Voici les explications apportées par le responsable ONF aux questions posées suite aux travaux de coupes effectués cet hiver dans les bois de la Chaise, de Luzéronde et des Eloux. Elles répondent aux commentaires diffusés sur le blog après notre article.
» Le débardage à cheval n’a été opéré qu’au bois de la Chaize ; c’était prévu comme ça et cela n’a été rendu possible et viable économiquement qu’avec le concours financier du conseil général, motivé par le caractère « patrimonial » du bois de la Chaize.
L’opération menée tant à Luzéronde qu’aux Eloux a été conventionnelle : abattage et débardage mécanisés de près de 900 stères de bois avec le recours à des tracteurs forestiers de près de 15 tonnes. Cela laisse forcément des traces, en roulant sur la lisière forestière près de la dune grise, le travail impacte aussi une partie du parterre de la coupe et du sous-étage sur lequel les engins ont roulé (casse, écrasement du sous-étage); l’envergure de ces engins de 10m de long induit aussi quelques blessures aux arbres sur pied, difficilement évitables compte-tenu du relief accidenté dans la dune, mais le nombre d’arbres touchés est très faible.
Suite du chantier:
Une fois que les piles de bois auront été enlevées, une remise en état de la place de dépôt et des principaux chemins intérieurs sera effectuée avec une pelle mécanique; pas question bien-sûr d’aller dans les dessertes secondaires pour niveler les traces d’engins. Le chantier est globalement en très bon état et le chauffeur d’engin a été très soigneux; c’est un habitué du travail particulier dans la dune.
Le sentier de randonnée sera soigné sur la portion impactée par l’exploitation.
Enfin les branchages au sol, ce qu’on appelle les rémanents ou déchets de coupe : quelques lots ont été délivrés aux particuliers qui en ont fait la demande et qui vont participer ainsi à une amélioration de l’image du peuplement, du point de vue esthétique et touristique, un peu comme c’est le cas au bois de la Chaize.
Pour rappel, il est interdit de prélever ces branchages sans autorisation!
Hélas, les particuliers qui viennent chercher leur bois de chauffage en forêt sont trop peu nombreux sur Noirmoutier. A défaut de clients volontaires, les rémanents vont se dégrader doucement en quelques mois et participeront à l’enrichissement lent et progressif du sol forestier. Aucun forestier ou ministère de tutelle ne s’en émouvra.
Enfin je rappelle que les échéances du très court terme n’ont pas cours en forêt ; il faut faire preuve de patience!
D’ici quelques mois, l’exploitation sera beaucoup moins visible. L’opération s’inscrit donc sur le moyen terme et maintiendra, voire améliorera un paysage et un équilibre forestiers.
Ce petit bouleversement est en quelque sorte un mal nécessaire; rendez-vous en 2017?
Petite précision complémentaire; les engins qui travaillent sur les épis aux Eloux n’ont pas du tout roulé sur la dune grise, ils sont restés sur l’estran et la plage. »