrins va soulever certainement beaucoup de commentaires car, dans notre île située en grande partie sous le niveau de la mer mais où les transactions immobilières sont une importante source de revenu, les enjeux financiers vont être considérables.

    Le parc éolien des deux îles

    Une Directive Européenne de 2001 fixe une part indicative de 21% d’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables dans la consommation totale d’électricité de la Communauté en 2010.

    La Commission Européenne a présenté, en janvier 2008, une proposition de directive relative à la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables. Cette proposition vise à fixer un objectif global contraignant de 20% pour la part des sources d’énergie renouvelables dans la consommation d’énergie  ainsi que des objectifs nationaux contraignants pour 2020 conformes avec l’objectif global de 20% pour l’UE. Pour la France, l’objectif à l’horizon 2020 serait de 23% d’énergie produite à partir de sources renouvelables (cette part était de 10.3% en 2005).

    Pour atteindre ces objectifs, la part de l’éolien dans le « bouquet énergétique » devra s’accroître.
    C’est en vertu de ce constat que l’entreprise WPD-offshore France a entrepris la prospection de gisements d’énergie éolienne en mer, au large de la France. Outre l’existence d’un gisement de vent, le choix d’une zone potentielle a été dicté par les servitudes maritimes et les zones naturelles; c’est ainsi qu’une zone au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier a été identifiée pour accueillir ce projet particulièrement ambitieux.

    WPD a présenté son projet jeudi soir à la Prée aux Ducs à un public d’invités composé des élus de l’île de Noirmoutier, et de représentants des pêcheurs et des associations (dont Vivre l’île 12 sur 12). La presse n’était pas convoquée.

    Le projet éolien offshore des deux îles est présenté comme suite: « couvrant 70% des besoins en électricité de la Vendée, un parc très distant et peu visible, un parc voulu en accord avec la pêche. »

    Il s’agirait de 120 éoliennes, implantées à environ 16km au nord de l’île d’Yeu, et 15 à 20 km à l’ouest de Noirmoutier. Les éoliennes, à 800 mètres de distance les unes des autres, fourniraient 600 megawatts, ce qui représente 180% de la consommation des foyers vendéens, ou 70% de la consommation totale d’électricité de la Vendée.

    Au cours d’une présentation très professionnelle et rassurante, WPD insiste sur son souci de transparence et sa volonté de travailler en concertation avec tous les intéressés. La société affirme avoir obtenu le soutien sans réserve du comité local de pêche de l’île d’Yeu; il a cependant semblé, au cours de la présentation, que les pêcheurs noirmoutrins étaient moins convaincus par les assurances des présentateurs.

    D’après WPD, la pêche aux arts dormants est pratiquée sans encombre dans les parcs éoliens existants, et l’effet « récif » induit par la présence des éoliennes serait même positif sur la ressource. WPD se propose d’organiser des visites au parc éolien au large de Liverpool afin de convaincre les pêcheurs. Les arts traînants ne peuvent pas être utilisés dans un parc éolien, mais ceux-ci étant de toutes façons prohibés dans la zone considérée,  le problème ne se pose pas. Un membre de l’assistance, dubitatif, affirme que le chalutage se pratique actuellement dans la zone en question, ce que conteste WPD.

    Aux nombreuses questions concernant l’impact environnemental de ce projet, il est répondu que l’étude d’impact permettra d’identifier les problèmes éventuels et de trouver des solutions adéquates. WPD admet volontiers que l’impact ne sera pas nul; mais tout sera fait pour le limiter. Encore faut-il avoir une solide confiance dans les études d’impact…

    En réponse à une question du Président de la Communauté de Communes, WPD précise qu’elle n’a pas encore obtenu un engagement ferme de la part de l’État en ce qui concerne l’autorisation de l’implantation du parc; cependant, étant donné les engagements que la France devra respecter, il est peu probable qu’il s’y oppose.

    Il est clair que l’implantation de ce parc éolien se traduirait par une rentrée d’argent importante pour les communes littorales. Pour le Président de la Communauté de Communes, cependant, il ne faut pas que les élus tiennent compte des financements promis aux collectivités: ils doivent être motivés par la volonté de participer à l’effort que fait la France pour diminuer les émissions de CO2.

