Bulletin N° 25

Le projet de construction d’un parc d’éoliennes au large de la digue du Devin, sur le plateau des Boeufs, a provoqué diverses réactions chez les adhérents de “Vivre l’île 12 sur 12”. Nous les publierons pour enrichir le débat :

Un adhérent de Nantes explique qu’il ne souhaite pas engager une controverse sur l’énergie nucléaire qui diviserait davantage les lecteurs. Mais il observe que l’énergie des éoliennes ne peut pas être regardée comme une véritable alternative à l’énergie nucléaire. Tous les experts, même les plus optimistes, s’accordent pour considérer que les énergies dites “renouvelables” ne constitueront, même si elles sont largement développées, qu’une faible partie (peut-être 10%) de la capacité de production pour un pays européen. Or, l’énergie issue des éoliennes ne représente elle-même qu’une partie de l’ensemble des énergies renouvelables. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas développer cette forme d’énergie mais elle ne représentera jamais que quelques % de nos besoins, et non pas quelques dizaines de %.

Dans ce contexte, il se situe “contre” le projet en considérant que son impact sur l’environnement est fort, au regard de la très faible puissance électrique installée. Cependant, lorsqu’il a pris connaissance de ce projet, par la note d’information diffusée au printemps, il s’est interrogé sur la possibilité pour notre association de dire “non”, au risque d’apparaître systématiquement contre toute initiative. Pour cette raison, il comprendrait que l’association ne rejette pas ce projet à priori.

Un adhérent de La Guérinière cite le propos de Jean-Pierre Raffin qui s’interroge “ Est-il donc si stupide d’avancer que, dans l’Europe de XXI ^ème siècle, le maintien de paysages “inéquipés” est un acte économique ? L’urbain que je suis n’a pas honte de dire oui à des éoliennes à Montmartre, au sommet de l’arche de la Défense, sur Bercy, à Brest, à Dunkerque… et non sur le Mont Blanc, le Pelvoux, le Canigou ou les étendues du Larzac.”

Écrit au revers d’un chèque de cotisation : ” je suis pour les éoliennes, mon mari lui, ne sait pas “.

Par courrier électronique : ”Après avoir lu le no 24 de votre bulletin, j’ai cherché la date de parution (que je n’ai pas trouvée) me disant que ce ne pouvait être qu’un poisson d’avril. Mais j’ai reçu le bulletin en mai, donc à priori, ce ne peut pas être une plaisanterie.

Je n’arrive pas à imaginer ce qui peut germer dans l’esprit de ceux qui ont réfléchi à un tel projet : comme atteinte au paysage, il est difficile de concevoir pire. J’espère que notre association s’y opposera très vigoureusement.”

Un adhérent de Noirmoutier , évoquant une intervention de Mme. B. lors de l’assemblée générale, nous écrit : ”L’étude d’énergies nouvelles est devenue indispensable…. L’intervention de Mme B. laisserait à penser qu’une éolienne moderne est parfaitement silencieuse. Elle a raison sur ce point. Je l’ai constaté de mes propres oreilles aux Canaries…

Ceci pour la nuisance auditive. Quant à celle visuelle, il faut se référer au dictionnaire quant à la définition du mot “paysage”.

Le Larousse dit ceci : étendue de pays qui présente une vue d’ensemble. On peut alors polémiquer sur le fait qu’un océan soit ou non un paysage dans le sens profond du terme. Et si l’océan n’en est pas encore un, il l’est en puissance. Il ne faut alors pas y faire n’importe quoi. L’idée est tellement nouvelle, qu’elle va rencontrer bon nombre de détracteurs que le modernisme intelligent effraie. Par bonheur nous n’avons pas près de nos côtes de plates-formes pétrolières qui, elles, dénatureraient tellement le paysage, avec des risques de pollution de toutes sortes.

Mme. B. dit encore : “cette énergie là, n’est elle pas fournie par des moulins à vent modernes” ? Ne considère-t-on pas les moulins à vent comme des monuments historiques, ajouterai-je. De plus, … un champ d’éoliennes présenterait un amer remarquable.

Une autre personne a dit : attention, l’énergie produite serait négligeable !… Mais, bon sang ! ça vaut le coup. Trop d’initiatives, d’inventions intéressantes ont été tuées dans l’oeuf pour une raison de rapport en impôts. Ne laissons pas passer cette chance et donnons l’exemple d’une recherche intelligente d’énergies naturelles dont le vent fait partie, entre autres, gratuitement !