Ile de Noirmoutier et eau potable

Le 22/08/2022, Vendée Eau nous informait par l’intermédiaire de la SAUR sur la qualité de l’eau potable et nous précisait les recommandations nécessaires pour consommer l’eau du robinet.

Les réserves, situées à l’est du département de la Vendée, sont au plus bas. Sécheresse et canicule en sont les causes principales. L’éloignement de ces réserves nécessite de longues canalisations (> 150 km), les fortes chaleurs imposent un traitement par chloration plus intense, d’où la présence dans l’eau de résidus toxiques à des taux inhabituels.

La surpopulation de l’île et, par conséquent, la surconsommation de ce bien commun est évidemment une cause de la baisse alarmante des réserves d’eau potable. « Vivre l’Ile 12 sur 12 » alerte depuis des années sur la nécessité de revoir sérieusement la capacité d’accueil de l’île au vu des infrastructures existantes.

Voici le message de Vendée Eau et le lien permettant de suivre la situation :

 « Sur les 4 communes de l’île de Noirmoutier, la limite réglementaire pour les THM (100 μg/l microgrammes par litre) est ponctuellement dépassée. Le 18/8/22, la concentration en THM a atteint 107 μg / litre. Par conséquent, en lien avec l’Agence Régionale de la Santé (ARS), Vendée Eau, par précaution, communique les recommandations suivantes valables pour l’ensemble de l’île de Noirmoutier. »

« S’agissant d’un risque sanitaire non immédiat, compte tenu que le dépassement est modéré et ponctuel et que les THM sont volatils, il n’est pas nécessaire de cesser de boire l’eau du robinet dès lors que vous prenez la précaution suivante : pour favoriser l’élimination dans l’air des THM dissous dans l’eau, laissez reposer pendant 24 heures à température ambiante (et non au réfrigérateur) l’eau du robinet dans une carafe ouverte (car la surface de contact eau/air est plus étendue que dans une bouteille). Pour les autres usages (cuisine, hygiène corporelle, etc.), vous pouvez, sans risque d’exposition significative aux THM, utiliser l’eau du robinet. »  

Cette recommandation est effective jusqu’à ce que les concentrations en THM repassent sous le seuil réglementaire (information sur le site web vendee-eau.fr, en actualités).    

https://www.vendee-eau.fr/actualites/ile-de-noirmoutier-seuil-thm/

La santé de vos enfants sur l’Ile de Noirmoutier

La Coordinatrice du Plan Local Unique Santé Social de la Communauté de Communes de l’Ile de Noirmoutier souhaite recueillir vos attentes et besoins sur le territoire de l’Ile de Noirmoutier concernant : les modes de garde, la santé de votre/vos enfant(s), l’offre de prévention, les loisirs, la parentalité et l’accès aux droits.

Il y a, notamment, une page interrogeant sur la santé environnementale et les risques possibles dus aux différentes pollutions.

Voici le lien de ce questionnaire: https://forms.office.com/Pages/ResponsePage.aspx…

N’hésitez pas à faire suivre ce message.

Aboutissement de 2 contentieux « FNE / Préfet de Vendée » au Tribunal Administratif de Nantes

L’ensemble des points d’eau, des plus grands (rivières, étangs, lacs) aux plus petits (ruisseaux, fossés) doivent être protégés des épandages de produits phytosanitaires utilisés principalement en agriculture. Tous ces milieux aquatiques sont interconnectés. La carte au 25/1000ème  de l’IGN référence l’ensemble de ces éléments hydrographiques. C’était l’objet de l’arrêté ministériel du 4 mai 2017. Certains préfets, notamment en Loire-Atlantique et Vendée, avaient librement interprété cet arrêté en écartant certains cours d’eau considérés comme disparus ! Nous imaginons que l’influence des groupes de pression du monde agricole n’était pas étrangère à cette décision.

France Nature Environnement Vendée et Pays de Loire (FNE 85, FNE PdL), devant le refus des Préfets de communiquer sur ces sujets (définition des points d’eau à prendre en compte et référentiel cartographique retenu) a lancé des actions en justice pour chaque sujet en avril 2018.

Les 2 contentieux opposant FNE 85  et la préfecture de Vendée ont abouti ce 15 novembre 2020. Le Tribunal Administratif de Nantes donne raison à FNE 85 et FNE PdL (et aux autres associations engagées : LPO Vendée, Terre et Rivières). Il oblige les préfets à redéfinir les points d’eau à protéger en respectant les éléments hydrographiques présents sur la carte IGN de référence. Une marge de recul de non traitement (1 mètre) sera appliquée aux fossés, non présents sur cette carte.

Vivre l’Ile 12 sur 12 se réjouit de ce dénouement et espère que ces décisions viendront la conforter dans les relations entreprises avec la Coopérative Agricole de Noirmoutier.

Voici le lien d’un article diffusé sur le site de FNE85 relatant cette action en justice :

http://fne85.eklablog.com/le-prefet-de-la-vendee-condamne-a-mieux-proteger-l-eau-vis-a-vis-des-p-a204169948

Cette réussite s’ajoute à celles obtenues dans d’autres départements, dans le cadre d’une action coordonnée au niveau national par le réseau juridique de FNE. Voir ci-dessous les départements où des cours d’eau sont rayés de la carte pour faciliter l’épandage des pesticides :Carto FNE_ZNT Points d'eau_Actions juridiques

Le Courrier Vendéen n’a pas manqué de publier dans ses colonnes (CV 19/11/2020) sur ce jugement important :Courrier Vendéen 19 nov 2020