    Quant à Vivre l’île 12 sur 12, nous prendrons position après avoir pris en considération tous les éléments dont nous pourrons disposer. Si le projet se concrétise, nous demanderons à participer au comité de pilotage que WPD se propose de mettre en place.

    “Consommons les espaces avec frugalité”

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    Jérôme Bignon, député UMP de la Somme, Président du Conservatoire du Littoral, est un farouche défenseur de la loi Littoral.

    Dans cet article du journal Ouest France daté du 5 septembre 2008 (cliquez sur la miniature ci-dessus pour lire l’article), il se déclare contre le fait que l’on touche à la loi Littoral. D’après lui, un des problèmes qui se posent est que cette loi n’est pas appliquée partout de la même façon; c’est pourquoi il préconise des tribunaux spécialisés pour juger les affaires la concernant.

    Noirmoutier englouti en 2013?

    La une du Courrier Vendéen du 14 août a de quoi nous inquiéter: elle annonce une forte marée d’équinoxe pour 2013.

    « Une marée de grande ampleur, prévue pour 2013, fait craindre l’invasion des eaux sur l’île de Noirmoutier. Déjà rompue à la défense contre la mer, l’île doit redoubler d’efforts pour faire face à cette échéance, alors que les subventions sont revues à la baisse par l’État. »

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    En page 3 du journal, un dossier que vous pourrez lire en cliquant sur les miniatures ci-dessous.

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    L’immobilier noirmoutrin doit se préparer à prendre en compte la notion de risque: un Plan de prévention des risques naturels (PPRN) est en préparation pour l’île de Noirmoutier.

    L’objet du PPRN est de délimiter les zones exposées directement ou indirectement à un risque et d’y réglementer l’utilisation des sols. Cette réglementation va de l’interdiction de construire à la possibilité de construire sous certaines conditions.

    L’élaboration des PPRN est une compétence de l’État. Les collectivités concernées sont consultées. Le projet est soumis à enquête publique.

    Le PPRN est une servitude d’utilité publique qui s’impose à tous : particuliers, entreprises, collectivités y compris l’État. Il s’impose notamment lors de la délivrance des permis de construire.

    Ces articles du Courrier Vendéen sont une bonne préparation psychologique à l’intervention prochaine de l’État. L’inconvénient de ce genre de reportage, cependant, c’est que, paradoxalement, il nous rassure. La « une » sensationnaliste risque de donner l’impression que nous avons cinq ans devant nous. Mais en réalité, les grandes marées d’équinoxe attendues pour 2013 ne seront pas plus dangereuses que les grandes marées de 2009, 2010, 2011… Car, si celles-ci coïncident avec une tempête et une surcote (imprévisibles), l’île risquera l’engloutissement bien avant la date fatidique de 2013!

    Il serait utile à cet égard de relire notre article du 14 décembre 2007, et en particulier les commentaires. La carte visible à partir de cet article est plus précise que celle présentée dans le journal, mais sous-estime également la zone inondable sur l’île.

    En ce qui concerne l’importance des marées, nous rappelons que la hauteur de celles-ci est mesurée par un coefficient entre 20 et 120. Selon le site internet du SHOM, le coefficient est « le quotient du marnage semi-diurne de la formule harmonique par la valeur moyenne du marnage pour les marées de vive-eau d’équinoxe, admise à 6,1m à Brest. C’est un nombre sans dimension compris entre 20 et 120 et qui varie peu d’un jour sur l’autre. Par convention, le cœfficient 100 est attribué au marnage semi-diurne moyen lors des vives-eaux voisines des équinoxes (21 mars, 21septembre). » Il suffit cependant de savoir qu’un coefficient au-dessus de 100 représente une très grande marée.

    Le 20 mars 2007, avec un coefficient de 116, la hauteur de l’eau au port de Noirmoutier atteignit 6 mètres (3 mètres NGF). Si l’on songe que la hauteur moyenne de la 2×2 voies est de 2m. NGF, et que le repère NGF de la Croix de Couthon à la Frandière (Barbâtre) est à 3m. NGF, on comprend qu’une telle marée avec une surcote d’un mètre serait catastrophique.

