Rapport de l’Assemblée Générale de Vivre l’île 12/12 du 30 juillet 2013
Devant une bonne salle d’adhérents convaincus et fidèles Vivre l’île a tenu son assemblée générale.
Le rapport moral relate la situation de l’île dans les années de 1987 à 1990 qui déjà posait question sur la capacité d’accueil. La construction grignotant de plus en plus de terrains, l’Association se demande quelle étude a été réalisée pour connaître la nouvelle capacité d’accueil 2013, 26 ans après. Elle pose la question « Où peut nous mener cette croissance ? Les réseaux eau, assainissement, les voiries et les zones sensibles résisteront-ils ? » Elle constate que les lois : littoral, loi sur l’eau, loi paysage et le plan de prévisions des risques ne sont pas appliqués.
Divers intervenants vont se succéder pour faire le point sur les dossiers de l’année qu’ils suivent plus particulièrement. Tout d’abord, invités par M. le Préfet pour représenter soit Coorlit ( la coordination des associations du littoral) soit Vivre l’île 12/12, nous participons aux CLI (Commissions Locales d’Information) des dragages du grand port maritime de Nantes-St-Nazaire, à l’extraction des granulats marins du Pilier et des nouveaux projets plus éloignés de Cairnstrat et d’Astrolabe remis en cause par les Élus mais de plus en plus encadrés par les services de l’État. Nous sommes conscients des problèmes qui peuvent être soulevés et apportons notre point de vue, entendus et repris par le Préfet comme les autres demandes.
Invités par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Vendée nous participerons aux réunions prévues par l’étude du dévasage du port de pêche et du chenal du port de l’Herbaudière. Nous espérons que la SA du port de Plaisance suivra l’engagement du Préfet de réinstaurer le comité de suivi.
Ensuite les procédures réalisées ou lancées dans l’année font l’objet d’explications pour tenir nos adhérents au courant de la situation : même si nous n’avons pas gagné sur le Marais près de la zone d’activité des Salorges pour cause de « tardiveté » de la demande de procédure, la zone est reconnue par le tribunal comme zone inondable où toute construction est interdite. Le nouveau PLU classe celle-ci en zone naturelle.
Le parking saisonnier ouvert en juillet 2012 sur des prés humides classés L146-6 n’a pas été réouvert en 2013 ; une procédure engagée a mis fin à cette illégalité. Reste en cours un permis d’aménager aux Prés Patouillards sur une partie de terrain déjà reconnue par un jugement du tribunal comme zone humide à conserver, ainsi que le permis de construire aux Lutins à moins de 100 m du bord de mer sur une côte en érosion.
Le PLU (Plan Local d’Urbanisme) de la commune de Noirmoutier, approuvé par le Conseil Municipal le 19 mars 2013, auquel l’association a participé, présente quelques points positifs mais de nombreux désaccords subsistent sur plusieurs thèmes importants. Un recours gracieux a été déposé le 17 mai près de M. le Maire mais la commission d’urbanisme n’a pas donné pas suite à notre demande. Nous avons la possibilité de contester cette décision ; mais avant toute décision l’association a décidé de s’entourer des conseils de son avocat.
Le point est ensuite fait sur les dossiers environnementaux aboutis ou non que nous continuons à suivre : – le classement du Gois où des aménagements doivent être entrepris : parkings à éloigner du bord de mer et hors des zones humides, un rond-point prévu côté Barbâtre, que nous dénonçons, proche du littoral et inutile,
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les polders réserves d’oiseaux qui ne répondent pas toujours à leur rôle d’accueil à cause des dérangements : piste cyclable, ou trop urbanisés,
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la pointe de la Fosse où 80m de plage et dunes ont disparus, la dernière pile du pont et la côte-est présentent des dégradations sérieuses,
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les estacades : celle de la Fosse à reconstruire, celle de Noirmoutier qui après travaux permettra de reprendre la liaison Pornic-Noirmoutier,
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les dunes de la Tresson classées Natura 2000 pour leur très grande qualité floristique et faunistique à protéger grâce au document d’objectif décidé en commission.
Les zones de Protections du Patrimoine Architectural et Urbain mises en places sur Noirmoutier et l’Épine, oubliées lors de la signature de permis de construire, laissent détruire des murs de pierres, des maisons classées. Elles vont être remplacées par des Aires de Mise en Valeur mais risquent d’être allégées et de laisser disparaître des quartiers anciens et d’agréables coupures paysagères.