Rencontre autour de la pomme de terre

Vendredi 7 août 2020, le mouvement « Nous voulons des coquelicots » a réuni ses partisans devant la mairie de Noirmoutier en l’Ile. L’association « Vivre l’Ile 12 sur 12 » était présente et partie prenante. La limitation de l’utilisation des pesticides par les agriculteurs  adhérents de la Coopérative agricole noirmoutrine était au centre des discussions. Vivre l’Ile, à plusieurs reprises, a écrit sur l’utilisation intensive de ces produits, ses courriers et demandes d’informations  au directeur de la Coopérative n’ont reçu aucune réponse précise à ce sujet hormis des commentaires  louant leurs respect de l’environnement et observation du cadre légal. Notre île est un territoire complexe et fragile, l’abus de pesticides interfère sur la qualité de l’eau avec les répercussions évidentes sur l’environnement, la biodiversité et, d’un point de vue plus économique, sur l’activité, entre autres, des sauniers. La nouvelle majorité élue à Noirmoutier a déclaré que l’environnement sera le fil rouge de sa mandature. Nous espérons, à l’écoute des propos de l’adjointe au secteur primaire, également administratrice des coopératives agricole et du sel de Noimoutier, que ce fil ne sera pas brulant.

Voici les articles parus dans le Courrier Vendéen du 13 août 2020 sur cette rencontre :

Rencontre autour des pommes de terre CV 13.08.20 Vivre l’Ile et FNE Vendée partie prenante CV 13.08.20

Vivre l’Ile et FNE Vendée partie prenante CV 13.08.20

Projet de charte «de bon voisinage des utilisateurs de produits phytosanitaires» Une occasion manquée.

Faisant suite à la publication du décret 2019-1500 du 27 décembre 2019 relatif aux mesures de protection des personnes lors de l’utilisation de produits phytopharmaceutiques à proximité des zones d’habitation, la chambre d’agriculture a élaboré un projet de charte « de bon voisinage des utilisateurs de produits phytosanitaires ». Ce dispositif doit permettre aux applicateurs de produits phytopharmaceutiques d’adapter (comprendre : réduire le plus possible) les « distances de sécurité » prévues par la réglementation « à proximité des zones attenantes aux bâtiments habités et aux parties non bâties à usage d’agrément contiguës à ces bâtiments ». Pour mémoire, FNE (France Nature Environnement), avec 8 autres associations, a engagé des recours au niveau national pour faire annuler le décret du 27 décembre 2019 et l’arrêté conjoint fixant des distances de sécurité que nous jugeons très insuffisantes pour offrir une protection. Aujourd’hui, c’est contre le projet de charte proposé par la chambre d’agriculture qu’il nous faut largement mobiliser.

L’occasion nous en est donnée par la consultation publique ouverte jusqu’au 13 juin : https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/agriculture-pays-de-la-loire/reglementation/reglementation-phytosanitaire/mise-en-concertation-des-chartes-dengagement-des-utilisateurs-de-produits-phytos/vendee/

Nous vous encourageons à rédiger votre avis sur cette charte en vous y opposant au vu de nos arguments (FNE Vendée et Vivre l’Ile 12 sur 12). Le document présenté en concertation n’a finalement pour autre ambition que de permettre la poursuite de l’utilisation des pesticides selon les mêmes modalités que par le passé, en dérogeant aux distances minimales de sécurité, tout en donnant l’illusion que les représentants de la profession agricole sont effectivement engagés dans une démarche visant à réduire l’exposition des riverains aux pesticides. il est à sens unique, en faveur des seuls applicateurs de pesticides. Si l’élaboration de cette charte devait favoriser une meilleure compréhension entre exploitants agricoles et riverains, c’est incontestablement une occasion manquée. Dommage!

Voici l’avis de FNE Vendée : http://fne85.eklablog.com/une-charte-pour-assouplir-les-regles-d-utilisation-des-pesticides-pres-a188167342

 

 

 

Cours d’eau : quand la règlementation régresse les pesticides progressent

Bonjour,

La protection des milieux aquatiques face aux pesticides est en train de régresser dans un grand nombre de départements français et nous avons besoin de vous pour changer la donne.

À cause de l’imprécision d’un arrêté de mai 2017, certains préfets ont rayé des points et cours d’eau des cartes de leur département. Pourquoi ? En raison des zones de non traitement, bandes généralement de 5 mètres qui les bordent et sur lesquelles il est interdit d’épandre des pesticides.

Effacer ces points et cours d’eau d’une carte, c’est également faire disparaître leur zone de non traitement aux pesticides. Dans certains départements, près de la moitié de ces aires auparavant protégées des pesticides a purement et simplement été supprimée.

Face à cette régression environnementale, les associations du mouvement France Nature Environnement sont fortement mobilisées. Elles ont déposé des recours gracieux à l’encontre de plus d’une quarantaine d’arrêtés départementaux. Quels départements sont concernés ? Nous avons réalisé cette carte pour montrer l’ampleur du phénomène. Et ce n’est pas fini puisque d’autres départements vont publier leurs arrêtés.

Si vous ne voyez pas la carte, cliquez ici

Investies pour faire évoluer la situation localement, les associations du mouvement France Nature Environnement portent également une demande commune : revoir l’arrêté ministériel à la source de cette régression. Appuyez notre demande, signez la pétition adressée à Stéphane Travert et Nicolas Hulot pour réclamer que nos cours d’eau restent #LoinDesPesticides.

Plus nous serons nombreux, plus nous serons entendus, alors n’hésitez pas à diffuser cette pétition autour de vous.

Si vous êtes témoin d’une situation locale similaire, vous pouvez également nous aider en nous transmettant ces informations à juridique@fne.asso.fr

France Nature Environnement vous remercie chaleureusement pour votre mobilisation et vous souhaite une bonne journée.

Si vous ne souhaitez plus recevoir de communication de la part de France Nature Environnement, suivez ce lien.