    Mortalité anormale chez les huîtres

    La mortalité juvénile estivale des huîtres est un phénomène connu; cependant, les jeunes huîtres des côtes françaises sont actuellement frappées de surmortalité, à un taux de 40% à 100% selon les sites, pour un seuil d’alerte fixé à 15%.

    Cette crise, la plus grave depuis celle qui décima l’huître plate portugaise aux années 1970, a touché le sud de la France en mai, et le littoral vendéen en juin; elle affecte également les Pays Bas.

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    (Courrier vendéen du 17 juillet 2008: cliquez sur les vignettes)

    Pour l’instant, la cause de la crise reste inconnue. Des études sont en cours, et plusieurs hypothèses sont émises: la hausse de la température de l’eau, la présence d’une algue toxique ou, hypothèse plus inquiétante, un nouveau virus. Selon le Courrier vendéen, un rapport d’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer), soulève les pistes environnementale et pathologique.

    Le Comité régional conchylicole a invité les ostréiculteurs et professionnels de la filière à une réunion d’information sur la mortalité juvénile de l’huitre, mardi dernier à La Guérinière.

    Cette crise ne présente aucun risque pour le consommateur.

    Le dragage du port de pêche: le bilan

    Si vous avez suivi nos articles sur le dévasage des ports de pêche et de plaisance de l’Herbaudière, vous savez que les opérations de dragage du port de pêche et de son chenal d’accès étaient suivies par un comité dont Vivre l’île 12 sur 12 fait partie.

    Ce comité s’est réuni le 28 mai, pour faire le point.

    En ce qui concerne le dévasage du port, le bilan est satisfaisant. Les travaux ont duré jusqu’au 12 avril: presque deux semaines de plus que prévu au départ. Pour la prochaine opération, dans cinq ans, la CCI prendra ses dispositions pour respecter les délais en prévoyant un début de travaux dès la fin de l’automne et non en février.

    Un volume de 32 000 m³ a été dragué et clapé, et 5,5 tonnes de macrodéchets ont été évacués en décharge (y compris, outre les algues et pierrailles, des casiers, des chaînes, des pneus, des cadres de vélo, des machines à laver etc.!). La qualité des boues semble s’améliorer.

    En ce qui concerne le dévasage du chenal d’accès, par contre, assorti de l’engraissement de la plage de la Linière, cette opération s’est soldée par un échec. En effet, après dragage de 7 100 m³, un contrôle bathymétrique dans le chenal montre une différence de seulement 1 100 m³. Ce sont donc 6 000 m³ de sable qui sont arrivés au fur et à mesure du dragage.

    Tenant compte de cet échec, l’opération a été interrompue, car coûteuse et inutile. Il s’avère impossible d’atteindre les objectifs de l’opération: il aurait fallu draguer jusqu’à la fin de l’été, pour un coût trop élevé.

    Ce constat d’échec implique le risque d’obstruction de l’entrée du chenal; il va donc falloir procéder à une extraction plus régulière et à distance plus raisonnable du chenal pour éviter l’enlisement.
    En raison de l’importance de l’ensablement du chenal d’accès et des questions de sécurité induites, la CCI se propose de tenir une prochaine réunion du comité de suivi en septembre, pour analyser les observations collationnées, et réfléchir aux solutions.

    Le dévasage du chenal d’accès au port de pêche

    En cliquant sur les miniatures ci-dessous, vous pourrez voir quelques images se rapportant au dévasage du chenal d’accès au port de pêche.

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    Le rejet sur la plage

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    L’arrêté de la Mairie (affiché à la Linière)

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    Le panneau explicatif

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    Le panneau d’avertissement

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    Tubage à l’entrée du port

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    La drague au large, et le tubage sur la plage

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    La drague dans le chenal

    Les boues sur la plage de la Linière

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    Cliquez sur la miniature ci-dessus pour lire l’article paru dans Ouest France du 7 mai 2008, intitulé Les boues du port de plaisance valent bien une plage?

    Il est compréhensible que le maire de Noirmoutier, qui découvre les dossiers, n’ait pas apprécié toute la différence entre ces opérations. En effet, il s’agit de trois rejets différents.

    Les boues issues du dévasage du port de pêche ont été clapées au large du Pilier (voir notre article ici).

