Le mois dernier nous avons évoqué dans un article du blog la fermeture de la plage de la Bosse, à l’Épine, en raison de la présence d’un important amas d’algues.
Après plusieurs semaines de fermeture, la plage est rouverte depuis le 13 août. Mais les odeurs persistent, non seulement à l’Épine, mais également à La Guérinière, où les algues continuent de s’amasser.
Plusieurs articles de presse locale ont traité ce problème. Vous pourrez les lire en cliquant sur les miniatures.
Article du Courrier Vendéen du 30 juillet 2009 : les explications de spécialistes d’Ifremer.
Courrier des lecteurs du Courrier Vendéen du 6 août : des Épinerins réagissent à l’article du 30 juillet.
Courrier Vendéen du 13 août 2009 : Monsieur Oudin explique le problème.
Les photos ci-dessus étaient prises cet après-midi sur la plage des Éloux. Elles montrent une proportion non négligeable d’algues vertes dans la laisse.
L’association « Bien vivre à l’Épine » commente l’affaire dans son blog: Debout l’Épine.
Il s’agit bien d’une « invasion ».
Le niveau atteint a généré cet été un problème nouveau à Noirmoutier.
Certaines épaisseurs trop importantes de laisse d’algues vertes ont induit une fermentation conduisant à la production d’Hydrogène Sulfuré H2S, gaz très toxique repérable à son odeur d’oeuf pourri.
Dans notre entourage beaucoup de personnes ont eu et ont encore des difficultés respiratoires assimilées à une « angine » mais sans fièvre.
Quand on sait que :
– dans les Côtes d’Armor des niveaux de 1000 PPM ont été observées et que cette dose est mortelle en une minute,
– que le niveau de 250 ppm est déjà très dangereux car il y a perte de l’odorat et donc risque spécifique de ne pas s’alarmer
Il convient d’y regarder de plus près !!
Des mesures de la concentration dans l’air dans différentes zones et à différentes heures seront fort utiles pour juger du risque sanitaire.
De la même façon des mesures de concentration dans l’eau permettrait d’identifier le risque pour les poissons.
Qui n’a pas vu des bans de poissons morts près du Morin !!
Il ne s’agit plus de « risque » esthétique ou écologique (la cause profonde est bien connue) mais bien ici de risque SANITAIRE aussi on ne peut que s’étonner du manque d’actions concrètes cet été.
Ci après une échelle de toxicité du gaz concerné.
H2S (en ppm) EFFETS
0.002 -0.2 SEUIL OLFACTIF
3 – 5 ODEUR FORTE
10 LIMITE OPERATIONNELLE D’ EXPOSITION
10 – 50 IRRITATION OCULAIRE
50 – 100 TROUBLES OCULAIRES GRAVES
250 PERTE DE L’ODORAT
300 – 500 TROUBLES RESPIRATOIRES GRAVES – DANGER MORTEL
500 – 1000 TROUBLES GRAVES DU SYSTEME NERVEUX CENTRAL,PARALYSIE RESPIRATOIRE
1000 MORT IMMEDIATE