Une île à fleur d’eau

Les deux tiers de la surface de l’île se trouvent en dessous de l’altitude 2,50 mètres, niveau des plus hautes marées (zones en bleu sur la carte ci-dessous).

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  1. L’altitude de 2,5m retenue sur la carte ci-dessus est effectivement une courbe de niveau interpolée (entre 0 et 5m)sur la carte IGN de Noirmoutier. Or, cette altitude n’est pas l’altitude possible maximum sans surcote. A ce sujet, on peut lire le dossier de l’association (Catastrophes et cataclysmes.)
    La différence entre le zéro IGN69 et la cote marine est de 3,159m à ST Nazaire (Port de référence). Correction minimale apportée, la différence à Noirmoutier serait de 3 m.
    La hauteur d’eau maximum possible sans surcote serait de l’ordre de 6,2m soit 3,2m IGN
    On devrait donc ajouter 0,7m à la hauteur d’eau représentée sur cette carte, et cela sans surcote.

    En d’autres termes,si la défense contre la mer est une nécessité vitale pour la survie de l’Ile, la prise en compte de ce problème majeur, vivre dans une dépression, devrait interpeller immédiatement les aménageurs dotés d’oeillères.

  2. Je viens d’entendre que les prédictions de montée du niveau des eaux due au réchauffement climatique avaient été réévaluées. On parle désormais d’une augmentation d’1,6m d’ici la fin du siècle (http://news.bbc.co.uk/1/hi/sci/tech/7148137.stm). Ou +16cm tous les 10 ans en supposant que l’augmentation soit linéaire, ce qui est heureusement peu probable. Il n’empêche qu’il va falloir de sacrées défenses contre la mer pour préserver l’île au cours du siècle à venir. Dans cette course contre la montre, peut-on s’offrir le luxe de commander de nouvelles études avant d’agir, quand les conclusions sur l’efficacité des ganivelles hydrauliques sont évidentes aux Eloux?

  3. Commentaire avisé d’un scientifique de grand renom, le géomorphologue Fernand Verger:
    « Depuis mille ans, l’homme s’acharne à repousser la mer pour tenter de la rendre étanche, comme sur la Vilaine avec le barrage d’Arzal. Il va falloir nous résoudre à rendre à la mer des terres, qui, naturellement doivent être submergées. D’une façon générale, il serait illusoire de vouloir tout conserver à l’identique, il va s’agir au contraire de trouver des solutions d’adaptation acceptables. »

  4. Extrait du journal de la Vendée du 7 au 20 janvier 2008:
    « Après les tempêtes de 1999, en 2000 et 2001, des experts se sont penchés sur les risques encourus par les communes du littoral vendéen. Leur rapport a permis d’établir la liste des travaux à entreprendre et leur ordre de priorité. »
    « RISQUE D’INONDATION »
    « Si la plupart des communes du bord de mer présentent un risque d’inondation maritime, plus ou moins grave, seules celles du Marais breton (Bouin, Beauvoir sur Mer et la Barre de Monts) et de l’Ile de Noirmoutier (Noirmoutier en l’Ile, La Guérinière, l’Epine et Barbâtre)…ont été classées par l’Etat «  » »à risque avec enjeux humains » » ».

    On ne peut plus clair!

    A quand une véritable politique d’aménagement visant d’abord à protéger l’existant, puis à interdire avec fermeté, définitivement, puisque la situation ne peut qu’empirer, tout nouveau développement dans les zones à risques.
    JLE

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