Les terres agricoles sont remplacées par des terres à bâtir. Dans le PLU de Noirmoutier en l’île 37 ha sont condamnés ; triste constat que l’on retrouve en Vendée 2 fois plus que dans le reste de la France
Les Marais salants font l’objet de détériorations sur l’Épine aux Ileaux après l’installation d’un terrain d’entraînement de quads et motos et les digues de défense contre la mer servent de piste de courses. Il est également question d’un golf en plein cœur de marais. Nous rappelons aux Élus la promesse faite à 12/12 de participer à la réflexion sur le PLU
M. le Préfet propose d’inscrire l’île de Noirmoutier en site Ramsar, convention qui sert de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources. Les sauniers de l’île y voient la possibilité d’une reconnaissance de leur activité comme la Camargue, Guérande et l’île de Ré :
Le PPRL (Plan de Prévention des Risques Littoraux) mis en place par le Préfet depuis le 4 juin 2008 « est élaboré à l’initiative de l’État et les plans s’imposent aux documents d’urbanisme SCOT (Schéma de Cohérence Territorial) et PLU. Les objectifs sont de limiter la population exposée dans les zones à risques et de mettre en œuvre les mesures et les interdictions de construire ». Vivre l’île 12/12 fut invitée à participer au comité de pilotage par M. le Préfet le 4 juin 2008.
Le 18 juin 2009 le dossier présenté par le bureau d’étude choisi par le Préfet est remis en cause par les Élus de l’île qui décident de demander une étude à un bureau de leur choix. Le 28 février 2010 passe sur les côtes de Vendée, Xynthia qui fait de nombreux morts en sud Vendée. Heureusement les vents s’écartent et la surcote de marée ne sera pas aussi importante que dans le sud ; malgré tout 35 points seront touchés sur l’île à l’ouest, à l’est, au sud , au nord : dommages matériels seulement mais importants
Le 18 octobre 2012 le plan de prévention des risques littoraux est présenté. Les Services d’État feront une réunion dans chaque commune pour expliquer et répondre à toutes les questions. Certaines furent houleuses « Les Îliens préfèrent-ils fermer les yeux devant l’inévitable ? Se réfugient-ils derrière des digues et des enrochements comme si la mer devait s’arrêter à leurs pieds et à leur commandement ? » Question posée par 12/12 ?
Le 8 juillet 2013 le comité de pilotage est de nouveau réuni. M. le préfet annonce « que l’enquête publique n’aura pas lieu, qu’une ultime étude va reprendre les éléments des uns et des autres qui montrent assez peu de différences entre les 2 dossiers et fait remarquer qu’il ne transigera pas sur la sécurité, qu’il ne reviendra pas sur les zones rouges » mais l’approche des élections reporte de 2 ans le PPRL.
Nous espérons que la Nature sera bienveillante et que les grandes marées ne seront pas sujettes à des tempêtes et des surcotes.
Il fut également question du suivi des réunions sur la réflexion concernant les éoliennes de St-Nazaire permettant d’appréhender par la suite le projet Yeu-Noirmoutier. Trois membres de l’association invitée à participer étaient présents dans les groupes de travail. Ils abordaient les questions liées aux usages, à l’environnement et aux répercussions économiques du projet sur la région et ont permis d’anticiper les questions et problèmes qui vont probablement nous concerner l’an prochain.
La remise en route du blog et la « charte d’utilisation » de celui-ci permet une mise au point sur l’utilisation raisonnée de celui-ci.
Enfin une présentation « sur la forme » et les nombreuses réunions auxquelles nous assistons liées à nos statuts, 29 au cours du 1er semestre 2013 plus les conseils d’administration mensuels, réunions de travail suivant les dossiers « brûlants » en cours et quelques journées de formation.
que voilà du bon travail qu’il faut encourager. La difficulté de faire passer votre message est évidente. Vous dérangez nos décisionnaires. Beaucoup d’habitants de l’ile ne vous connaissent pas. Il faudrait inciter vos adhérents à faire de la publicité dans leur entourage.
Bravo pour votre action. La qualité de vie sur notre île est exceptionnelle, continuez votre action, la persévérance finira par être une réussite.