    Le dévasage du port de plaisance a défrayé la chronique au début de l’année (voir nos articles ici et ici). Les boues issues de ce dévasage ont été rejetées sur l’estran à la Linière. L’opération a été autorisée par la préfecture sans comité de suivi. Nous venons de recevoir les documents qui doivent nous permettre de juger de la qualité de ces boues.

    Comme nous l’écrivions ici, les sables extraits du chenal d’accès du port de pêche, utilisés pour recharger la plage de la Linière, sont propres, bien que noirs.

    Projet VULSACO

    Nous avons attiré l’attention, dans notre article du 12 août dernier, au projet VULSACO (Vulnerability of Sandy Coast Systems to Climatic and Anthropic Changes), une étude de la vulnérabité des sytèmes côtiers sableux aux changements climatiques et anthropiques – c.à.d. causés par l’activité humaine.

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    Le Courrier Vendéen, dans son numéro du 10 avril, consacre un dossier à ce projet, dont le coordonnateur, Marc Robin, est professeur des universités à Nantes. Selon celui-ci, « la côte vendéenne est caractérisée par une succession de cordons dunaires plus ou moins larges protégeant naturellement des zones basses à l’arrière (marais). Une urbanisation importante depuis un demi-siècle s’y développe généralement au contact entre la dune et le marais. Ce contexte augmente la menace liée à l’érosion marine, aux surcotes génératrices de risques de submersion, mais aussi à l’ensablement par mobilité des dunes pourtant en partie fixées. Noirmoutier réunit ainsi sur un espace restreint l’ensemble des menaces liées à la mer présentes en Vendée. »

    Pour lire le dossier, cliquez sur les miniatures.

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    Rechargement de la plage de la Linière

    Le comité de suivi du dévasage du port de pêche s’est réuni ce matin afin de connaître la position des participants quant au projet de rechargement de la plage de la Linière par les sables du chenal d’accès. Vivre l’île 12 sur 12 est seule représentante d’association de défense de l’environnement.

    Le dévasage devait être terminé pour le 31 mars; comme nous l’avons signalé, il a pris du retard, du fait de 16 jours de mauvais temps, perturbant les travaux de dragage. Depuis lundi, les travaux sont interrompus en attente de la signature par le Préfet de Vendée de l’autorisation à les poursuivre jusqu’au 10 Avril. L’opération se déroule sur deux départements: la Vendée pour le dragage et la Loire Atlantique pour le clapage; de ce fait, deux signatures préfectorales sont requises. Celle de la Loire Atlantique étant acquise à bonne date, la C.C.I. espère recevoir celle de la Vendée demain.

    L’opération de rechargement de la plage commencerait entrer le 7 et le 14 Avril pour environ deux semaines; le volume de sable sera de 8 000 m³, soit environ 10cm sur la surface de rechargement prévue.

    Il faudra aussi installer de 50 à 100 mètres de canalisations.

    Ce sable sera déposé en plusieurs tas sur la plage; soit on l’étale ensuite, soit on attend les prochains forts coefficients de marée.

    Les mesures de précaution qui seront prises sur la zone:

    Il y aura des panneaux colorés, une information en langage simple et clair; le message n’emploiera pas de mots difficiles. C’est l’entreprise qui doit faire établir ces panneaux en collaboration avec le C.C.I.

    La zone sera « rubalisée » par une balisation légère.

    Un engin de l’entreprise sera auprès de la sortie de la canalisation (refoulement de 15% de sable, le reste étant de l’eau) afin d’éviter tout accident de curieux.

    La communication portera aussi sur la propreté du sable, qui bien que noir, ne comporte aucun élément nocif pour la santé.

    Une communication par voie de presse est également prévue.

    Vivre l’île 12 sur 12 se félicite du climat dans lequel se déroulent toutes les réunions où tous les sujets sont abordés sans aucune réserve et en toute transparence.

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    Dégâts de tempête au Luzan

    Le site du Luzan a fait l’objet de plusieurs projets destructeurs que notre association et celle de défense du Luzan ont combattus (RD 5 – dévasage – enrochement).
    Il reste encore aujourd’hui un parent pauvre de la politique de protection et de valorisation, et demeure menacé. Ainsi, le projet de désenclavement de la rue du Puits de la Vierge vers la rue de la Pointe est contraire à la loi littoral.

