Comme nous vous l’avions annoncé dans un article daté du 22 avril, une enquête publique relative à l’extraction de granulats marins (sable) se déroule du 26 avril au 4 juin 2010. Le siège de l’enquête est situé à la mairie de Noirmoutier-en-l’île.
En réalité ce sont trois enquêtes qui sont proposées simultanément :
- la première relative à une demande de concession de la société DTM (Dragage, Transports et Travaux Maritimes);
- une seconde relative à la demande de concession faite par une autre société, le Groupement de Cairnstrath dont le mandataire est la société Les Sablières de l’Atlantique; cette fois-ci il s’agit d’une concession d’une superficie supérieure à celle de DTM;
- DTM fait alors une nouvelle demande de concession (superficie supérieure à la première) qui entraîne la troisième enquête.
Les demandes finales concernent l’extraction de 38.000.000m³ de sable sur une période de 30 ans. Le volume annuel maximum prévu est de 1.400.000m³.
Le dragage se ferait à une profondeur supérieure à 30m.
Dans un premier temps, nous avons relevé l’extrême difficulté d’accès pour le public à ces trois dossiers. Nous avons demandé aux commissaires enquêteurs que soit établi un document comparant les conditions d’exploitation des sociétés requérantes.
Comme d’habitude le bureau d’étude chargé d’établir l’étude d’impact est rémunéré par les maîtres d’œuvre.
Il est prévu des mesures de suivi; mais notre d’expérience de la concession du Pilier nous a appris qu’elles étaient de pure forme.
Nous avons relevé des lacunes importantes dans les dossiers.
Dans les prochains jours nous allons rencontrer la commission d’enquête.
Pour la carte de localisation de la concession Cairnstrath B, cliquez sur la miniature.
Qu’en est-il des réunions annuelles de la CLIS que la Préfecture a ordonnées afin de connaître les incidences de l’extraction de sable à l’Ile du Pilier? Je crois avoir lu que 12/12 était membre de la CLIS. Êtes-vous convoqués aux réunions annuelles prévues par le Préfet ? Je pense que non, puisque vous ne nous en avez pas avisés sur ce blog. Comment peut-on envisager d’accorder des autorisations à une ponction de granulats marins très largement supérieure au prélévement du Pilier sans connaître les conséquences sur l’environnement? L’océan n’en peut plus. L’industrie du bâtiment grande utilisatrice de sable doit chercher d’autres sources. Le bétonnage de la plage de La Baule qui consomme annuellement environ 300 000m³ du sable extrait au Pilier devrait aussi être examiné de près quant aux conséquences de la destruction des dunes pour construire des bâtiments à étage.