Défense contre la mer aux Éloux

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Le sommet de la dune a été équipé d’une double rangée de ganivelles.

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La double rangée de ganivelles est complétée par un cloisonnement.

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Au sud de la plage, le niveau du sable est monté de façon étonnante: on peut s’asseoir dessus!

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Nous estimons à plus de 2 mètres l’élévation du niveau du sable!


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Quand on remonte vers le nord, l’influence négative de l’épi qui augmente l’agitation se fait sentir.

Cliquez sur les miniatures pour voir les photos.

Voir aussi nos photos des mêmes plages il y a un an, ici.

Le Comité de suivi des travaux de défense contre la mer s’est réuni le 29 novembre 2007. Il s’agissait de faire le bilan des travaux de protection de la plage de l’Hommée et de la plage des Éloux. Ces travaux avaient été réalisés l’hiver dernier, ils avaient consisté à implanter des ganivelles hydrauliques pour freiner l’érosion et, simultanément, à recharger en sable les sites d’implantation. Le sable de rechargement avait été prélevé sur les plages de la pointe de La Fosse.

1. Les prélèvements de sable : 70 000 m3 avaient été prélevés sur l’estran sur une portion de plage entre le niveau du château d’eau de Barbâtre et la pointe de La Fosse. Une mesure de l’évolution de cette portion de côte entre le 30 mars et le 20 septembre 2007 a été faite. Le trait de côte n’a pas bougé, mais les niveaux de l’estran se sont modifiés : la partie centrale a baissé, les deux extrémités ont monté. Une estimation volumétrique montre que, si 10 000 m3 de sable ont été perdus dans la partie centrale, 20 000m3 ont été gagnés aux extrémités. Pendant cette période, le bilan est positif de 10 000 m3.

On peut donc, à partir de ces données, estimer qu’il faudra de 6 à 7 ans pour que l’accrétion naturelle compense le prélèvement qui a été fait.

2. Le site de l’Hommée : entre décembre 2006 et septembre 2007, on a mesuré une accrétion (surtout en haut d’estran) de 11 700 m3, et une perte (surtout en bas de plage) de 8 486 m3: soit un gain net de 3223m3.

3. Le site de Éloux : on peut distinguer sur ce site deux zones, la moitié Nord et la moitié Sud:
3.1. la moitié Sud : elle s’est engraissée de façon spectaculaire (voir illustrations): on peut s’asseoir sur des épis qui, a leur mise en place, émergeaient à 2-3m au dessus du sol.
3.2. la moitié Nord, où l’épi des Éloux a été conservé en dépit des conclusions de l’étude qui avait précédé l’implantation des ganivelles hydrauliques, et qui préconisait la suppression de cet épi, point dur qui augmente l’agitation de l’eau, favorisant la mise en suspension du sable et son départ vers le bas de plage. La mesure avait été jugée trop impopulaire pour être appliquée et on s’était contenté d’enlever la partie supérieure en bois de l’épi déjà bien déglinguée.
Ce n’est donc pas une surprise et c’est là, au pied de la plus haute dune, que la perte de sable est la plus importante.

Les six mois de fonctionnement des ganivelles hydrauliques confirment les prévisions de l’étude.

Une discussion s’est donc engagée à propos du sort de l’épi perturbateur. On a reculé une fois de plus : on n’enlèvera pas l’épi, on fera une nouvelle étude ! D’ici là les élections se seront déroulées !

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