    Le cas du projet actuel de piste cyclable longeant la plage des Lutins, le Luzan et la pointe, est également révélateur de l’absence de volonté de mise en valeur simple de cette frange du littoral.

    Ces photos, prises le lendemain de la tempête du 9 mars, montrent des dégats importants, preuves de la dangerosité d’un sentier ou piste cyclable si près de la plage. Il est urgent de prévoir une protection adaptée au site dans le cadre du plan pluriannuel de défense contre la mer.

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    (cliquez sur les miniatures pour les agrandir)

    Travaux pas encore terminés

    Le dévasage du port de pêche de l’Herbaudière a pris du retard du fait d’un retard de démarrage, et du mauvais temps. En principe, ces travaux auraient dû être terminés aujourd’hui; ils se prolongent d’une dizaine de jours.

    Quant aux 7500 m³ de granulats sableux qui seront elevés du chenal d’accès au port de pêche, ils doivent être utilisés pour recharger la plage de la Linière.
    Ce chantier se déroulera dans la deuxième moitié du mois d’avril. Pendant les travaux, la plage de la Linière sera interdite d’accès, pour des raisons de sécurité.

    Tempête du 10 mars aux Éloux

    (Cliquez sur les miniatures pour agrandir les images)

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    Érosion due à l’enrochement qui a accru l’agitation provoquée par les vagues.

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    Extrémité Sud des ganivelles hydrauliques : à la hauteur des ganivelles le niveau de la plage a diminué d’une cinquantaine de cm. Derrière une petite falaise s’est formée.

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    Même endroit vu de face.

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    On remonte vers le Nord.

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    On continue.

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    Un épi de ganivelles.

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    Plus on s’approche de l’épi Nord, plus l’attaque de la dune s’accentue.

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    C’est à proximité de l’épi Nord que l’érosion est la plus forte.

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    Imaginons ce qui resterait de la dune si les ganivelles hydrauliques n’avaient pas cassé l’énergie des vagues.

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    Pour mémoire : la même côte en 2005. On distingue les restes des enrochements qui avaient été implantés en pied de dune et qui ne l’avaient, hélas, pas protégée.

    Dévasage du port de plaisance: nous écrivons à Jean-Louis Borloo

    N’ayant pas reçu de réponse à notre lettre du 31 janvier, nous avons envoyé la lettre ci-dessous au Ministre de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables le 5 mars, avec copie au Préfet de la Vendée et à la Directrice régionale de l’environnement des Pays de la Loire.

    objet : transparence d’une opération de dragage de port
    pièces jointes : articles de presse, schéma du port de l’Herbaudière

    Monsieur le ministre d’État,

    Les dragages périodiques du port de l’Herbaudière dans l’île de Noirmoutier ont été l’occasion, depuis plus de 15 ans, de confrontations entre notre association de défense de l’environnement et les gestionnaires des ports de pêche et de plaisance : nous insistions pour que ces opérations s’effectuent dans le respect de l’environnement.
    Dans un souci de transparence démocratique, l’arrêté préfectoral du 31 décembre 2001 autorisait le dragage du bassin pêche (maîtrise d’ouvrage CCI 85) et celui du port de plaisance (maîtrise d’ouvrage SA du port de plaisance) et, dans son article 5-1, mettait en place un comité de suivi qui remplissait son rôle à la satisfaction des parties. Nous participions à ce comité de suivi en tant qu ‘association agréée de défense de l’environnement de l’île de Noirmoutier.

