En septembre nous avons attiré votre attention sur l’enquête publique ouverte à La Guérinière.
Le 24 octobre, notre Présidente a envoyé la lettre suivante au commissaire enquêteur:
J’ai l’honneur de vous communiquer les observations de l’association agréée de défense de l’environnement de l’île de Noirmoutier “Vivre l’île 12 sur 12“.
Tout d’abord, nous nous étonnons de la tenue de cette enquête de modification du plan d’occupation des sols de la commune de La Guérinière alors que la procédure de révision du Plan local d’urbanisme de ladite commune est engagée depuis plusieurs mois et que le projet a déjà été présenté aux personnes publiques associées. Nous trouvons que l’engagement de plusieurs milliers d’euros pour cette petite modification est très discutable.
En ce qui concerne la modification de l’article UE.11.2., la phrase : “Les constructions devront avoir une volumétrie simple, elles seront couvertes d’une toiture à deux pentes (15 à 33%). Le faîtage étant parallèle au plus grand côté, exception faite des petits bâtiments pouvant se situer en appentis contre une autre construction ou contre une clôture”
Est complétée ainsi :
“cette règle ne s’applique pas aux serres fixes. Elles pourront disposer d’une pente de toit différente.
Les toitures terrasses sont admises.”Ce complément ne nous semble ne pas avoir fait l’objet d’une réflexion suffisante ; en effet :
– La liberté totale accordée aux serres fixes permet les réalisations les plus fantaisistes : par exemple, pourquoi ne pas attirer l’attention en érigeant sur une partie du toit un clocher vitré à fins publicitaires ? Nous souhaiterions donc une formulation moins laxiste : “Elles pourront disposer d’une pente de toit différente si les conditions techniques de la conservation des végétaux le nécessitent.“
– “Les toitures terrasses sont admises“ nous paraît de même insuffisamment précis. Si une liberté totale est admise pour les toitures terrasses, quels que soient leur destination, leurs dimensions, leur usage, leur utilité, pourquoi imposer des restrictions aux autres types de toitures ?
– Pourquoi une toiture ne pourrait elle bénéficier de la pente optimum (entre 30 et 45°) nécessaire à l’installation de panneaux solaires ?
– Enfin, nous nous trouvons dans une commune qui comprend d’importantes zones classées Natura 2000 (celles-ci sont très proches de la zone UE) et pour laquelle il n’y a pas eu encore d’évaluation environnementale. Il nous semble indispensable de prendre un minimum de précautions en ce qui concerne les eaux de ruissellement de la zone artisanale car ces eaux, forcément polluées, rejoignent les zones protégées. Il nous semble en conséquence indispensable que le recueil des eaux provenant des toits et terrasses soit prévu, imposé et réglementé.
Les compléments que nous demandons ne compromettent en aucune façon les objectifs recherchés par la commune, ils n’ont pour but que d’améliorer un règlement de zone qui sera intégré prochainement dans le PLU.
Croyez, Monsieur le Commissaire enquêteur, en l’assurance de mes sentiments distingués.
La Présidente, Marie-Thérèse Beauchêne