Mardi 13 juillet, le Ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo, a présenté en Conseil des Ministres un projet de plan de prévention des submersions marines et des crues rapides, dit plan « digues », qui sera soumis à une large consultation jusqu’en octobre.
Les détails sont publiés sur le site internet du Ministère de l’Écologie, du Développement Durable, de l’Énergie et de la Mer.
Ce plan sera soumis à une large consultation jusqu’en octobre visant à l’enrichir et à le préciser.
Entre autres, il prévoit de formuler des propositions, si besoin législatives, d’ici fin 2010, sur la base des conclusions d’un groupe de travail piloté par le Sénateur Doligé, et regroupant les associations de collectivités, les gestionnaires et l’État.
La Secrétaire d’État chargée de l’écologie, Chantal Jouanno, citée dans plusieurs périodiques, dont l’Express et l’Humanité, aurait déclaré que : « … la meilleure protection, c’est la prévention. Pour commencer, on arrête les bêtises, on ne construit plus en zone inondable et on ne fait plus de digues pour construire derrière. »
Pour identifier les zones inondables de l’île de Noirmoutier, on peut consulter les cartes établies en 2002 (téléchargeables ci-dessous), qui montrent l’aléa de submersion marine dans toute l’île de Noirmoutier.
Sur ces cartes, on distingue :
- la zone des 100m derrière les côtes susceptibles de céder où l’aléa est qualifié de « fort »; c’est la zone quadrillée en rouge ;
- en arrière, les zones où l’aléa est défini en fonction de la hauteur d’eau qui résulterait d’une brèche : si cette hauteur d’eau est supérieure à 1m, l’aléa est qualifié de “moyen à fort “ (c’est la zone hachurée en rouge) ; si la hauteur est inférieure à 1m, l’aléa est alors “faible à moyen“ (c’est la zone hachurée en jaune) ;
- la zone « hors d’eau », guillochée en ocre.
Cet atlas constitue donc une base de connaissances sur les phénomènes en présence.
Ces cartes sont très détaillées (échelle de 1/25000), et les fichiers sont lourds. Le téléchargement risque d’être long! Mais si vous voulez savoir dans quelle zone se situe un endroit précis de l’île, vous pourrez le voir ici.
Cliquez ici pour la carte d’aléas sur la commune de Noirmoutier et le nord de la commune de l’Épine.
Cliquez ici pour la carte d’aléas sur la commune de Barbâtre.
La thérapie par « pieux hydrauliques » est mouvante.
En 2009, sur la plage des Eloux, il ne restait qu’environ 50 centimètres visibles des pieux plantés quelques années auparavant, ce qui tendait à démontrer, à cet endroit, le rechargement naturel en sable et le succès de la manoeuvre.
Cette année, en 2010, les pieux « découvrent » d’environ 1,50 mètre. En d’autres termes, la plage a perdu 1 mètre d’épaisseur en 1 an.
Les Zones rouges de Noirmoutier correspondent elles aux zones rouges qui affectaient La Faute sur Mer ? Si oui, il y a urgence à agir.
Attention, ces cartes d’aléas établies en 2002 ne sont plus d’actualité et ne peuvent en aucun cas servir de référence. En particulier, le niveau maximum retenu est de 3m IGN, or le 28 février 2010, le niveau atteint était de 4m IGN. Par exemple, le site de Fort Larron,entièrement inondé le 28 février est situé dans une zone hors d’eau sur la carte d’aléa de Noirmoutier!
Les cartes d’altitudes publiées par la communauté de communes sont de bien meilleurs indicateurs des zones à risque. Il y a un risque croissant à partir de 4m IGN (en allant vers zéro),aucune nouvelle habitation ne devrait être autorisée à moins de 2,8m IGN (hauteur moyenne atteinte par une marée de vives eaux) dans les zones d’aléas moyen à faible, aucune nouvelle construction dans les casiers de premier ordre ou d’aléa fort.
On peut consulter avec intérêt le dossier PPRN de 12sur12.