    En 2007, il est apparu qu’un nouveau dragage était nécessaire. Un arrêté inter préfectoral est pris le 19 octobre 2007 portant “prescriptions particulières pour le dragage et l’immersion des déblais de dragage du porte de pêche de l’Herbaudière et du chenal extérieur“. Un premier comité de suivi à l’initiative de la CCI 85 se réunissait le 25 octobre 2007 et examinait les conditions de dragage du port de pêche et du chenal d’accès. En conclusion de cette réunion nous étions amenés à féliciter le gestionnaire du port de pêche, la Chambre de commerce et d’industrie de la Vendée, qui, conjointement avec l’administration préfectorale, avait retenu comme mode opératoire le dragage des vases puis leur clapage en mer dans de bonnes conditions de dispersion. L’opération devait commencer fin janvier 2008.
    Courant janvier, nous apprenions par la presse que le port de plaisance débutait, lui aussi, une opération de dragage mais en rejetant les vases sur l’estran d’une plage fréquentée par les baigneurs et les pêcheurs à pied.
    Stupéfaits, nous découvrions qu’un arrêté préfectoral en date du 10 janvier 2008 se substituant à l’autorisation du 31/12/01 avait précipitamment autorisé cette opération : à cette occasion, dans son article 3, cet arrêté supprimait l’article 5-1 de l’arrêté de 2001 et donc le comité de suivi.
    Le 1er février 2008, nous déposions un recours gracieux auprès de Monsieur le Préfet de la Vendée, lui demandant de rétablir le comité de suivi. Ce recours arrivait en préfecture le 4 février.
    Sur place, le rejet des vases sur l’estran débutait sans plus de façon. Il n’y avait même pas un panneau informant les pêcheurs à pied de l’opération. La presse s’emparait de l’affaire et les journaux locaux reprenaient nos interrogations.
    Un mois plus tard l’opération de dévasage se termine. Nous n’avons reçu aucun signe d’intérêt de la préfecture. Les demandes d’information de la presse sur le sujet n’ont pas eu plus d’écho.

    Notre association représente environ 800 citoyens d’un pays démocratique dont les élus prônent la transparence. Nous voulons croire à cette transparence. C’est pourquoi nous vous demandons de bien vouloir intervenir afin que le comité de suivi qui assurait cette fonction soit rétabli.

    Croyez, Monsieur le ministre d’État, en l’assurance de ma très haute considération.
    La Présidente, Marie-Thérèse Beauchêne

    Le dragage du port de pêche de l’Herbaudière

    Le dragage du port de pêche a commencé; il se fait selon les accords conclus entre la CCI, la Préfecture et la Co-ordination.

    Ci-dessous, quelques photos prises hier (15 février 2008) – cliquez pour agrandir.
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    La vacation de la péniche est d’environ 2h: 30mn pour le chargement et le reste en clapage un peu plus loin que le Pilier.

    Pour le port de plaisance, pas de changement. La drague était hier au pied des ateliers Simonins.

    Port de plaisance: le dévasage sauvage…

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    Cliquez sur les vignettes pour les agrandir

    C’est avec stupéfaction que nous avons appris par le presse que les opérations de dévasage du port de plaisance de l’Herbaudière étaient en cours et que les vases issues de l’opération devaient être rejetées sur l’estran de la plage de La Linière.
    Pourquoi cet étonnement ? Revenons un peu en arrière.
    Le précédent dévasage des ports de pêche et de plaisance de l’Herbaudière remonte à l’année 2002. À cette époque, nous nous étions mobilisés afin que Continue reading

    Danger d’inondation maritime

    Le numéro 86 du « Journal de la Vendée« , le bimensuel du Conseil Général daté du 7 au 20 janvier 2008, comporte en dernière page (page 12) un article intitulé « Protection contre la mer: une lutte quotidienne contre l’Océan ».

    On y lit: « Si la plupart des communes de bord de mer présentent un risque d’inondation maritime plus ou moins grave, seules celles du Marais Breton (Bouin, Beauvoir sur Mer et la Barre de Monts) et l’île de Noirmoutier (Noirmoutier en l’île, La Guérinière, L’Epine et Barbâtre) au nord et La Faute sur Mer et l’Aiguillon sur Mer ont été classées par l’Etat à risque avec enjeu humain.« 

    Dévasage du port de l’Herbaudière

    Pour une historique rapide, voir notre article dans le Bulletin N° 29 (automne 2001).

    Rappelons qu’un dragage eu lieu en 1985, le suivant en 93-94.

    En 1994, nous avions perdu la bataille : en dépit de tous nos efforts, les vases contaminées provenant du dévasage du port avaient été déversées par dizaines de milliers de m³ sur l’estran, plus précisément sur le platier rocheux du Luzan, zone de pêche à pied et à proximité immédiate d’une zone Natura 2000.

    L’affaire avait été chaude : de “bonnes âmes“ avaient réussi à persuader quelques pêcheurs que des écolos voulaient entraver leurs activités ; des membres de l’association avaient Continue reading

    Défense contre la mer aux Éloux

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    Le sommet de la dune a été équipé d’une double rangée de ganivelles.

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    La double rangée de ganivelles est complétée par un cloisonnement.

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    Au sud de la plage, le niveau du sable est monté de façon étonnante: on peut s’asseoir dessus!

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    Nous estimons à plus de 2 mètres l’élévation du niveau du sable!


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    Quand on remonte vers le nord, l’influence négative de l’épi qui augmente l’agitation se fait sentir.

    Cliquez sur les miniatures pour voir les photos.

    Voir aussi nos photos des mêmes plages il y a un an, ici.

    Le Comité de suivi des travaux de défense contre la mer s’est réuni le 29 novembre 2007. Il s’agissait de faire le bilan des travaux de protection de la plage de l’Hommée et de la plage des Éloux. Ces travaux avaient été réalisés l’hiver dernier, ils avaient consisté à Continue reading

    Dragage du port de pêche de l’Herbaudière

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    une drague en action lors du dévasage de 2004

    Le comité créé par le Préfet de la Vendée pour suivre les travaux de dragage du port de l’Herbaudière s’est réuni le 25 octobre 2007 dans les locaux de la Chambre de commerce et d’Industrie (CCI) de la Vendée. Nous sommes membres de ce Comité de suivi.
    Depuis le dernier dragage (hiver 2003/2004) un mètre de vase s’est déposé dans le port de pêche, 20 cm dans le port de plaisance.
    Les gestionnaires du port de pêche (CCI de la Vendée) souhaitent évacuer cette vase.
    Par arrêté n° 07/ DDE-293 du 19 octobre 2007 le Préfet leur a donné son autorisation.
    40 000 m3 de vase seront donc rejetés en mer au large de l’îlot du Pïlier avant le 31 mars 2008. Le rejet se fera pendant la période de jusant
    Parallèlement 7500 m3 de sable encombrent le chenal d’entrée, ces sables seront dragués avant le 30 avril 2008. Le rejet de ce sable vers la plage de La Linière fait l’objet d’une étude: si elle n’aboutit pas, le sable sera rejeté lui aussi au large du Pilier.
    Nous avons noté avec satisfaction :

    • une amélioration notable de la qualité des sédiments,
    • l’abandon par la CCI du rejet de vases sur l’estran à la pointe de l’Herbaudière.

    Loi ‘Littoral’ – rapport au Parlement

    On trouve sur le site internet du Ministère de l’écologie, du développement et de l’aménagement durable, sous le rubrique « aménagement du territoire », le texte du rapport sur l’application de la loi Littoral et sur les mesures spécifiques prises en faveur du littoral, déposé devant le Parlement début octobre. D’après le communiqué de presse publié par le ministère à cette occasion, « ce bilan, fruit d’un travail interministériel coordonné par la Diact avec l’appui du Secrétariat général de la mer, a été établi en concertation avec le Conseil national du littoral (CNL). Il a fait l’objet d’une communication de Nathalie Kosciusko-Morizet en Conseil des ministres le 11 octobre 2007. Il insiste tout particulièrement sur l’importance des changements qui ont affecté les espaces littoraux. »

    Ces changements sont en partie imputables à la forte accélération de l’attractivité résidentielle, économique et touristique du littoral; ainsi, la population des communes littorales s’est accrue de 530 000 habitants depuis l’adoption de la loi Littoral en 1986.

    Toujours selon le Gouvernement, « en définissant des règles permettant de concilier la préservation des espaces naturels et la mise en valeur du littoral, la loi Littoral a dégagé des principes précurseurs qui gardent aujourd’hui toute leur actualité. Elle bénéficie, d’ailleurs, d’une bonne perception dans l’opinion publique : 94 % des Français sont favorables au principe d’une loi régissant spécialement le littoral tandis que 53 % d’entre eux estiment que l’état du littoral s’est amélioré en 20 ans. »

    Le rapport confirme notre position sur la notion de « capacité d’accueil », notion à la fois primordiale et incomprise. A la page 61, nous lisons:

    « Les contours de ces concepts [il s’agit de concepts introduits par la loi Littoral en 1986, qui, bien que novateurs, avaient déjà été expérimentés] sont d’inspiration géographique et écologique. A l’exception de la bande inconstructible des 100 mètres, ils font appel à une approche qualitative et fonctionnelle de l’espace. Il en est ainsi par exemple, de deux notions:

    • les espaces remarquables et caractéristiques,
    • la capacité d’accueil, qui suppose une approche intégrant l’incidence des risques naturels et technologiques, la capacité de charge des écosystèmes concernés et les besoins de préservation des espaces marins et des espaces terrestres, naturels et agricoles ainsi que les conditions de leur fréquentation par le public; les ressources naturelles et les équipements locaux (eau potable, capacité d’assainissement, etc.) . »

    A la page 88, le rapport constate un retard de mise en conformité dans les documents d’urbanisme, et la difficulté qu’ont les élus à saisir certains concepts: « La notion de capacité d’accueil est mal appréhendée par les élus, qui la comprennent souvent comme ‘ce qui reste à urbaniser’ sur leur commune. Cette notion est donc insuffisamment prise en compte dans les documents d’urbanisme, son intégration se limitant dans la plupart des cas à une brève évocation dans le rapport de présentation. » Dans un tableau à la page 89, les conséquences de la non prise en compte des notions de la loi sont identifiées; pour la capacité d’accueil, il s’agit, entre autres, de congestion, saturation et perte d’attractivité.

    En conclusion (p. 124), les rapporteurs recommandent de « poursuivre avec détermination la mise en oeuvre de la loi Littoral. »

    Le rapport est disponible en format pdf sur le site du ministère. Mais attention, il est volumineux: il comporte 127 pages, et pèse 7,7Mo

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    La Pointe de la Loire

    La plage des Lutins – notre lettre à la DDE

    Monsieur le Directeur Départemental de l’Equipement
    1, quai Dingler
    BP 366
    85119 Les Sables d’Olonne Cedex

    à l’attention de M. Stéphane RAISON

    Projet de travaux de protection de la plage des Lutins.

    Monsieur le Directeur,

    Nous avons l’honneur d’attirer votre attention sur les travaux de défense contre la mer qui vont être exécutés sur la plage des Lutins à l’Herbaudière.

    Les premiers travaux réalisés nous inquiètent beaucoup car ils nous semblent inadaptés à la qualité de ce site. Nous avons appris par la presse que le chantier devait reprendre sur une plus grande échelle en septembre.

    Ces travaux relevant de la compétence de vos services, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir conseiller la Communauté de Commune de l’île de Noirmoutier afin Continue reading

    Érosion marine

    L’érosion touche plus du quart du littoral français

    LE MONDE | 11.08.07 | 14h55 • Mis à jour le 11.08.07 | 15h18

    erra-t-on, dans quelques décennies, la mer battre de nouveau les rivages d’Aigues-Mortes (Gard), comme au temps de Saint Louis, ou le littoral de Normandie ou d’Aquitaine reculer de plusieurs kilomètres ? Le réchauffement climatique, qui devrait augmenter la violence et la fréquence des tempêtes et élever le niveau des mers de 18 à 59 centimètres d’ici à 2100, modifiera la géographie du trait de côte. De l’avis des spécialistes, les rivages plats et sableux, beaucoup plus fragiles que les littoraux rocheux, seront Continue reading

    La Loi “littoral” au Grenelle de l’environnement

    À l’occasion du futur “Grenelle de l’environnement », COORLIT85, la Coordination des associations du littoral vendéen, a fait parvenir à France Nature Environnement, qui est l’un des participants, le message suivant :

    COORLIT 85 vous demande de prendre en compte – mais sans doute est-ce déjà le cas – le problème des attaques incessantes de certains élus contre la Loi Littoral. Comme vous le savez,  une initiative de l’association des maires de France a conduit à une offensive assez générale, puisque de nombreux conseils municipaux ont voté leur soutien à la motion de l’AMF 29. Le Conseil national du littoral est impliqué (via Louis Guédon, député-maire des Sables d’Olonne, qui a fait voter la dite motion par son conseil). Ce point paraît capital à nos associations  : comment défendre cette loi qui, même appliquée comme elle l’est, reste tout de même un garde-fou ?

     Merci de nous dire comment vous envisagez d’agir. 

    France Nature Environnement publie un communiqué de presse concernant le « Grenelle de l’environnement », que vous trouverez en cliquant ici.